Hommage aux victimes d'un vendredi 13 ...
Boris Adelski
Novembre 2015, Paris, morne plaine, de tristesse et de rage.
Je suis ce soldat étrange, qui noie sa haine sur cette page.
Je suis cette chair humaine, que les décideurs engagent
dans une guerre malsaine, au lâche visage.
La joie de vivre quotidienne, conjointement aux hommages.
Que Paris m'appartienne, avec la vigilance pour apanage.
Que la loi du talion, ancienne et de bas-étages
ne trouve pas de mécènes, la ramenant du fond des âges.
Que les rives de Seine, regorgent de marivaudage.
Qu'elles bruissent de larsens, et de doux bavardages.
Alors que 130 âmes amènes, flottent dans nos gris nuages.
Je suis ce soldat qui dégaine, la fleur d'un fusil trop sage.
Alors que sans protections pérennes, on expose son village,
à la mystique rengaine, des fanatiques du carnage.
Je suis ce parisien blême, qui sonne le Carillon dans sa cage.
Je suis le Petit Cambodge aux nems, garnis d'un amer enrobage.
Je suis cette Belle Equipe pleine, subissant l'aveugle étripage.
Je suis ce restaurant japonais Zen, souillé d'un sanguin galvaudage.
Je suis La Casa Nostra italienne, aux pâtes désormais sans jambages.
Je suis La Bonne Bière parisienne, aux sous-bocks victimes de déchiquetage.
Je suis ce Bataclan aux couleurs vaines, outragé d'un infâme mitraillage.
Mais je m'apprête à distribuer des étrennes, à confectionner des emballages.
A simuler la vue d'un rêne, entre autres enfantillages.
Le fatalisme, seul refuge qui tienne, nous ne faisons qu'un éclair passage....