Jet d'encre
cath0308
Mes mots et mes échos se noient dans la lueur du phare des ans chantés
Mes yeux voudraient serrer contre leur cœur toute la chaleur ardente d’un feu de joie
Tendrement penchée au dessus du corps d’un être appelé homme comme venu de Mars
Jouant merveilleusement avec Venus de sa frénétique canne épée,
Tentant, tout en moi, de dissiper ce nuage intolérable à mon humeur du soir
Pourquoi donc couper ces cordes lisses qui nous hissent et dessinent dans le miroir
Cette empreinte fumante au creux de mes hanches ivoire.
Touchée par la grâce rédhibitoire de devoir calciner toutes mes éventuelles frivoles paraboles
Je reste la putain de mon unique trésor, dignement élevée au rang de cavalière folle
Accroupie, taquinant le verre rosé de la veille que seule une envolée de sang ne saurait enivrer
Quel trou noir voudrait encore partager la couche d’une affriolante salamandre
Mange, nourris- toi de ce précieux dard qui ne saurait mieux t’ébranler
Que le puissant poison que l’on aurait injecté à la mère d’un Joconde
Bordel incontestable emplie d’images profondes et de souffles insensés
Que toutes mes danseuses sans vergogne jettent leur dévolu et imprègnent cet émouvant ivrogne de leurs fantastiques fards
Ne capitulez jamais, assurez vous que votre proie jouisse dans vos bras et récupérez en toute la sève du bonheur.
De la bouche d’un amoureux agonisant, pincez-lui l’âme et observez l’effet détonant de vos vilaines paroles sur son pic inférieur
Tout le talent étant de pouvoir s’approprier le regard de celui qui, fut un temps, le seul à croire à votre incapacité à palper l’incandescent
Prière exténuée, étendue, palpitante que ma sueur t’abreuve et me fasse gagner cette délicieuse épreuve.