La bataille fait rage

wacsim

Rédigé le 13/07/12 après avoir revu le film "Le cercle des poètes disparus"
Tu sens la salive dans ta bouche qui augmente. Tu trouves un moment pour te dire que ce ne sont que des larmes qui n'ont pas eu la chance de côtoyer les miroirs de l'âme. Tu aimerais te plaindre mais tu te tais : ne pas contredire ses aînés est la règle d'or dans ta famille. Règle d'or même s'ils ont tort. Surtout s'ils ont tort. Autant le dire, tu ne la respectes pas souvent voire quasiment jamais. Jeune, fougueux, con, tu es leur chair donc tu n'as d'autre choix que de suivre le dessein qu'ils ont tracé pour toi. Ils ont raté, tu devras réussir pour eux. Quel dommage, tu n'es pas un robot. Celui-ci n'a pas le fardeau d'être sensible. Toi oui. Mon pauvre. Tu voudrais bien pleurer pour te débarrasser, tout du moins pour un temps, de la tristesse qui s'éprend de toi mais tu ne le peux pas, ce serait montrer un signe de faiblesse. Or tu veux être fort. Suffisamment pour leur tenir tête le plus possible. La bataille fait rage et jusqu'ici il y avait autant de blessés dans chaque camp. Tu subissais leur bêtise, ils subissaient ton insolence. Un partout, la balle au centre. Mais subitement, alors que tu ne t'y attendais pas, ils possèdent un nouveau moyen de te faire plier. Ils détiennent l'avantage, d'où ton silence. Tu ne dis mot donc ils en profitent et te mettent tous les maux de la terre sur le dos. Tais-toi. Laisse-les faire, quand ils en auront marre tu auras tout le temps qu'il te faut pour trouver une manière de leur rendre la pareille. Oui mais ils ne s'arrêtent pas. Ils te plantent des couteaux, non pas dans le dos comme tout un chacun, mais dans la gorge et le ventre puis ils les retirent, puis les enfoncent, puis les retirent, puis ils recommencent. Tu saignes au cœur. Mais tu tiens bon et pas un son sort de ta bouche. Quand enfin ils décident de faire une pause et te laissent seul, tu :
 
            Fin n°1 : te diriges vers la fenêtre de ta chambre, l'ouvres et sautes. Tu habitais au 10ème étage.
 
            Fin n°2 : fais ton sac et t'en vas vers l'inconnu. Tu ne reviendras plus jamais.
 
            Fin n°3 : prends tout objet susceptible de leur faire mal (en l'occurrence l'écran de ton ordinateur) et le jettes à la tête de ta mère. Ton père, ni une ni deux, s'arme de la télé et te la fracasse sur le crâne. Tu meurs à côté de ta génitrice.
 
            Fin n°4 : prends tout objet susceptible de leur faire mal (en l'occurrence l'écran de ton ordinateur) et le jettes à la tête de ta mère. Ton père, surpris, n'a pas le temps de faire quoi que ce soit. Tu es déjà à son cou en train de l'étrangler. Il meurt.
 
            Fin n°5 : ne fais rien. Tu es trop abattu pour réagir. Tu sais que toute ta vie sera comme ça et cela te déprime, mais tu ne fais rien. Trop lâche, pas assez fou, sûrement les deux. Tu ne fais rien.
  • FIN N°6, sinon. Analyser l'ennemi, préparer tes armes, et te battre :) ( et je sais combien c'est dur, mais je préfère cette fin là aux autres ) Courage...

    · Il y a presque 11 ans ·
    Zt245dd

    redstars

    • Tu triches en ajoutant une fin. ^^ Et une nouvelle fois ce n'est pas autobiographique. ;)
      Merci pour la note et le coup de cœur !

      · Il y a presque 11 ans ·
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      wacsim

    • Bon, alors c'est déjà ça. ^^
      De rien, le coup de cœur était sincère !

      · Il y a presque 11 ans ·
      Zt245dd

      redstars

  • "Le club des poètes disparus" ou le "Le cercle des poètes disparus" ?

    sinon, j'opte pour la fin n°1, car quitte à croire en sa propre vérité, autant essayer de la vivre... pour soi surtout, et accessoirement, pour démontrer que l'on a raison...

    · Il y a presque 11 ans ·
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    wic

    • Effectivement, "le cercle des poètes disparus". :) Correction faite !

      · Il y a presque 11 ans ·
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      wacsim

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