La coupe à boire

My Martin

L'homme est un loup pour l'homme. Thomas Hobbes 1588-1679. "Le Léviathan" (avril 1651) 

Région Occitanie. Pyrénées-Orientales (nord-est). Tautavel, la Caune de l'Arago 

Grotte creusée à flanc de montagne 

 
 

Marie-Antoinette et Henry de Lumley -nés en 1934. 1964, début des fouilles 

La richesse de Tautavel est liée en partie à des bouleversements géologiques. La cavité s'est colmatée puis réouverte, entre 30 000 et 15 000 ans avant notre ère. Un piège pour les vestiges et la culture des hommes, de -700 000 à -100 000 ans 

Outils, fragments d'os humains ou d'animaux 

 
 

1971. 21e fossile humain -Arago XXI. La face d'un crâne vieux de 450 000 ans. L'Homme de Tautavel, le plus lointain ancêtre de l'homme moderne. -570 000 à -400 000 ans, Homo heidelbergensis 

 
 

 
 

Afrique. Les premiers Homo utilisent des outils rudimentaires, tels des galets aménagés 

-1,8 à -0,5 million d'années. Acheuléen. Homo erectus (domestique le feu, construit des cabanes), parfois appelé Homo ergaster (l'homme artisan) en Afrique. Il ajoute d'autres pratiques. La capture de petits animaux. Puis le piégeage de proies plus grosses (dans des fosses), qu'il n'a plus qu'à achever 

 
 

-450 000 ans. L'Homme de Tautavel. Homo erectus -2 millions à 150 000 ans 

Il ne connaît pas encore le feu, ni les rites funéraires. Il taille ses outils dans la pierre et chasse de grands mammifères, dans un périmètre de 30 kilomètres 

La grotte lui donne une excellente vue sur la vallée, la rivière (le Verdouble) et les animaux qui s'y déplacent 

 
 

-430 000 ans à -30 000 ans. L'Homme de Néandertal   

 
 

-40 000 ans à -10 000 ans. H. sapiens, l'homme moderne 

 
 

 
 

Dans la grotte, des os de chevaux, rennes, bœufs musqués, bisons, rhinocéros laineux 

L'Homme de Tautavel pratique un cannibalisme rituel (?). Il ne mange que certaines parties du corps humain. Il casse les os frais en morceaux, afin de consommer la moelle   

 
 

Au milieu de ce gisement de déchets culinaires, la présence d'un fémur quasi entier, sans ses épiphyses (extrémités). L'os humain n'a pas été fracturé. L'homme devait mesurer près d'un mètre 70 

 
 

La Caune de l'Arago a abrité plusieurs formes d'habitats 

Les hommes pouvaient rester sur place deux ou trois ans, puis partir et revenir. Quatre périodes d'occupation de ce type 

Le plus souvent, campement saisonnier de deux à trois mois. Des familles entières -dents de lait d'enfants 

Halte de chasse, une quinzaine de jours. Pas d'enfants. Probablement, pas de femmes 

 
 

Seule une partie de la grotte a été fouillée. Des galeries n'ont pas encore été explorées. Les recherches vont se poursuivre sur plusieurs générations 

 
 

*** 

 
 

Paris, Muséum national d'Histoire naturelle. Amélie Vialet, maître de conférence en paléo-anthropologie 

 
 

Tautavel. La Caune de l'Arago 

 
 

-450 000 ans. Pratiques cannibales 

Le cannibalisme et l'anthropophagie sont deux pratiques distinctes   

Cannibalisme. Un homme ou un animal qui se nourrit d'êtres vivants de la même espèce que lui 

(Humanité) Le cannibalisme est intentionnel, admis et pratiqué au sein d'une communauté. Partie intégrante d'un rituel 

 
 

L'anthropophage est un homme qui consomme de la chair humaine. Par définition, un anthropophage est un homme cannibale. L'anthropophagie peut être accidentelle et non intentionnelle 

 
 

13 octobre 1972. Vol Fuerza Aérea Uruguaya 571, entre Montevideo (Uruguay) et Santiago (Chili) 

