j'aime pas les parcs, y a trop de porcs qui gueulent

romualdmartin

poésie contemporaine

Tu rentres là dedans
Ça pue la pisse
Tiède, froide et chaude
Bernoulli a ses aises
Et dehors, de l'autre coté du mur décoré aux virgules
T'as les gamins qui gueulent
Qui jouent au ballon de con
Qui se crachent dessus pour des histoires de cailloux
Dans les yeux et dans la tête du chien
Qui passait, en pissant lui aussi
Et moi dans le moite, me disant que Dutrou
Aurai sorti l'organe dans un but ménager
S'astiquer l'argenterie sur le cri des gamins
Ceux qui jouissent au tennis, qui parlent de merde et de slip
Le dragon ne pleure plus, pas plus que la chasse d'eau
Et puis y a plus de savon
Je torcherais mes doigts dans l'herbe pour faire embêter le client de nature
Qui sais je, les pigeons et les veilles qui s'allongent
Un coup de pied dans la porte pour dérouiller le loquet,
Voilà que je repars puant, plus léger certes
Mais toujours moche et puant
Comme un chien sous la pluie voulant croquer les gosses
Qui courent après la balle ou qui fuient leurs parents
Ivres sur les bancs, tués par le soleil de midi
A demi avachis comme des gros porcs fumant sortant d'un holocauste
Je vais me foutre à poil
Me faire appeler Émile, Haulme ou Fourniret
Et attendre les flics sous le vol des pigeons
Pour qu'ils me sauvent de tout ça
En attendant, je vais me fumer une clope
Leur lancer la fumée aux naseaux
Et leur crier des "merde" et " ta mère la putain"
À tous ces gosses de con, ces cons de gosses de cons
Priant les clowns en bleu.

Signaler ce texte