La couvereture

Pierre Gravagna

Je t'en prie, remonte la couverture, abandonnons encore nos chairs dénudées à la la chaleur matinale qui se cache sous la voute de drap blanc, l'infatigable témoin de nos amours. 

Je t'en prie ne bouge plus, laisse ma peau s'arrimer à la tienne : un naufragé à son radeau,
Je t'en prie, ne laisse pas le jour entrer. Attends, donne moi ta main, apprenons à nous taire,
Et je t'offrirai de l'eau encore fraîche de son jaillissement à la source d'un fleuve alpin.

Je t'offrirai aussi le pain d'épices, celles qui s'accordent avec le miel comme deux notes de musique,
Puis, je t'éblouirais d'une lumière noire et sauvage.

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