L'appareil, un Fairchild FH-227 de la Force aérienne uruguayenne, s'écrase dans la cordillère des Andes, dans le département argentin de Malargüe 

45 passagers et membres d'équipage. 17 meurent lors du crash ou dans les 24 heures après l'accident. 12 autres, dans les deux mois suivants -dont 8 dans une avalanche. 16 rescapés 

Grâce à une radio, les survivants apprennent que les recherches sont abandonnées. A 3 600 m d'altitude, isolés, sans nourriture, les survivants mangent les corps des passagers morts, préservés par le froid 

Au terme d'un périple de dix jours, Fernando Parrado et Roberto Canessa parviennent à rejoindre une vallée et préviennent les secours, par l'intermédiaire du huaso (gaucho) Sergio Catalán (plusieurs heures de cheval) 

22 et 23 décembre 1972. Plus de deux mois après l'accident, les secours atteignent les survivants dans la montagne 

En public, les rescapés nient les rumeurs d'anthropophagie. Lors d'une conférence de presse, un survivant, Pancho Dalgado, emploie la métaphore de la Communion, le dernier repas du Christ, pour justifier leur acte 

Moins par conviction religieuse que par souci d'être disculpés. Bill Schutt, biologiste américain, Long Island University. Cette transgression exceptionnelle d'un tabou alimentaire est vue comme un péché 

Le Pape Paul VI indique que l'Église catholique donne raison aux rescapés, ils n'ont commis aucun péché 

 
 

 
 

Divers gisements à travers le monde. Preuves de cannibalisme 

H. erectus -1,9 million d'années à -300 000 ans 

H. antecessor -1,2 million d'années à -860 000 ans 

H. néandertalensis -200/150 000 ans à -35 000 ans 

H. sapiens -300/200 000 ans 

 
 

Les plus anciennes traces de cannibalisme remontent au Paléolithique 

 
 

Les sites les plus emblématiques sont 

 
 

La Caune de l'Arago. Découverte en 1971, par Henry de Lumley, sur la commune de Tautavel (H. erectus, Paléolithique ancien) 

 
 

Le gisement de Gran Dolina, en Espagne nord. Sierra d'Atapuerca, province de Burgos. Découvert en 1994 par José Maria Bermudez de Castro (né en 1952) et ses collègues (Paléolithique moyen) 

 
 

La Grotte de Moula-Guercy, en Ardèche (Néandertal, Paléolithique moyen). Commune de Soyons, au sud de Valence 

 
 

Le site d'Herxheim bei Landau / Pfalz, au sud de la Rhénanie-Palatinat. Allemagne sud-ouest. Découvert dans les années 1980 (H. sapiens, Néolithique) 

 
 

Site de Krapina. Croatie centrale, colline de Husnjakovo. H. Néandertal. -130 000 ans.  Fragmentations et stries sur des ossements -crânes fragmentaires, fragments de mandibules et d'os longs. Controverse 

Soit la désarticulation, la décarnisation et le bris des ossements pour récupérer la viande, la moelle et le cerveau. 

Pour André Leroi-Gourhan     1911-1986, préhistorien. Anthropophagie purement alimentaire, presque systématique 

Pour Marylène Patou-Mathis (née en 1955). Spécialiste des comportements des Néandertaliens et des San. Cannibalisme rituel, à l'image de celui pratiqué presque universellement par des peuples récents ou actuels   

Pour d'autres préhistoriens, les traces de découpe sont la preuve d'une phase active de décarnisation, à mettre en liaison avec une pratique funéraire 

 
 

Deux tendances visent à expliquer le cannibalisme 

Un besoin alimentaire 

Des rites culturels, liés à des rituels funéraires 

 
 

D'autres pistes sont explorées, notamment relatives à des coutumes guerrières 

 
 

Pour de nombreux spécialistes, le cannibalisme n'est pas une pratique pouvant s'analyser scientifiquement 

 
 

*** 

 
 

Apport de l'ethnologie 

 
 

