la couturière
My Martin
Louis XVI. Roi de France et de Navarre 1774 - 1793
en 1774, Louis XVI (19 ans) hérite d'un royaume au bord de la banqueroute -financement des guerres, lourde dette de l'Etat
Versailles. À partir des années 1770, la cour vit ses dernières années
le règne reste marqué par l'avènement de la Révolution française
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Airvault en Poitou
Deux-Sèvres. 66 km au nord de Niort
2 500 habitants -deux cents familles de commerçants et trois bijoutiers-horlogers
l'équivalent de Châtellerault, bien plus peuplée
la ville dispose d'un tribunal, installé dans le château
paroisse Saint-Pierre
Jean Courillaud. Jeanne Turquois, son épouse
30 janvier 1739. Naissance de Jeanne, la fille aînée
Début des années 1760. Une maison proche de l'église
Jeanne vit chez ses parents. Elle sait lire et signer. Elle est couturière -hors des villes, un métier encore rare
elle ne semble pas en bons termes avec ses parents
près des halles, ses parents tiennent un commerce prospère
Samedi 13 août 1763. Jeanne Turquois, la mère, s'absente
elle charge sa fille Jeanne de finir la préparation du déjeuner de midi
La jeune femme désire jeûner et suivre la messe de onze heures, en compagnie d'une petite cousine ; elle ne partage pas le repas familial
elle prend son repas chez une tante, qui habite à proximité
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Soudain, la rumeur
les parents de Jeanne et sa jeune sœur Marie sont 'presque morts' ; sur le pain dont a été trempée la soupe de 'haricaux', des 'morceaux d'arsenic'
malgré ses protestations, Jeanne (24 ans) est accusée
ses parents sont convaincus de sa culpabilité ; sur leur ordre, Jeanne quitte Airvault
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17 août 1763 - février 1764. Poitiers. Jeanne séjourne au couvent des Calvairiennes / Bénédictines de Notre-Dame du Calvaire
février 1764 - début avril 1764. La Rochelle. Etablissements des Dames Blanches / religieuses de Notre-Dame-de-Charité
mi-avril 1764 - début mai 1764. La Rochelle. Hôpital général, destiné au renfermement des pauvres et mendiants
mai 1764. Jeanne prend pension chez une Rochelaise, Marie Dubois. Amitié
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Une procédure judiciaire est lancée à l'encontre de Jeanne
27 mai 1764. Jeanne dérobe une importante somme d'argent à sa logeuse. Elle quitte La Rochelle
2 juin 1764. Nantes. Jeanne (25 ans) est arrêtée. Transférée à Poitiers
juillet 1764 - juin 1765. Poitiers. Procès
Jeanne avoue le vol de La Rochelle
elle réfute l'accusation d'empoisonnement -un crime le plus souvent indécelable ; de ce fait, très rarement évoqué en Poitou
juin 1765. Voleuse, Jeanne est condamnée à la pendaison
elle fait appel auprès du Parlement de Paris
Paris. La Conciergerie. Jeanne est fustigée (fouettée) et condamnée à la marque -flétrie au fer rouge sur l'épaule
'V' Voleuse
février 1767. La peine de jeanne est commuée en enfermement à perpétuité à l'hôpital général de la Salpêtrière -lieu de détention et lieu de refuge pour femmes indigentes
pour les peines de longue durée, les prisons sont des établissements religieux
1769. Deux ans à peine après son arrivée, Jeanne s'évade
Jeanne se marie avec Simon Boullanger (cloutier)
1771. Jeanne est reprise ; ramenée à Paris, à La Salpêtrière
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Jeanne de Saint-Rémy de Valois, comtesse de La Motte
la principale instigatrice de l'affaire du collier de la reine
1784 - 1786 L'affaire du collier de la reine. Le prélude tragi-comique à la Révolution française
l'escroquerie s'est déroulée à la cour de France
montée par Mme de La Motte (1756-1791), une noble sans fortune, elle a pour victime l'un des plus hauts prélats du royaume, le cardinal Louis-René de Rohan (1734-1803) -évêque de Strasbourg, grand aumônier de France
le cardinal (50 ans) cherche à gagner les faveurs de la reine
aidée par Joseph Balsamo (un aventurier sicilien, le comte de Cagliostro), Mme de La Motte (28 ans) parvient à faire croire au cardinal, que la reine désire un collier de diamants exceptionnel (650 diamants), de plus d'un million et demi de livres (27 millions d'euros actuels)
le cardinal achète le collier pour la reine et le remet à Mme de La Motte
L'achat n'est pas payé. Le collier disparaît
15 août 1785. Le scandale éclate
château de Versailles. En présence de la cour, dupé plus que coupable, le cardinal de Rohan est arrêté
Louis XVI fait embastiller le cardinal et confie son jugement au Parlement de Paris
dans cette affaire, la reine Marie-Antoinette n'est pour rien ; cependant, en raison de son style de vie frivole, dispendieux, l'opinion est persuadée que d'une manière ou d'une autre, 'Madame Déficit' est impliquée
31 mai 1786. Mme de La Motte est incarcérée à perpétuité à la Salpêtrière ; condamnée au fouet, à la flétrissure et à la prison
sous la pression du clergé et de la haute noblesse, sans lui infliger aucun blâme, le tribunal acquitte le cardinal de Rohan. S'étant porté caution pour la reine, il devra rembourser le prix du collier et les intérêts -il vendra des biens et des terres ; ses descendants finiront de payer les derniers reliquats d'intérêts
Le jugement apparaît comme un camouflet pour la reine Marie-Antoinette
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30 juin 1786. Depuis onze mois, Mme de La Motte (30 ans) est prisonnière à La Salpêtrière
dans une cellule voisine (depuis 20 ans), Jeanne
'vieux cheval de retour', familière avec ses gardiennes
mardi 5 juin 1787. Jeanne montre des 'ouvrages' à la religieuse-gardienne de leur couloir ; elle retient son attention
Mme de La Motte s'évade -l'organisation reste mystérieuse
elle gagne l'Angleterre ; à Londres, Mme de La Motte (35 ans) se défenestre de la chambre de son hôtel et décède, en 1791
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Sans difficulté, Jeanne avoue son implication dans l'évasion
pour la faire libérer, Mme de La Motte lui aurait promis d'user de toute son influence
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Pendant 4 ans 7 mois, Jeanne reste captive à la maison de correction de La Salpêtrière.
30 janvier 1792. Lettre de grâce du roi Louis XVI
le jour de ses 53 ans, Jeanne est libérée
dans les archives parisiennes et poitevines, on perd la trace de Jeanne Courillaud