La fille du coupeur de canne

Eka Abassi

En route pour le marché où elle allait vendre des oeufs, Thérèse, la fille du coupeur de canne, rencontra une vache. La vache avait soif, la fille connaissait une mare et l’y conduit. Là elle rencontra un homme. Il se rendait lui aussi au marché. Il lui raconta qu’il s’était endormi alors qu’il lisait un livre et à son réveil, le livre avait disparu. Il tenait beaucoup à son livre. Il expliqua que dans ce livre il y avait réponse à toutes les questions que l’on pouvait se poser. Thérèse lui demanda si elle pourrait trouver dans son livre un moyen de sauver les champs de cannes de son père, un mal mystérieux en mangeait les racines depuis des mois. L’homme promis, Thérèse le cru et abandonnant la vache et ses oeufs parti à la recherche du livre. Elle rentra quand la nuit noire était sur sa maison le livre en main. L’orage que son père fit tomber sur sa tête ne brisa pas sa joie. Elle avait en main le livre. Elle le lirait toute la nuit et demain, le père en colère remercierait le ciel et sa fille pour la guérison de ses champs. Thérèse lu toute la nuit, des histoires et des histoires, mais aucune ne racontait la maladie du champs de canne. Le livre racontait la lune, les étoiles, et la fortune arrachée aux océans. Il y était question de tempêtes, de courant, et de monstres marins, mais aucune page ne racontait la canne. Thérèse le lendemain ne pu retourner au marché. Le père le lui avait interdit. Elle donnait à manger aux poules quand l’homme vint chercher son livre.

- Alors lui dit il as tu ta réponse?

- Non répondit thérèse, ton livre parle aux marins, il n’a rien à dire à la fille d’un coupeur de canne.

- Alors c’est que tu auras mal lu. Je te le laisse encore une nuit.

Thérèse lu une fois de plus le livre et elle s’endormi. A son réveil elle avait la réponse. L’homme ne revint pas. La colère du père enfin épuisée, Thérèse pu se rendre au marché. Elle rencontra de nouveau la vache. Comme elle n’avait pu dire à personne ce que le livre lui avait appris, elle murmura à la vache:

- J’écouterai la terre comme les marins lisent le ciel. Mes mains connaîtront la canne comme eux l’océan. Il n’est de mystères que pour ceux qui sont sourds au miracle de la beauté du monde. Il n’est d’impossible que pour ceux qui n’entendent plus les histoires.

Me croiriez vous si je vous disais que la vache lui donna le remède pour guérrir les champs de son père?

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