I Love Loix

Dame Gabrielle

C’est l’endroit où tu vis et leur lieu de vacances. Tu fais ton chiffre quand ils se dépensent à vélo et dans les boutiques typiquement touristiques. Tu cherches encore ce qu’il reste de rural face à l’urbanisme estival, face à cette authenticité de façade. Tant que le vert est réglementaire, tant que ça les change de l’ordinaire. Tu fais même l’effort d’y trouver ton intérêt, il s’adapte le loidais. Quoique perplexe sous tension climatique, sous les vimers chaotiques. Tu sauves ton fils, retrouves le chat et te consoles avec le réconfort solidaire quand d’une pitié imperméable, ils maintiennent la partie de tennis, se régalent des poissons à terre et auraient besoin d’un hélicoptère. T’as du mal à être chagriné pour eux, pour leur résidence secondaire, toi le locataire. Excusez du peu. T’es plutôt navré de ce qu’ils s’autorisent quand tu attends la marée et l’expertise. Tu devrais comprendre que la priorité pour cet été, c’est les pistes cyclables, sans blague. Sur ce tu te passeras de caméra surtout pour figurer dans une plan d’urgence médiatique qui ressemble au sauvetage des intérêts privés de rien, ni de bateau. C’est pas dur à vérifier, pas sérieux de proposer un numéro vert pour tout espace public pour tout entendre de leur réplique même d’appeler ultérieurement et gentiment. Tu manifestes ton désaccord sur les zoneries et sur le pont. Sélectif est le tri dans le fond. Dans le flou, tu retournes à ton labeur et te sens plus proches de la cause des campeurs. Tant que d’autres en font des hors la loi par arrêté municipal par réflexe et sans scandale. Le prétexte sécuritaire fera l’affaire et fera l’objet d’une procédure judiciaire. Tu signes la pétition et sensibilises l’opinion quand pour remorquer les caravanes d’autres ne préfèrent pas. C’est pas qu’ils veulent pas mais c’est risqué pour leur proche sous cloche à la mairie ou l’atelier. Mieux qu’une menace et autant efficace l’auto-contrôle leur donne un rôle à contre-emploi et presque par choix. La devise républicaine décampe aussi devant le terrain 4 étoiles où comment ruiner le bien commun en 4 étapes avec comme consigne d’être complice et sous le charme des sirènes de la police. Tu siffles la marseillaise et les ramasseurs de balles pris dans le filet de l’APSL. Content d’être hors jeu, juge des enjeux marchants et de porter justement le badge des PRPA témoin de leur pouvoir d’achat. Tu finis par opérer un repli sur la côte, la satire sur le fil méditant sur leurs fils sous coke et la réputation de leurs filles, pas fâché d’être exclus des mondanités pour loisir préférant psychoter par plaisir.

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