Histoires de France

scribleruss

Un recueil de faits divers.

_

700 euros par mois

_

 Les volailles de Bresse d'Aloïs Gury, 33 ans, ont été servies le 11 novembre dernier lors de la commémoration de l'armistice, à la table des chefs d'État reçus à l'Élysée. En cette période de contestation sur le pouvoir d'achat, l'éleveur de l'Ain, en gilet jaune, se rappelle au bon souvenir d'Emmanuel Macron. Dans une vidéo publiée sur Facebook le 24 novembre et déjà vue plus de 100 000 fois trois jours après, il lui demande de s'alarmer de la précarité des exploitants agricoles.

   " 700 euros par mois pour 80 heures par semaine, ce n'est pas récompensé, confie-t-il pour justifier ce cri d'alarme. On a des subventions, on a des aides, mais ça ne suffit pas." 

   C'est dans son poulailler, à Montrevel-en-Bresse, un autocollant " Bresse France " collé sur son gilet jaune, qu'Aloïs Gury a enregistré sa vidéo. " M. Macron, vous ne méritez pas de manger mes volailles, vous ne connaissez rien à l'agriculture, vous ne savez pas le boulot qu'il y a derrière, lance-t-il. Faites quelque chose, qu'on vive normalement. " Pendant huit minutes, l'agriculteur témoigne de sa situation, souvent les larmes aux yeux, expliquant ses factures en retard, ses sept jours de vacances en trois ans et les courses que lui fait sa mère une fois par semaine.

   Le jeune éleveur voudrait " un revenu minimum certain ". " Je suis un gilet jaune. On est tout de suite impactés par l'essence, par les hausses du gasoil. Les manifestations représentent un peu un ras le bol général du peuple français ", affirme-t-il, espérant une réaction d'Emmanuel Macron à sa vidéo.

  En attendant, il compte sur les fêtes de fin d'année, la période la plus importante pour vendre ses volailles de Bresse, afin de remplir un peu les caisses.

________                                              _______________

71 ans et je dors dans mon petit pois

_


   Une pétition en ligne pour soutenir une femme de 71 ans qui vit dans sa voiture à Puteaux ( Hauts-de-Seine ) a recueilli plus de 100 000 signatures lundi 26 novembre, rapporte France Bleu Paris.

   Depuis un mois, cette dame n'a plus de logement. Son propriétaire a résilié son bail pour pouvoir revendre l'appartement qu'elle occupait. C'est dans " son petit pois ", le nom affectueusement donné à sa voiture de couleur verte, que Marie passe trois à quatre nuits par semaine, comme elle l'a confié à France Bleu Paris. Pour tenter de faire évoluer sa situation au plus vite, Marie campe tous les soirs devant la mairie. Pour le moment, sans succès.

   La mairie de son côté affirme ne pas être compétente en la matière et a transmis le dossier de la septuagénaire à l'Office public de l'habitat ( OPH ) de la commune, relève France Bleu Paris. Selon Didier Cressot, le directeur général de l'OPH de Puteaux, l'organisme chargé d'attribuer les logements sociaux, le dossier de Marie pourrait être accepté lors de la prochaine commission d'attribution de logement. Mais sa date n'est toujours pas fixée.

   Marie a reçu deux propositions de logement. Pour le premier, elle n'a pas pu constituer son dossier à temps. Le deuxième logement qui lui était proposé était à 20 kilomètres de Puteaux, à Villeneuve-la-Garenne. Une ville où elle ne connaît personne puisque cela fait plus de 20 ans qu'elle vit à Puteaux.

  ___________________________

Source ; Franceinfo

____________________________

Signaler ce texte