Journal de l’obsession
Mini Pouce
Journal de l’obsession.
Aujourd’hui on est lundi, je sais que la semaine reprends et que ce jour marque la fin de notre weekend où nous n’étions qu’un, tout l’un pour l’autre, vivant pour nous deux. Tu vas te reconnecter à la vie, reconnecter à elle, avoir le temps de lui parler. Tu vas céder je le sais.
Je ne peux pas m’empêcher de fouiller, j’ouvre ton ordinateur portable, recherche la moindre trace de trahison, ton téléphone n’y échappe pas non plus… Stop te voilà… je suis bredouille.
Tu sembles absent, distrait… tu ne me souris pas comme d’habitude, je n’arrive même pas à détourner ton attention. J’en suis certaine tu penses à elle, à votre histoire, à vos échanges, et surtout à ta vie future avec elle. Je n’y peux rien je suis obligée d’imaginer ce qu’il se passe dans ta tête, alors je me replie sur moi, à mon tour je m’enferme dans mes pensées quand tu vas t’en rendre compte il sera trop tard.
Connecté ? Non pas connecté ? Peut-être en invisible ? Tu ne veux pas que je sache que tu es là… que tu lui parles. De toute façon vous vous parlez et tu ne t’en caches pas. Combien de fois par jours ? Des heures durant surement… comme avec moi.
J’aurais envie de rester toute la journée auprès de toi, tel un boulet que tu pourras traîner… Juste pour que tu l’oublies, qu’il n’y est que moi comme le weekend quand nous nous retrouvons.
Notre histoire a une fin bien tracée, on la connait… Alors il faut profiter du temps qu’il nous reste, s’amuser de ce que la vie nous offre, se toucher, se sentir, se désirer jusqu’à ne plus pouvoir, avant que le temps et la distance ne vienne t’arracher à moi, avant qu’elle te récupère à jamais.
Je profite de chaque instant, de notre complicité de notre presque amour. Il n’y a plus que ça qui compte, profiter. J’aime ton sourire, ton corps tout entier, je ne pense qu’à notre bonheur. Et notre vie ressemble presque au bonheur. S’il n’y avait pas cette ombre derrière nous.
Aujourd’hui je ne peux pas, tout est trop pour moi, je sais que tu penses à elle, je sais qu’elle est bien trop présente, j’ai envie de tout lâcher maintenant pour ne plus souffrir… Pourquoi est ce que je n’arrive pas à partir…
Comment peux-tu sourire autant, alors que tu es avec moi et que tu penses à elle. Je me demande comment elle fait pour avoir autant d’emprise sur toi, pourquoi est ce que tu ne m’as pas choisis moi ?
Elle a le droit à tout, ces mots que je souhaiterais tellement t’entendre me dire, ces attentions que tu n’as pas pour moi. Elle le sait, elle t’a tout entier et moi il ne me reste que les miettes du quotidien. Je n’ai pas envie de sourire aujourd’hui, je n’y arrive plus, à chaque fois que j’en découvre un peu plus mon cœur s’écrase et se referme. Je suis vidée, et ma vie est vide de sens.
Se pourrait-il que je t'aime à ce point ? J'ai perdu le contrôle sur moi même. Je suis perdue.