L'exocannibalisme. Manger un ennemi tué au combat, souvent pour s'approprier sa force 

 
 

L'endocannibalisme. Manger un membre du son propre groupe, par exemple pour empêcher son âme d'errer 

 
 

André Leroi-Gourhan, préhistorien. « L''existence d'un cannibalisme rituel au Paléolithique est peut-être vraisemblable, mais totalement indémontrable » 

 
 

Marylène Patou-Mathis, préhistorienne. Alimentaire ou rituelle, « la pratique du cannibalisme par certaines populations préhistoriques n'enlève, ni n'ajoute, rien à leur humanité » 

 
 

Pratiques codifiées et sociales par divers peuples 

 
 

Les Aztèques. Plateau central du Mexique. 1 200 jusqu'à 1 521 apr. J.-C. Sacrifices humains de masse. Pratique alimentaire, sociale et religieuse 

 
 

Les Iroquois. Tribu amérindienne. Canada et États-Unis nord-est. Cannibalisme de guerre 

 
 

Les Samoyèdes. Peuples semi-nomades de Sibérie (Russie). Groupes ethniques (Nenets, Enets, Nganassan, Selkoup) répartis sur un vaste territoire compris entre l'Oural et l'Ienisseï 

 
 

Le peuple aborigène Fore, Papouasie-Nouvelle-Guinée. Hauteurs de l'est de la Nouvelle-Guinée 

 
 

*** 

 
 

Pour repérer le cannibalisme à partir de l'étude des ossements, les archéologues relèvent des indices. Incisions, marques de découpe, fractures sur des os frais (pour extraire la moelle osseuse), traces de mâchement humain, absence de la base crânienne (pour extraire le cerveau) 

 
 

-900 000 ans. Espagne. Site du Gran Dolina. Homo antecessor, pré-Néandertalien -860 000 ans -consommation de nombreux lumains non adultes 

Marylène Patou-Mathis, préhistorienne. « L'origine de ces pratiques semble (…) ancienne. En effet, les ossements humains les plus anciens que nous connaissons en Europe, trouvés dans le site de la Gran Dolina d'Atapuerca, au nord de l'Espagne, sont datés de -800 000 ans. Mêlés à des restes d'animaux. Ils portent des marques de décapitation, des stries de " boucherie ", des fractures résultant d'une action humaine (notamment sur des os à moelle). Des femmes, des hommes et des enfants auraient été consommés » 

 
 

-680 000 ans. France. Tautavel. Site de la Caune de l'Arago. Homo erectus. Gibier abondant dans l'environnement. Anthropophagie rituelle (?). Seuls les adultes sont consommés, de façon peu intensive 

 
 

-100 000 à -120 000 ans. L'Homme de Néandertal 

France. Site de Moula-Guercy   

Marylène Patou-Mathis. « Une demi-douzaine de Néandertaliens -dont un enfant de 6 ou 7 ans et un adolescent d'une quinzaine d'années, ont été dépecés dans la Baume de Moula-Guercy, en Ardèche » 

-50 000 ans. Espagne. Site d'El Sidrón. Commune de Piloña, Asturies, nord-ouest de l'Espagne. Douze spécimens mangés 

 
 

-80 000 ans. Afrique du Sud. Grottes de la rivière Klasies. A l'est de l'embouchure de la rivière Klasies, sur la côte de Tsitsikamma. District de Humansdorp, province du Cap-Oriental. Homo sapiens. Os humains brisés, traces de décarnisation et brûlés           

 
 

-32 000 ans. Ukraine, Crimée. Buran-Kaya. Site gravettien -industrie lithique, figurines de femmes. Différence entre les marques de découpe sur les os d'animaux et sur les os humains 

Sandrine Prat, paléo-anthropologiste CNRS. Existence d'un rituel post-mortem plutôt qu'un acte de cannibalisme (?). Inhumation en deux temps -dépôt du corps jusqu'à décomposition. Préparation puis ensevelissement définitif des restes 

 
 

-15 000 ans. Silésie polonaise. Grotte de Maszycka. Cannibalisme lié à la guerre (?)   

