Jamais deux sans toi

[Nero] Black Word

L'histoire d'une jeune fille timide aimant beaucoup ses deux amis. (https://www.facebook.com/BlackWordPage/)


La journée allait toucher à son terme, la sonnerie de l'école n'allait pas tarder à retentir dans les couloirs.

Mon professeur était assis sur son bureau à parler point technique et prise de vue avant de nous rappeler  qu'il ne nous restait qu'une semaine pour participer au concours de photos de cette année. Personnellement, malgré l'importance de ce concours, mes pensées étaient occupées par la soirée qui m'attendait. Ce soir, mon amie d'enfance et son petit ami devait passer me chercher.

Elle s'appelait Chloé, nous nous étions rencontrés en primaire. Elle était plus grande que moi d'une tête, avec des cheveux courts, un visage souriant et douée d'une souplesse surprenante avec son corps. Je l'avais déjà vu faire le pont avec ses pieds si près de sa tête qu'elle aurait pu faire un cercle. Energique et pleine d'entrain, drôle et chamailleuse, mais aussi très affectueuse.

Lui s'appelait Charles. Un peu plus grand que Chloé, des cheveux bruns mi-longs et des yeux bleus avec des reflets verts. Très cultivé et chaleureux, un peu coquin et attentionné, avec un fort esprit créatif. Je l'avais tout de suite adoré quand nous avions discuté sur les arts de la photo, de la peinture, de la littérature et du cinéma.

Nous avions déjà passé de bon moment ensemble, comme une soirée dans la forêt et une journée à la piscine. Mais ce soir nous avions prévu une soirée film tranquille chez moi rien que tout les trois et rester à l'abri du froid de l'hiver.

L'heure tournait, au détriment de notre professeur elle retenait toute mon attention. J'avais hâte des les retrouver. J'avais hâte que l'on arrive chez moi et que l'on face notre soirée, blotti ensemble sous une couverture à nous tenir chaud.

J'espérais intimement me retrouver entre eux, enlacée contre le torse de Charles et dans les bras de Chloé. Cette pensée me fit frissonner plus que le froid. Le corps de Charles était toujours chaud, c'était le meilleur endroit où être par un temps aussi glacial. Couplé avec l'affection folle que pouvait démontrer Cloé, je ne pouvais rêver mieux.

Cela me surprit d'ailleurs. Pourquoi attendais-je avec autant d'impatience de les rejoindre ? Pourquoi avais-je autant envie de me retrouver au milieu de leur couple ? Pourquoi l'impression que cela n'arriverait jamais me décevait à ce point ?

Chloé et moi avions déjà partagé beaucoup de choses, nous nous étions intimement connus avec le temps, sans que nous ne dépassions une quelconque limite ambigüe. Elle savait que j'étais assez pudique, surtout concernant mon corps dont je ne trouvais rien de spécialement intéressant. Mais avec elle je pouvais finalement en rire et ne plus être tourmentée par ce complexe. 

Concernant Charles je l'avais rencontré dans le car qui m'avait ramené après un an d'absence, nous avions beaucoup discuté pour passer le temps et rapidement nous nous étions très bien entendus. Il m'avait raconté ses aventures à travers le pays, parlé de gens qu'il avait rencontré et de tout ce qu'il avait pu voir. Ces mots me fascinaient et me donnaient envie de voyager à ses côtés.

C'est peu de temps après que je lui avais présenté Chloé. Ils s'étaient tout de suite entendus, se chamaillant, s'embêtant, mais finissant toujours par se câliner.

Quand j'étais présente, j'avais l'occasion d'observer leurs interactions. Ensemble, Chloé, qui d'ordinaire était toujours surexcitée, devenait plus affectueuse et Charles, était visiblement quelqu'un de tranquille, devenait plus joueur.

