La Belle au Bois

el-gusano

La Belle au bois, dormant

sous un ciel pour toit,

Se réveille parmi les passants.

Ce matin par chance,

La nature a le sourire qui danse.

Sans un sous, elle montre

Sa paume à tous les passants.

Personne ne croque dedans,

Même pas un cents.

les pas sont pressants car

Les poches pressées, par les caprices

d'une nature bien trop Précieuse.

  

La Belle a la gueule de bois,

Souriant tel un chien qui aboie,

Car ce matin en France,

La nature et le cortège ont l'élégance,

D'une Blanche Neige parfumée de souffrances.

La belle dans ses beaux souliers,

Souillés par le manque de sous,

boit, avec les saouls par millier,

erre dans les bois, digère la boisson,

et gère le froid.

C'est l'hiver, et le bois songe

 A se faire trépas.

  

La Belle aux chèques en bois, s'endort,

Dans une nature blasée par les arbres,

Dans une forêt déboisée par le marbre.

Il n'y a plus beaucoup d'espaces verts,

Pour les vieux contes de fée à découvert.

La faune et la flore, à la langue de bois,

s'inclinent quand les pas du Roi

Lion portent des ballerines.

La jungle est moins humble,

bien plus aphone et à fleur d'hiver,

Quand il s'agit de chanter l'air

des comptines des faits divers.

  

La Belle au lit de bois, dormant

A présent parmi les étoiles,

Caresse dans le sens du poil,

Celle qui depuis longtemps c'est fait la malle,

pèle mêle, avec un mâle, plutôt pas mal,

Sur un nuage en plein cœur de l'émission,

De son champ de télévision.

Il était une fois de plus,

un conte de fée d'un autre cursus,

dans une nature trop mature,

ridée par un poison à l'allure

d'un jet de pommes

à sous munitions, dans l'arène

où l'on jette les hommes dans une nature,

à quatre dimensions.

Mais alors,

Il était une fois encore,  tout

compte fait, une nature au décor

bien parfait?

  

  

  

 © El Gusano

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