Kaneh bosm

Kaneh bosm¹, le débat est il clos ?

Le changement nous était promis, nous l'attendons encore !

Qu'en est il de la dépénalisation de l'usage du cannabis ? À l'heure même où les états-unis se résignent à suivre la voie de l'évolution, l'élite française tergiverse encore sur un sujet qui pourtant fait la quasi unanimité dans l'intimité des raisons.

Qui en effet, oserait prétendre qu'aucun de nos ministres et députés ne se surprennent à apprécier de temps en temps les vertus d'une bouffée de verdure, à l'abri des regards inquisiteurs ?

Posez donc la question à Cohn-Bendit !

Évidemment si l'on ne s'arrête que sur l'aspect lubrique et ludique de la plante, on est en droit de s'interroger sur les éventuels effets néfastes que sa vulgarisation pourrait entraîner sur la société, et en particulier la jeunesse.

Mais n'y a-t-il pas là, quelques relents d'hypocrisie ? Une hypocrisie bien française d'ailleurs, l'art de vivre dans le déni. Les Pays bas, la Belgique et la suisse, entre autres, ont déjà assoupli leur législation et grâce à Shengen, les plus civiques d'entre nous n'avons qu'à rouler pour consommer dans l'impunité.

Qu'en est il de la liberté de culte au pays des droits de l'homme ? Hypocrisie encore et toujours ! Tristement tous plus incapables les uns que les autres, les médias intoxiquent nos petites gens sur le caractère 'halal' ou pas de nos viandes pendant qu'une minorité est laissée pour compte. Quelques irréductibles gaulois juifs !

Non pas ceux dont la France est familière non, les autres, les sémites. Ceux qui se revendiquent de la lignée salomonide du judaïsme. Les enfants éxilés d'éthiopie, les rastafaris français!

Mondialisation oblige, nombres de français et d'occidentaux se reconnaissent dorénavant dans ce culte spirituel. Culte qui encourage l'usage du cannabis à des fins d'élévation de l'âme.

On pourrait arguer sur la pertinence de cette pratique mais rappelons de fait cette vérité d'Omar Kayam : « les caravanes de la raison n'atteindront jamais les déserts de la foi ! »

Et quitte à remettre cette pratique spirituelle en cause, allons au bout de l'idée :

Le baptême, nous lave-t-il vraiment du péché ?

Ne pas travailler le jour du sabbat, n'est ce pas un peu nuire à l'économie ?

Appeler à ce que les aspirations des minorités soient prises en compte dans un pays qui se prétend droit-de-l'hommiste et se targue de réinventer le changement, c'est exiger de la cohérence. Exiger de la cohérence dans le but d'une équité sociale n'est pas seulement un droit, c'est un devoir civique.

Dans ce cas précis, les minorités ce sont les rastas, ce sont les malades en phase terminale, c'est toute cette frange de la population française qui croit et revendique que fumer un pétard, loin d'être un délit, c'est tout simplement un acte qui concourt à la recherche du bonheur.

Invoquons enfin la constitution américaine, garante suprême de l'idée de liberté que les hommes aient conçu à ce jour :

« ...Nous tenons ces vérités comme allant d'elles-mêmes : tous les hommes sont créés égaux ; ils sont dotés par le Créateur de certains droits inaliénables ; parmi ces droits se trouvent la vie, la liberté et la recherche du bonheur. Les gouvernements sont établis parmi les hommes pour garantir ces droits, et leur juste pouvoir émane du consentement des gouvernés... »

1Cannabis en hébreu ancien

Rkg.