Journal de Cross, Chapitre 13

[Nero] Black Word

Le treizième chapitre, la suite de la rencontre entre Henri et Arno. N'oubliez pas de commenter et, pourquoi pas, partager cette histoire avec vos proches. ^^


" PUTAIN. J'ai mal à la gorge, c'est dingue.

- Qu'est-ce que tu as ?

- J'ai la gorge sèche merde, c'est affreux."

Les effets de l'étrange boisson c'étaient manifesté, il toussait à s'en arracher les poumons. Mais ce qui m'inquiétais, c'était l'étrange bruit d'un objet tombant dans l'escalier que j'avais perçu durant son râle.

" Heu… je ne sais pas, continue à boire.

- J'ai fait tomber l'verre dans l'escalier. Y doit être cassé. "

Merde, c'est exactement ce que je redoutais. Etait-il cassé ? Il ne me semblait pas avoir entendu le moindre bruit de verre brisé. J'espérais que ce toquard sans cervelle ne l'avait pas détruit.

" Vérifie quand même, pour être sur. On ne sait jamais."

Sans un mot, seulement le refrain de sa toux sèche, je l'entendis descendre les marches. Mon oreille était collée à la surface de bois, retenant presque mon souffle en attendant le dénouement de ce mystère.

Après un moment de silence qui me parut bien long, je l'entendis remonter les marches. Sa gorge malade semblait s'être calmée.

" Putain c'est un miracle, il est pas cassé. Et en plus il en reste dedans.

- Tu te sens mieux ?

- Un peu ouais. Bon t'as bientôt fini ?

- Heu… oui. Bientôt. "

Les effets ne semblaient pas avoir atteint un stade mortel ou particulièrement gênant, sans doute aidé par sa constitution physique. Mais si aucun effet ne pouvait le retenir ici, rien ne l'empêcherait de partir.

Je pris le plus de temps possible, attentif à ses quintes de toux. J'attendais avec une certaine impatience qu'il craque psychologiquement et abandonne toute lutte. Et il me fallait en particulier qu'il me rapporte ses ressentis.

" Tu vas bien Arno ?

- J'ai mal à la gorge. T'en as encore pour longtemps ?

- Il y a beaucoup de bazar. Qu'est-ce que tu as exactement ?

- J'ais l'impression d'avoir la gorge plus sèche qu'avant.

- Tu as toujours de quoi boire ?

- Ouais, heureusement en plus.

- Bien, ça devrait t'aider à tenir. Tien bon.

- Ok mais grouille putain."

Etait-il stupide à ce point pour ne pas remarquer que l'eau de ce verre était perpétuelle ? Quoi qu'il en soit, cette dernière commençait à faire effet.

J'avoue avoir ressenti une forte anxiété en l'apprenant, au point de délaisser ma tromperie pour prendre note de ce qu'il m'avait rapporté. Ce liquide avait donc plusieurs goûts et sa déshydratation pouvait mettre du temps. Le corps d'Arno était plutôt musclé et athlétique, apparemment idéal pour prolonger sa résistance personnelle.

La condamnation était tombée, et lui n'allait pas tarder à l'être également.

Les questions fusèrent dans ma tête sur ce que je désirais savoir et ce que je devais faire à présent, alors que je me tenais immobile à regarder la porte.

" … mec... mec, je … "

Je m'étais avancé jusqu'à mon barrage improvisé, me rapprochant le plus près possible de la porte, comme attiré vers elle.

"Arno, décris-moi comment tu te sens ?

- … … … … sec… "

 

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