Il est temps

etoile-filante

On peut attendre et rien faire, on peut partir. Partons.

Il est six heures, le soleil se lève
Un bateau part
Et sur la rive nombreux sont ceux qui,
Curieux, tristes, rêveurs
Sont venus lui dire au revoir

Cette frégate effervescente, où va-elle ?
Vers les cités d'or ?
Vers la montagne du destin ?
Vers le royaume d'Argent ?
Peut-être, qui sait

Il est midi, le soleil réchauffe mon visage
Et si j'étais parti sur ce bateau ?
L'aventure semble m'appeler, me repousser
M'attirer et pourtant m'éloigner, m'unir à elle, m'isoler
Mais au final, ai-je vraiment le choix ?

Si j'y vais, je ne reste pas
Si je reste, je n'y vais pas
Je ne sais ce qui m'attend de l'autre côté de ce vaste océan,
Mais je sais ce qui ne m'attend pas ici
À l'horizon, cet imposant trois mâts s'évapore

Il est dix-huit heures, le crépuscule s'approche
Le bateau est loin, très loin.
Si je décide de partir, mon chemin ne sera semblable au sien
Car les vents du destins sont souvent contraires,
Et chaque destinée unique

L'océan est plein de dangers,
De pirates, de tempêtes, de monstres,
De doutes, de déceptions, d'illusions...
Et si un jour mon corps revient au pays,
C'est un autre homme que l'on retrouvera

Il est minuit, les étoiles brillent au dessus de moi.
Ces étoiles, ce sont celles que j'ai vu hier.
Je les vois aujourd'hui, je les verrai demain
Et malgré les nuages qui certains soirs m'empêchent de leur parler,
Ces astres célestes veilleront toujours sur moi.

Je n'ai qu'une vie,
Je n'ai qu'un cœur
Rempli d'un espoir éternel qu'il me plaît à partager
C'est pourquoi, confiant, je me décide
Dés l'aube, je partirai.


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