Juste un jeu
Mathilde Gallais
« Je ne t’explique qu’une seule fois les règles. Comprit ? »
C’est le genre de phrase qui malgré vous, restera toujours profondément marquer sur votre personnalité, comme si elle avait été imposé au fer rouge, tatouer sur votre peau. Elle constitue … Vos peurs, fait de vous quelqu’un d’appart. Parce vous l’avez entendue. Parce qu’elle vous rend différent. Parce qu’en repensant a cela vous pensez à ce que vous avez vécue juste après. Et c’est là que réside toute la différence entre vous. Cette phrase et le reste du monde.
Je ne peux vous expliquez pourquoi cette phrase est sacrée, je ne peux vous dire ce qui la rend particulière. Le ton peut être ? Le fait qu’elle ne sera pas répéter. Je n’en ai aucune idée. Chaque personne est différente, donc par définition, mes souvenirs ne seront jamais les même que les vôtres.
Les miens, n’ont pas spécialement d’importance, ils sont juste là. On vit avec parce qu’on n’a pas le choix …
La seule fois où, j’ai entendu cette phrase, je n’ai pas compris immédiatement qu’elle serait déterminante par la suite. Je me suis dit. D’accord c’est partie ! Et j’ai fait l’erreur de n’écouter que d’une oreille. Si j’avais su peut être que j’y aurai prêtée plus d’attention. Mais alors je n’aurai pas encore les même souvenirs, peut-être même qu’ils se seraient arrêter à cette simple, si simple phrase. Mais les choses ne sont jamais aussi simple, on ne fait jamais ni les bons ni les mauvais choix. On prend la troisième option. Bien souvent, c’est celle qui s’avérera être la plus dangereuse, la plus excitante. Comme quoi on joue avec le feu uniquement parce que l’on sait qu’on pourra se bruler. C’est ici, un peu le principe. C’est plus tard que l’on voit les choses différemment, du moins je le suppose. A vrai dire je suis incapable de vous l’affirmer avec beaucoup d’aplomb.
Je me souviendrai toujours de ce jour. Je ne sais plus exactement les conditions et pour tout vous dire elles m’importent peu, car elles n’ont souvent rien à voir avec les conséquences, ce sont deux monde aussi différents qu’effrayant. Je n’ai cela dit, pas vraiment eu le temps de penser aux conséquences.
Ce jour, je ne me souviens pas en détail. Je ne me souviens pas avoir dit au revoir à ma mère en partant le matin, ne me rappelle plus comment je suis arrivé là-bas, ni pourquoi en me réveillant je ne suis pas resté coucher a laisser le temps filer tranquillement vue que le mien était compter.
Je ne sais pas. Et ce sont toutes ses petites choses qui a l’instant précis s’immisce dans mon esprit, comme si le reste n’avait juste pas d’importance. Je ne me demande pas pourquoi, ni le traditionnel « Et si ». Non. Juste ai-je vraiment eu le temps de faire tout ce que j’aurai du faire ?
Je suppose qu’on ne le sait jamais vraiment. Qu’on oublie toujours quelques choses, vous savez comme quand vous préparer une liste de courses et qu’une fois celles-ci faite, vous vous rendez compte que vous avez oublié UNE seule chose, qui d’apparence n’est pas vitale, mais qui sera quand même celle dont vous aurez le plus besoin alors que vous l’avez oublié.
Finalement on s’intéresse plus aux détails qu’a une chose dans son ensemble.
Tout ça pour vous dire que je suis arrivez à cette espèce de vieille usine désaffecter, presque fantôme, elle avait un air surnaturel comme si le temps n’avait pas d’emprise sur cet endroit, qu’il était là et le serai éternellement, le genre d’endroit qui vous glace d’abord le sang puis le fait doucement frémir d’un sentiments presque inconnue, une sorte de peur agréable qui vous habite simplement quand vous entrer et ne vous lâche que lorsque que vous êtes assez loin pour ne plus la ressentir.
Vous vous sentez bien, mais vous avez peur. Paradoxale, n’est ce pas ?
Je me souviens m’être simplement assis, je ne peux vous dire combien de personne était là, je ne l’ai entendais pas, ou alors les aurai-je entendue ? Les voix sont trop lointaines pour que je puisse comprendre ce qu’elles disent. Je pense avoir préférer les ignorées. Puis, cette phrase fut prononcer, me fut adresser. Ensuite le silence. Je me vis prendre cette chose, noir, attirante, dure mais glacée, l’avancer presque au ralentie vers moi. Il n’y avait plus personne, les ténèbres régnaient à présent et personne n’osait les déranger. Je sentie mes yeux se fermer avec douceur, puis lentement, très lentement un de mes doigts commencer à bouger. À Forcer légèrement. J’entendis peu après une sorte de déclic, qui résonna dans toute la pièce, qui soit dit en passant faisait la taille d’une véritable cathédrale. Je ne sais plus comment mais pendant quelques seconde, je ne sentie plus l’arme dans ma main, entendit un deuxième déclic, plus lointain sans autre bruit. Mon tour arriva une fois de plus, ma conscience reprit le dessus et une peur immense m’encercla le cœur, mais je ne contrôlais plus mon corps et une violente détonation explosa. Emportant avec elle, ma vie, mes questions.
Peut-être aurai-je du penser aux conséquences.