La découverte de l'amour

Elodie Gerin

Chapitre treize : Joshua. Un peu trop protecteur.

Annaria était sortie de l'hôpital depuis deux semaines déjà et je ne pouvais pas m'empêcher de jouer le protecteur avec elle. Je savais que j'en faisais trop et que ça risquerais d'exploser, mais je ressentais le besoin de le faire. J'avais besoin de prendre soin d'elle. Il était de mon devoir de m'assurer qu'elle ne manque de rien et surtout qu'elle ne se surmène pas de trop.

Ça faisait deux semaines que je m'étais installé à l'appartement et je surveiller ses moindres faits et geste. Je ne la laisser pas faire la cuisine, ni la vaisselle et James et Florian s'assurer d'entretenir l'appartement pour que tout soit en ordre. Je savais que ça énerver Annaria, mais je le faisais pour son bien et de toute façon, aucun de nous ne lui demande son avis.

On était à table depuis un bon moment lorsqu'Annaria se leva de celle-ci et se dirigea vers la cuisine. James, Florian et moi, nous nous regardions à tour de rôle et je décidais de me lever pour aller voir ce qu'elle faisait. 

Je me dirigeais vers la cuisine et je la vis se servir un verre d'eau. Je m'avançais vers elle et lui prit le verre d'eau des mains. Elle me regarda, mais ne dit rien. Tant mieux. Elle retourna se rasseoir à sa place et je déposais son verre devant elle, mais elle le jeta par terre.

- Qu'est-ce qu'il te prend, demandais-je furieux.

- Qu'est-ce qu'il me prend, dit-elle en se levant et en nous fusillant tous les trois du regard. Il me prend que j'en ai marre vous comprenez ça. J'en ai marre que vous faites tout à ma place. Merde, je vais bien. Je suis debout bordel. Vous me saoulez là à être trop protecteur avec moi.

- Tu vas bien, dis-je en m'approchant dangereusement d'elle. Pleurer pendant ton sommeil me prouve le contraire ! Tu ne vas pas bien du tout, mais tu es bien trop fier pour l'avouer, dis-je furieux.

- Je ne te parle pas de ça Joshua alors, ne joue pas à ça avec moi. Je te parle que j'en ai marre de vous avoir constamment dans les pattes à longueur de journée en me disant : fait pas si, fait pas ça. N'oublie pas que tu es en convalescence et bien non, je ne le suis plus et depuis un moment. Alors, rentrez vous bien ça dans la tête : je vais bien.
Je vis rouge. 
- Tu te rends compte qu'on a failli te perdre ? Merde Annaria, c'est moi qui t'es vue avec ce fusil sur la tempe. C'est moi qui t'ai vu allongé sur ce sol recouverte de sang. J'ai besoin de prendre soin de toi. TU PEUX COMPRENDRE ÇA ?

- NON!!! Je ne peux pas comprendre. Je suis là juste devant toi. Merde ouvre les yeux Josh, je ne suis plus malade et plus vite, tu le comprendras plus vite tu te sentiras mieux. 

- Tu n'es qu'une égoïste Annaria. Tu ne penses qu'à toi, hurlas James.

- Reste en dehors de ça James. C'est entre Josh et moi.

Je vis James se lever et il se plaça juste devant Annaria.

- Tu veux que je reste en dehors de ça ? C'est à moi que tu demandes ça ? Moi, ton meilleur ami ?

- Oui, c'est à toi que je demande ça.

- Tu ne te rends pas compte dans l'état dans lequel nous étions tous les trois. On était mort de trouille lorsqu'on a appris que tu étais dans cette prise d'otage. On était mort de peur lorsqu'on a appris que tu avais été admise à l'hôpital et... Merde quoi on a vraiment eu peur que tu y passes. Alors oui, tu peux être en colère et te sentir faible lorsque nous entreprenons de tout faire à ta place, mais si nous le faisions, c'est simplement pour te rendre service. On a juste peur que tu te surménage comme tu as si bien l'habitude de le faire. Alors cesse de t'en prendre à nous et sois plutôt heureuse que des personnes prennent soin de toi. Si on le fait, c'est tout simplement parce qu'on tient à toi !!!

- Écoutez, je tiens à vous dire merci à tous les trois pour tout ce que vous faites pour moi depuis deux semaines, mais il faut que ça cesse sinon, je vais devenir folle. J'ai besoin de faire des choses. J'ai besoin de m'occuper, mais toi par exemple dit-elle en pointant son doigt sur moi. Tu te comportes comme si tu étais ma mère à toujours être derrière mon cul à longueur de journée à épier chaque chose que je fais. Je te le répète Josh, je ne suis plus un enfant bordel.

- Alors cesse de te comporter comme tel, dis-je méchamment.

Elle me fusilla du regard et je me contentais de la fusiller moi aussi.

- Tu es en train de m'insulter de gosse ou je rêve ?

- Non, tu as parfaitement bien compris. Je suis bien en train d'insinuer que tu te comportes comme un enfant.

- Va au diable !!!

Elle tourna les talons, mais je lui attrapais le bras et la forcer à se retourner.

- Je n'ai pas terminé !

- Moi si alors, lâche moi.

- Bordel Annaria essaie de nous comprendre au moins dis-je en la plaquant contre le mur.

ET, c'était terminer. Le désir se lisait dans ses yeux alors, sans réfléchir, je plaquais violemment mes lèvres sur les siennes. Je tirais sur ses cheveux afin qu'elle penche la tête en arrière et approfondit le baiser. 

- Euh les gars, on est là, nous fit remarquer Florian.

Je mis fin à notre baiser et souffler un bon coup. Il fallait que je me reprenne pour ce qui allait suivre. Je devais garder en tête que c'était sa première fois. Je devais y aller en douceur.

- Bonne nuit, dis-je à l'intention de James et Florian.

- ET la dispute alors.

- Envolé, dis-je.

- NE FAITES SURTOUT PAS TROP DE BRUIT. AYEZ PITIÉ DES CÉLIBATAIRES COMME NOUS. ON N'A PAS DE BOUT DE CAISSE.

- Oui, on essayera de ne pas faire trop de bruit.

- Et ne pète pas le lit avec des gros coups de rein. Ne la brutalise pas trop quand même. La pauvre, elle va nous revenir toute cassée avec une brute comme toi.

- Ta gueule James.

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