Je vous en supplie...

purdey-penrose

Je vis au ralenti dans ma bulle de verre,

prisonnière involontaire

d’un cocon qui n’a plus rien d’éphémère.

Le temps n’a plus de dimension et je me surprends

à l’observer s’égrainer lentement, patiemment.

Je croise presque les doigts pour que chaque seconde

fasse disparaitre un peu de moi.

Je n’existe pas…

Perdue dans mon monde,

j’ai construit des murailles.

Infranchissables obstacles, j’y livre mes plus belles batailles

Et j’y soigne mes entailles.

Quand parfois je me laisse aller, je me prends à rêver

que les choses vont changer.

J’accepte les défis et je me fie

à ceux qui se disent mes amis.

Funeste erreur qui sape encore davantage mon bonheur.

Sans le vouloir, me voila en train de croire

que moi aussi j’ai le pouvoir… qu’il y a de l’espoir.

Que de cette vie triste et rigide

pourrait naitre autre chose que le vide.

Ce soir encore, je dois l’admettre j’ai tort.

Blessée, humiliée et trahie, je me sens banale et sans vie.

On sait m’oublier ou m’utiliser

mais rarement on se souvient que mon cœur sait aussi saigner.

Lasse et blasée, je n’aurais qu’un souhait… laissez moi enfin m’en aller.

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