-17 à -10 000 ans. Site magdalénien -industrie lithique et osseuse. Culture du renne. Prémices de la modernité. Os mâchonnés de 16 corps, apparemment décapités, désarticulés puis mangés 

 
 

-14 700 ans. Angleterre. Grotte de Gough. Gorges de Cheddar, collines de Mendip, Somerset. Magdalénien. Trois crânes transformés en coupe à boire. Cannibalisme rituel associé à un traitement et une consommation intensive des corps. Traces de dents humaines sur plusieurs os du squelette post-crânien. H. sapiens 

 
 

Activités rituelles     

France, Baume de Fontbrégoua (Salernes, Var). 

Allemagne, site de Herxheim. Sites néolithiques. 

Les structures archéologiques suggèrent l'existence d'un habitat, ceinturé par une enceinte trapéziforme, délimitant une surface d'environ 5 ha. Le village néolithique était composé de maisons en bois et en terre. Plus de 80 fosses ovoïdes d'extraction de l'argile, utilisée pour la confection des murs des habitations. Creusées durant une période de plusieurs siècles, les fosses en se recoupant, formaient une double enceinte semi-circulaire 

Le site est daté entre 5 300 et 4 950 av. J.-C. -culture rubanée / culture à céramique linéaire, la culture néolithique la plus ancienne d'Europe centrale. 5 500 à 4 700 ans av. J.-C. 

« Au Rubané final, ces fosses deviennent les réceptacles de dépôts spectaculaires composés pour l'essentiel de restes humains. Généralement sous la forme de fragments osseux, dont le nombre peut aller jusqu'à plusieurs milliers » 

Les restes humains appartiennent à un minimum estimé de 400 à 450 personnes des deux sexes, du nouveau-né au vieillard. Un total de plus de 1 000 personnes ont été inhumés sur le site de Herxheim. Les crânes ont fait l'objet d'une attention particulière : regroupés par lots de trois à cinq exemplaires, la plupart ont été brisés pour ne conserver que la calotte. Les mâchoires et les dents sont absentes. Sur l'un des crânes, le cuir chevelu a été découpé par lanières. De nombreux crânes ont appartenu à des enfants 

Bruno Boulestin, anthropologue français, et sa collègue allemande Andrea Zeeb-Lanz, anthropologues. Ces ossements humains correspondent à des pratiques de cannibalisme. De nombreux os portent des traces de découpe et de fracturation. Ou des traces de morsures et de cuisson au feu, des côtes 

L'origine de ce cannibalisme ne semble pas relever de besoins alimentaires mais d'actions rituelles. Peut être liées à des raids guerriers suivis de sacrifices humains. Ou à des cérémonies spécifiques 

 
 

France. Grand site national des Deux Caps, à quelques kilomètres de Calais. Inrap, recherches archéologiques préventives. Vestiges de coquillages, d'animaux et d'êtres humains. Néolithique 

 
 

9e et 10e siècles. Amérique du Nord. Les Anasazi. Amérindiens du sud-ouest. Plusieurs groupes dans les États actuels du Colorado, Utah, Arizona et Nouveau-Mexique. Anciens sites. Traces de cannibalisme 

Cowboy Wash. Sud-ouest du Colorado, comté de Montezuma. Groupe de neuf sites archéologiques utilisés par les Indiens Pueblo ancestraux 

Sud-Ouest du Colorado. Mancos Canyon 

Années 1990. Les archéologues Christy G. Turner (né en 1933) et Jacqueline A. Turner découvrent des traces d'anthropophagie, peut-être rituelle, sur le site de Chaco Canyon. États-Unis sud-ouest. État du Nouveau-Mexique. Ensemble de près de 3 600 sites archéologiques. Apogée du 9e au 13e siècle. Carrefour commercial et place religieuse importante 

 
 

Revue Scientific Reports. Université de Brighton (Royaume-Uni). James Cole, spécialiste du Paléolithique. Il a établi un tableau des différentes parties du corps humain, indiquant leur poids respectif et leur valeur nutritionnelle exprimée en calories (graisse et protéines) 