Ils leur arrivaient de m'intégrer à leurs chamailleries. Parfois ils me demandaient mon avis sur un étrange débat sans queue ni tête qu'ils avaient commencés deux secondes avant, d'autres fois, quand je prenais des photos, ils faisaient les fous juste à côté pour que je les photographies eux aussi. Mais quand je me sentais mal, ils me couvraient de tant d'affection que ma première réaction était toujours d'avoir un rire gêné, me sentant bête d'être triste alors qu'ils étaient avec moi.

Dans ces moments, qui heureusement étaient de moins en moins fréquent, ils se montraient toujours affectueux et compréhensifs, avant que Chloé ne cherche à me faire rire d'une façon ou d'une autre.

C'était sans doute pour tout ça qu'ils me manquaient à chaque fois que l'on se séparait. Notamment à chaque fois que je devais aller en cour ou bosser sur mes projets.

Pourtant ils étaient en couple, ils se complétaient déjà parfaitement. Un jour ils allaient sûrement avoir dans l'idée de s'installer ensemble et de se trouver du travail, loin de moi peut-être. Il était aussi possible que Charles emmène Chloé voyager dans un autre pays, et qu'ils décident de s'y installer. Et si jamais il advenait qu'un jour ils se séparent. Charles repartirait sûrement et Chloé risquerait aussi d'avoir envie de quitter cet endroit lui rappelant trop de souvenirs.

Toutes ses pensées m'inquiétaient terriblement au point d'assombrir ma bonne humeur. L'idée qu'ils soient heureux ensemble me réjouissait, mais la peur de les perdre était plus grande encore.

Je fus heureusement réveillée de mauvaises pensées par la sonnerie de l'établissement qui retentit enfin. Signifiant que je n'allais pas tarder à les revoir tous les deux, je pris mes affaires et les rangeais aussi vite que possible pendant que notre professeur nous donnai précipitamment les dernières consignes concernant nos travaux.

La foule des élèves inonda rapidement les couloirs en direction de la sortie. Me laissant entraîner dans la marée, le regard en direction de l'extérieur, j'eu le grand déplaisir de constater que la pluie nous attendait avec insistance.

J'avais beau avoir prévu un épais pull en laine, mon jean blanc et mes baskets n'allaient pas faire long feu. Courant en direction d'un parking boueux ou ils devaient m'attendre, je commençais à chercher la camionnette de Chloé avant qu'une mère de famille pressée ne manque de me rouler dessus pour finalement m'éclabousser d'eau et de boue.

Les fesses plantées dans le sol, recouverte de terre humide des pieds à la tête, je me relevais à toute vitesse pour trouver cette fameuse camionnette. Mais rien, elle n'était nulle part. Ils n'étaient nulle part.

Seule au milieu de ce parking sauvage, assaillie par l'eau et le froid, je recherchais maladroitement mon portable dans mon sac. Mais rapidement mon calvaire toucha à sa fin quand j'aperçus le véhicule de mon ami d'enfance faire son entrée, s'arrêter devant moi et m'ouvrir sa porte.

Je bondis sans attendre à l'intérieur ou m'accueillis la main tendue de Charles. M'asseyant à ses côtés, il me couvrit de son blouson en cuir et me demanda comment j'allais quand Chloé prit la parole en redémarrant sa camionnette.

"Bienvenue à bord moussaillon. Alors, tu n'as pas trop pris l'eau ?

- Si. J'ai même pris de la boue.

- Mince alors. C'était pas le bon jour pour mettre un jean blanc. Charles, on peut voir sa culotte à travers ?"

A l'idée, je recouvris immédiatement le bas de mon corps avec mon sac et recouvris également mes joues commençant à rougir avec le col du blouson. Charles me serra tendrement contre lui pendant que Chloé était en train de rire en conduisant.

"T'inquiète pas miss, on rentre et tu pourras te changer.

- Je pense que je vais aussi avoir besoin d'une douche à ce compte là."

Charles frotta ses mains sur mes épaules pour me réchauffer.

"Rentrons au plus vite avant qu'elle ne prenne froid.

