La machine tourne Tout comme la vie. J'écris cette phrase Car je m'ennuie. J'ai rien à faire, J'attends la fin. Je me sens vide Et je me plains. De la musique Dans les oreilles, Des photos prises Mais c'est pareil : La lassitude Est bien trop forte Pour l'atténuer, Que je m'en sorte. J'ai l'amertume Qui fait un signe Pour me squatter Dix ou vingt lignes Mais je la snobe Et c'est tant mieux. J'aimerais bien Devenir vieux. Alors je pense À bien des choses, À nos échanges, À notre belle prose, À ces projets Qui tombent à l'eau, À l'avenir Qui semble pâlot. S'installent non loin Des inconnus. Ils me perturbent Et me saluent. Je fais de même, Je suis poli, Puis je rejoins Ma douce folie. Je veux bouger, Ne pas rester Figé, bloqué Au lieu donné Par le destin. Je suis mobile. Oui mais sans toi C'est bien débile. Je t'imagine Un quotidien Dans lequel j'erre, Chauffeur du train. De la vapeur Dans les idées, Je suis encore À délirer. Mon linge est propre, Hublot ouvert, Mon sac rempli, -pis je déguer'