 
 

Le cerveau et la moelle épinière ne pèsent pas lourd mais sont caloriques 

Les cuisses ont un bon potentiel calorique 

 
 

« Sur le plan des calories, nous correspondons à un animal de notre taille et de notre poids » 

Nous ne sommes pas très nourrissants, comparés aux gros animaux que les premiers hommes chassaient et mangeaient » « L'homme est une espèce plutôt maigre » Le gras est plus calorique que les protéines 

 
 

La viande de mammouth, d'ours, de sanglier, de castor, de bison, est nettement plus énergétique 

 
 

Un homme de 66 kg fournit potentiellement 1 300 calories par kg de muscle 

Le mammouth, 2 000 calories par kg 

L'ours -le sanglier et le castor, 4 000 calories par kg (trois fois plus que l'homme) 

 
 

« Cinq ou six corps humains procurent moins de calories qu'un seul cheval ou un bison » 

 
 

La valeur calorique globale des muscles d'un être humain est évaluée à 32 376 calories 

3 600 000 calories, pour un mammouth 

1 260 000, pour un rhinocéros laineux 

600 000, pour un ours 

200 100, pour un cheval 

 
 

Les actes de cannibalisme ne peuvent seulement s'expliquer par un besoin de nourriture 

 
 

*** 

 
 

Belgique. Commune de Gesves, à une quinzaine de kilomètres de Namur. Les Grottes de Goyet. A mi-hauteur d'une étroite vallée, aux portes de l'Ardenne belge (sud) 

Les galeries de 250 mètres de long sont creusées dans le calcaire par le ruisseau Samson. Confluence du Struviaux et du Samson, affluent de la Meuse en rive droite 

 
 

-40 000 ans. L'Homme de Néandertal. Sépultures, soins apportés aux corps des défunts 

Volume moyen de la boîte crânienne, entre 1 500 et 1 600 cm3. Certains hommes, jusqu'à 1 800 cm3 

H. sapiens, variation de la taille du cerveau, entre 1 000 et 2 000 cm³. Moyenne 1 350 cm³. -25 % par rapport à Néandertal 

La présence de l'Homme de Néandertal touche à sa fin, vers -30 000 ans. Après avoir cohabité avec lui, il va laisser la place à H. sapiens, l'homme moderne 

 
 

1867. Fouilles par l'un des précurseurs de la paléontologie, Édouard Dupont (1841-1911). Énorme quantité énorme d'ossements et d'outils. Musée royal d'Histoire naturelle de Belgique -l'Institut des Sciences naturelles de Bruxelles 

 
 

2004. Nouvel examen. 70 ossements reconnus humains par Edouard Dupont. Un morceau de mâchoire appartenant à un homme de Néandertal 

 
 

Pour les scientifiques, long travail de tri, réexamen de centaines de fragments qu'Édouard Dupont pensait provenir d'animaux. Des vestiges humains 

 
 

Équipe internationale. États-Unis. CSUN California State University Northridge (États-Unis). Vallée de San Fernando, à Los Angeles Anthropologue française, Hélène Rougier     

Reconstitution des os à partir de fragments épars. Grotte de Goyet, l'Homme de Néandertal était anthropophage 

Christian Casseyas, archéologue. Six restes d'humains mangés (un nouveau-né, un enfant et quatre adultes ou adolescents). Plusieurs os humains présentent des traces de découpe, « pour les désarticuler et les écharner » 

Les Néandertaliens ont « cassé ces os, de la même manière qu'ils ont cassé ceux des rennes et des chevaux, trouvés à l'entrée de la grotte. Certainement pour en extraire la moelle » 

 
 

Scientific Reports, un journal du groupe Nature. Hélène Rougier. « Certains Néandertaliens sont morts et ont été mangés ici ». Une première en Europe du Nord 

« Quelques os ont été utilisés pour faire des outils » afin de retoucher, réaffûter le bord des silex taillés 


Signaler ce texte