- Ca roule cap'tain. Je tiens bien la barre et pousse sur le moteur.

- En évitant les accidents si possibles.

- Tu me prends pour qui voyons ?"

La camionnette traversa la ville sous une pluie qui amplifia. J'avais beau être transit de froid, le fais d'avoir ma tête posée contre le cou de Charles m'apporta un tel réconfort que j'en oubliais presque ce détail. Son odeur et sa chaleur était un tel réconfort que j'aurais pu patienter encore avant de devoir m'en séparer.

Mais quelques instants plus tard nous arrivions dans mon petit quartier, ou Chloé fut heureuse de trouver une place pour se garder juste devant mon immeuble.

C'était un petit immeuble aillant prit une petite place entre deux autres dont la porte d'entrée avait du mal à fermé. Fonçant pour nous mettre à l'abri, il nous fallu gravir encore quatre étages sans ascenseur avant d'espérer nous reposer.

Une fois entrée, complètement frigorifiée, j'ôtais à la hâte mes chaussures avant de courir prendre de nouvelles affaires dans ma chambre. Mais je fus rapidement rejoins par Chloé qui s'amusait déjà à farfouiller dans mes vêtements pour trouver ce que je devrais porter. Son T-shirt beige était devenu presque transparent à cause de la pluie.

"Qu'est-ce que tu as de vraiment sexy la dedans ?

- Mais pourquoi voudrais-tu que je porte des vêtements sexys ?

- Pour te réchauffer bien sur.

- Je ne vois pas du tout le rapport.

- La je suis tenté de faire une blague avec rapport."

J'entendis Charles rire alors qu'il était adossé contre le mur à côté de la porte dans son T-shirt noir très proche de son corps. Je me rappelais soudainement mon pantalon blanc et, en y regardant bien, pu voir que mon corps était devenu perceptible. Plus rouge que jamais, je pris une chemise au hasard dans ma penderie et en couvrit mes jambes avec.

Chloé se tourna vers moi, regarda la chemise que j'avais prise et me sourit.

"C'est plutôt un bon choix dis moi."

Me tournant vers Charles, je pus voir qu'il approuvait cette pensée d'un signe de tête. En regardant bien ce que je venais de prendre, il s'agissait d'une chemise à carreaux rouges et noirs avec des manches longues que j'avais retroussés.

Au final je souris et acquiesçais à mon tour avant de prendre un jean propre. Par la suite j'invitais mes amis à s'installer dans le salon pendant que j'allais me laver, ce à quoi Chloé, alors que j'avais ouvert la porte de la salle de bain et m'apprêtais à la traverser, me posa sa question.

"Tu veux un coup de main ? J'en ais deux pour ça. Et avec Charles ça fait quatre.

- Toutes les occasions sont bonnes pour en profiter on dirait, pas vrai Chloé ?

- Exact Charles.

- Mais… "

Je n'avais rien trouvé à répondre, hésitant entre un oui qui aurait pu les embarrasser et un non qui ne reflétait pas l'exactitude de ma pensée. J'avais du paraître bien idiote en rougissant dans l'entrebâillement de la porte, une main sur la poignée et l'autre tenant mes vêtements au niveau de ma taille pour cacher mon pantalon mouillé.

Ma seule réaction fut de fermer la porte et de m'immobiliser au milieu de la pièce. Mais cela m'avait permis d'entendre ce que dirent mes amis après ça.

"Ralala… qu'est-ce qu'on peut l'embêter des fois.

- Qu'est-ce que TU peux l'embêter ma chère Chloé.

- Roohhh ça va. Au lieu de faire des réflexions, je te signale que nous sommes à présent seul tous les deux, qu'il y a un canapé juste ici et que par ce temps tu ne devrais pas me laisser avoir froid."

