Je suis déjà à toi, lis entre les lignes.

artor

Lire d'abord tout le texte, puis une ligne sur deux. Il n'est jamais simple de déclarer son attirance pour l'autre, surtout quand tout est compliqué, alors on ruse.
Quand je t'aperçois, j'ai
conscience que ton esprit abrite
une obsession, une envie,
être à la hauteur des enjeux quotidiens que tu redoutes de vouloir
te posséder. Oublier toute raison et
agir sont les clés de tout, comme si les conquérants d'autrefois t'exhortaient à
laisser s'exprimer corps et cœurs,
à l'unisson. Je comprends que tes peurs,
en t'étreignant sans trêve, sans relâche,
te paralysent, te laissent fragile et
sans repos. Briser le silence avec
des coups, des actes de courage, réduirait tes cris d'anxiété à
des gémissements. Ne pas
craindre l'échec est le meilleur moyen de ne pas
limiter cette expérience rare
à un vulgaire test à l'échelle humaine pouvant être comparé
à une rencontre de physiques
ou de psychologies banale. Il est impératif que tes passions et ton courage,
attirés, poussés au seuil des limites sensibles,
conservent, dans le même temps, un sens de la réalité devant
t'emplir toute entière,
seul moyen d'atteindre le succès. Je te préviens toutefois, tu devras souffrir
jusqu'à ce que tes soupirs, la souffrance de tes hanches martelées,
provoqués par les efforts soient la vocation unique de ton existence. Oubliant
les élancements de ton dos cambré, tes souffles
balaieront tes frayeurs, les laissant s'éteindre en bruits
rauques comme s'ils
acceptaient de te laisser évoluer. Il ne faut pas que tes doutes, lesquels
étaient les derniers, soient les
freins à ton développement propre. Les
seules choses essentielles de ce
conseil modeste consiste à te faire percevoir que ton horizon doit être le
monde. Réaliser que rien n'est
impossible ou infaisable est essentiel. Comprends que l'échec n'est
plus important, que les contraintes
du passé ne t'asservissent plus, que les entraves
du quotidien ne signifient rien.
En réalité, il n'existe pas de panacée, mais
voilà ce que je te
proposes et, si tu as confiance, je te
promets, quand enfin tu seras
libre des conventions, que ta renaissance éblouira, et tu partageras ta genèse
seulement avec moi. 
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