Il S’APPELAIT JÉRÔME
Amenophis
IL S' APPELAIT JÉRÔME
Il s'appelait JÉRÔME,
ce n'était qu'un homme !
un homme au grand cœur,
fauché par le malheur.
Sur ma route je l'avais croisé,
ignorant qu'il marchait le cœur brisé,
comment aurais-je pu savoir qu'il était en proie à des idées noires !
lui qui avait souvent le sourire aux lèvres,
radieux comme le soleil qui se lève.
Il gardait tout pour lui,
traçait son chemin sans bruit ,
comme un solitaire dans la nuit.
Il s'appelait JÉRÔME,
ce n'était qu'un homme !
un homme qui était là parmi nous,
en apparence debout,
mais en réalité à genoux,
à genoux dans ses souffrances
qui le rongeaient en silence.
De nature peu bavard,
Il nous a quitté sans crier gare.
Je le revois au vestiaire !
Comme si c'était hier !
revenant du boulot,
avec son petit sac sur le dos :
« Salut cher ami ! ça va ? « me disait il !
ça va ! tranquille tranquille ! et toi ?
« ça va ! tranquille tranquille aussi « me répondait- il ;
Mais ce jour là , et je ne le savais pas,
c'était son dernier salut avant qu'il ne s'en aille pour toujours vers l'Inconnu !
Il s'appelait JÉRÔME !
Ce n'était qu'un homme !
un homme qui était sur sa fin,
fauché par le train du destin .
Qu'a t'il laissé en souvenir si ce n'est son ÉTERNEL SOURIRE ,
et son petit sac sur le quai,
sur le quai de cette gare , le jour de son GRAND DEPART !
Il s'appelait JÉRÔME !
Ce n'était qu'un homme !
un AMI CHER à mon cœur,
qui en guise de fleurs
dépose ce POÈME sur sa dernière DEMEURE.
Amenophis