A ces mots j'avais sentis comme un changement dans sa voix, un changement familier. Oui, c'était le même ton de voix qu'elle prenait quand elle s'amusait à m'aguicher. C'est ainsi que je compris, Chloé tentait Charles pour qu'ils le fassent là, maintenant dans mon salon, dans la pièce à côté de la mienne. Les paroles de Charles semblèrent exprimer mes pensées.

"Chloé, je te rappel qu'elle est juste à côté de nous et qu'elle pourrait nous surprendre.

- Aller. Déjà qu'on a dû s'interrompre tout à l'heure.

- Oui, ça nous a mis un peu en retard.

- Mais là on a un peu de temps. Aller professeur X, venez me finir votre leçon particulière."

Après un instant de silence, je les entendis s'embrasser et s'étendre sur le canapé. D'abord tentée d'écouter leurs ébats, je me réfutais pour prendre sagement ma douche. Me déshabillant entièrement, j'allais pour allumer l'eau en attrapant le pommeau que j'entendis déjà la voix de Chloé prendre du plaisir.

Après une brève hésitation, je m'étais discrètement rapprochée de la porte pour mieux écouter. Il y avait le plaisir de Chloé accompagné de baisers, de caresses, des bruits de vêtements tombant au sol, puis la voix de Chloé qui s'éleva plus fort même si elle tentait de se retenir.

Dans ma tête je les imaginais nus, Charles prenant Chloé sur le canapé, Chloé montant sur Charles, tous deux s'embrassant et s'enlaçant pendant que Charles entrait en Chloé. Ces pensées me firent frissonner.

C'est d'un pas précipité que je retournais vers la douche. Le temps que l'eau se décide à chauffer, ces images se succédèrent et mon cœur s'emballa. Je fis passer l'eau partout sur mon corps en respirant profondément avant de me calmer.

Mais c'est au moment où j'avais coupée l'eau pour me savonner que le plaisir de Chloé se fit de nouveau entendre, gémissant profondément en aillant du mal à retenir son plaisir.

J'imaginais Charles passer sa langue entre ses cuisses, goûtant à sa mouille avec gourmandise en massant sa poitrine. Alors que je passais le savon sur mon corps mouillé, je me surpris à m'attarder sur mes seins en m'imaginant à la place de Chloé, aillant Charles s'occupant de moi et de mon intimité.

Puis je les imaginais dans le feu de l'action, l'un contre l'autre collé par des mouvements de bassin frénétiques. Rallumant l'eau pour me mettre en dessous, je m'adossais contre le mur, ma main gauche me massant le sein pendant que la droite venait de glisser sur mon clito, me caressant doucement pour commencer et accélérant progressivement.

Dans ma tête Charles embrassait le cou et tout le corps de Chloé pendant que ses mains à elle caressait son corps à lui, ainsi que son sexe palpitant. Ils se collèrent l'un à l'autre avec passion, s'embrassant pour masquer leurs gémissements. Elle refermait ses jambes autour de lui, le tenant par la taille. Il caressait avec ses doigts son clito tout humide. Elle écrasait sa poitrine contre son torse en l'enlaçant. Il fit entièrement glisser son sexe en elle. Je fis glisser deux doigts en moi.

Chloé gémissait en rythme avec les mouvements de leurs bassins pendant que Charles la pénétrait. Dansant ainsi en se serrant et s'embrassant. Se laissant emporter par le plaisir. S'oubliant et en demandant encore. Charles accélérait ses assauts, claquant le bas de son corps contre celui de Chloé, pendant qu'elle se mordait les lèvres pour ne pas hurler avant de succomber. Elle gémissait à gorge déployée, à pleins poumons, se laissant aller en encourageant Charles. Elle gémissait encore et encore, jusqu'au point culminant ou le plaisir finit par atteindre son point culminant, laissant son cri percer les murs pendant qu'elle laissa son corps s'ébranler.

A ce moment là, assise dans ma douche, j'avais plaqué ma main contre ma bouche. C'était moi qui venais de hurler de plaisir…

 

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