Jours d'élections

ananke

Et si on restait chez nous le jour des votes ?

Puisqu’ils ne comprennent pas quand on leur dit,

comprendront-ils mieux si on leur montre ?

Voilà des décennies qu’on nous rebat les oreilles avec nos droits civiques et la « voix du peuple » portée par nos élus, tout en nous encourageant à aller voter. Or, force est de constater que « notre » voix n’est guère entendue et que nos élus ne parlent que pour eux-mêmes.

Pas tous me diront certains. Certes je veux bien admettre que ici ou là (sans but électoraliste aucun soyons-en sûrs… quoi que…) quelques élus prennent à cœur nos « petits malheurs ».

Je ne ferai pas ici le déballage de la gabegie de ceux qui nous dirigent. La fouletitude de satires et pseudo-études qui inonde nos « bal » sur le sujet, le fait bien mieux que je ne saurais le faire.

Je ne suis pas dans la vindicte revancharde, je constate simplement :

- Que ma vie, et celle de beaucoup de gens autour de moi, est de plus en plus difficile.

- Qu’avec 100 francs, j’avais un caddie bien rempli, alors qu’avec 100 euros j’ai à peine de quoi remplir un sac.

- Que je ne peux plus prendre ma petite voiture simplement pour aller voir mes amis un peu éloignés, parce que je dois choisir entre manger et faire le plein pour aller au boulot.

- Que même en bossant plus, au final, je ne gagne pas plus et que je n’y arrive plus même sans gaspiller.

- Que tous les prétextes sont bons pour tenter de me faire croire que c’est la faute des autres si tout va mal, et me « programmer » à accepter que, sous peu, je vais probablement devoir apprendre à me passer même du nécessaire.

- Que l’avenir de mes enfants est plus qu’incertain.

- Que certains dépensent en une heure ce que je mets un an ou plus à gagner.

- Que ceux qui gaspillent l’argent de NOS impôts directs et indirects s’en sortent sans dommage ou presque, voire même sont réélus !

- Et qu’on nous en promet pour encore des années et des années de galère et de restrictions.

Alors, je me dis : "Plutôt que de brasser de l’air en vain et m’agiter en râlant contre des personnes qui sont tellement loiiiiiiiiiiiiiiiiiiin des réalités de ma vie, et si, tout simplement, je restais chez moi les jours d’élection ?"

Imaginez un peu, si TOUT LE MONDE restait chez soi les jours d’élection ?

Quand je dis « rester chez soi », çà peut aussi être : aller se promener, profiter du soleil ou même de la pluie, ne rien faire du tout ou faire quelque chose dont on a juste envie pour se donner du temps et se faire plaisir. Bref, faire tout ce qui nous passe par la tête, sauf aller voter !

Les bulletins blancs ne comptent pas. Dommage ! L’abstention, même importante n’est qu’une statistique noyée dans les flonflons de la « victoire » de celui (ou celle) qui a recueilli plus de 50 % des votants (pas de l’ensemble du peuple).

Alors oui ! Imaginez un peu les bureaux de vote désertés. Les seuls à se déplacer seraient les hommes politiques qui ne voteraient que pour eux-mêmes, accrochés qu’ils sont à leurs privilèges et… caméras obliges.

Pourraient-ils encore ignorer le degré d’écoeurement de ceux au service desquels ils sont sensés être ? Après tout, si je me souviens bien de mes cours d’éducation civique, un homme politique doit être au service de son pays, donc de son peuple, donc de NOUS.

C’est bien çà la « démocratie » non ? Un gouvernement PAR le peuple (par l’intermédiaire de SES représentants élus) et POUR le peuple.

Une petite piqûre de rappel de leurs devoirs envers la nation de temps à autre ne leur ferait pas de mal. Et quelle rigolade au moment du dépouillement. Chacun n’aurait que sa propre voix et peut être celles de sa famille, mais une poignée de votants à peine, devant un peuple les mettant face au vide sidéral de leur insuffisance.

Oseraient-ils déclarer un vainqueur qui aurait plus de 50 % des voix, mais de 0,000001 % des inscrits ?

Et si on essayait ?

Bons dimanches d’élections à tous :

- chez vous,

- en promenade,

- sous la couette,

- à la pêche,

Partout où çà vous chante… sauf dans les bureaux de vote !