Intertextualité.

lenora

Nous décidons, par exemple : « ma vie » est celle d'un critique littéraire, celle d'une prof de maths en banlieue parisienne, celle d'un rappeur, celle d'une prostituée, celle d'un maître bouddhiste enfermé dans un monastère... La littérature nous autorise à repousser ces limites, aussi imaginaires que nécessaires, qui dessinent et définissent notre moi. En lisant, nous laissons d'autres pénétrer en nous, nous leur faisons de la place sans difficulté – car nous les connaissons déjà. Le roman, c'est ce qui célèbre cette reconnaissance des autres en soi, et de soi dans les autres. C'est le genre humain par excellence. - Nancy Huston


Mon professeur de littérature française (un homme fort admirable), nous a enseigné à travers Romain Gary, que chaque auteur, chaque écrivain, composaient avec une âme hantée. Ils seraient alors tous possédés par d'anciens grands hommes (ou grandes femmes), qui les inspireraient et les guideraient dans leur écrit.
L'intertextualité, qu'il nous a dit.
D'où la naissance de ce dossier. Il sera mon « intertexte ». Mes textes inspirés. Mes possessions. Chacun de ses articles sera alors ouvert par une citation, suivit de mon interprétation et ma réécriture. Je pourrai alors laisser ces grandes personnes pénétrer mon écriture et guider tout en parallèle mon être.
Je veux reconnaître en moi les autres, et me reconnaître en eux.

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