It's payback time...

Aurelien M

Mes Rêves Sont Magnifiques n°11, récit d'un rêve...

Un corps tombe au sol, j'ouvre mes yeux.
Nous sommes quatre, tout de noir vêtu et nous venons de tuer un garde, ou un truc du genre. Pas un bruit, pas un mot, nous nous regardons, et là, en un centième de seconde, nous savons que l'aventure a déjà commencé.

Sans se précipiter, mais avec un sympathique pas de course, nous envahissons le bâtiment que nous convoitons. Pièces après pièces, couloirs après couloirs, nous ne trouvons rien…
Après 4 minutes de recherches, notre opération semble durer une éternité… On piétine, on ne trouve rien et ça énerve, pourtant il nous faut garder notre calme sinon c'est la porte ouverte aux erreurs.

Nous partons chacun de notre côté pour mieux fouiller, on a dû rater quelque chose.

J'entre dans une pièce ressemblant à une salle à manger, meubles en chêne massif et table imposante mais pourtant cette pièce me paraît bien étroite. Je fouille, il y a des jouets, des bande dessinées, des jeux de société mais rien qui ressemble à ce que nous cherchons…

« Pssst ramène-toi, on l'a trouvé ! » me lance un de mes complices par la porte entrouverte.

Et là soudain un sentiment de légèreté, je laisse même échapper un « enfin » libérateur. Nous nous regroupons pour préparer notre sortie, ou notre fuite, tout est une question de point de vue. Armes rangées, idem pout tout ce qui peut être équivoque en présence du public. L'objet de notre quête, une jante de voiture est sous le bras d'un de mes complices. Nous quittons les lieux et nous nous dirigeons tout droit, dans la rue où nous avons garé la voiture.

Une discussion se lance parmi les trois personnes que j'accompagne, je reste en retrait et écoute…

«- J'ai bien cru qu'on y arriverait pas !
- M'en parle pas je déteste quand ça prend autant de temps.
- J'ai vu que tu avais fouillé la salle de ‘jeux' t'as rien vu d'intéressant ?
- On a dit qu'on prenait rien d'autre que la jante c'est clair ?
- Oui oui...
- Qu'est-ce que tu as pris ?
- Rien j'te jure
- il parait que Marc Dutroux il faisait pareil…
- Woah ! De quoi tu parles là ?
- Pardon ?
- Pourquoi tu as parlé de Dutroux toi ?
- Je… Je sais pas la phrase m'est venue comme ça...
- Merde des sirènes ! C'est pour nous !
- Mais calme toi, il n'y a rien, mais alors rien qui peut les faire remonter jusqu'à nous et encore faudrait-il qu'ils soient au courant de ce qui vient de se passer !
- T'as raison »

Une ambulance passe juste à côté de nous, même si ce n'est pas nécessairement de la police, une sirène, ça nous stresse. C'est lattant, on n'y pense plus et puis paf, ça te revient d'un coup… c'est plus fort que tout.

On approche de la voiture mais au moment de monter, un coup de feu retentit au loin et une balle vient se loger dans la tôle de la voiture.

C'est la panique on se  met à couvert prêt à sortir nos armes.
« - C'est quoi ça ?! Ils nous attendaient ?!
- je n'en sais rien ! Ça venait d'où ? »

On est sur les dents, c'est pas le moment de partir en vrille. Nous sommes tiraillé par l'envie de se barrer en voiture ou d'aller régler son compte à ce tireur embusqué. Choisir entre la peste et le choléra, d'un côté on laisse un potentiel témoin, de l'autre on risque d'y rester voir d'alerter encore plus de gens…

Le problème ne se pose pas très longtemps puisque, arrivé à court de munition, notre as de la gâchette a débarqué à toute vitesse vers nous, motivé par une rage et un héroïsme pour le moins troublant. En tout cas il nous a surpris, si bien que nous nous sommes retrouvés tous par terre en moins de deux. C'est grâce à un travail d'équipe que nous avons pu le mettre ko, ou le tuer, en fait je n'en sais trop rien, un coup de jante bien placé entre les deux yeux en tout cas, ça calme.

Des sirènes, encore elles, au loin nous prient de presser le pas.
« Tous le monde dans la voiture !! »

Du coup, la fuite en voiture ne s'est pas réellement déroulée comme nous l'imaginions…Les flics ont été alertés et nous avons dû jouer du volant pour nous en sortir. Non sans mal, la voiture a morflé et le conducteur un peu aussi. Mais nous sommes tout de même arrivés à bon port…

Nous entrons dans le hangar qui nous sert de planque, notre secrétaire vient aux nouvelles tandis que le coordinateur, celui qui nous file les missions, reste devant son grand tableau blanc garni de photos, de fil de laine rouge reliant diverses photographies entre elles, bref ça faisait « pro ».

« On s'est fait doubler sur ce coup-là les enfants… » nous lance-t-il alors que arrivons péniblement à nous asseoir autour de la table de réunion…

« Doublé ? » questionne un complice
« Notre taupe a une nouvelle petite copine et c'est la police… » répond le coordinateur, le regard au loin…

L'annonce fit tomber un grand silence couplé à une certaine tension… on se regarde, on se juge, on se demande qui est la taupe…
« Ne perdons pas de temps vous allez repartir, deux équipes de deux cette fois. Deux endroits, deux objets, un seul timing. Vous aurez vos infos une fois sur place. » conclut le coordinateur avant de se retirer avec la jante à la main.

Une ellipse temporelle me transporte alors dans la remorque d'un camion qui vient de s'arrêter. Mon complice et moi sommes déguisés en livreur. La cible : un magasin carrefour.

Nous sortons du camion, une boite en carton à la main afin de passer les contrôles et nous entrons dans la surface commerciale.
A l'intérieur, de la caisse principale, un homme en tenue traditionnelle juive, vient nous parler, les boites en cartons tombent et nos pistolets pointent dans sa direction. L'homme se met à danser, mon complice et moi échangeons un regard… Et là, en un centième de seconde, nous savons que l'aventure a déjà commencé…

Bref, cette nuit j'ai rêvé d'un casse qui a mal tourné…

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