La maison des corps
manoue
Bob va clamser. Implosion littérale des fibres pathogènes
Qui empêche Bob de rêver ?
Le monde est brun noir forcément drôle
Une sacrée farce que ces volutes enflammées, ces corps qui pleurent
Le monde est une maison, des troncs peuplent l’espace
Pénétration suspecte de l’esprit, les membres n’en font qu’à leur tête
Rideaux géants, de-ci de-là un rouge, un œil, le dé à jouer
Bob voit, entend, il promène son chien
La violence empêche d’aboyer, le chien est raide de colère
Les carnets de David Lynch importent les visions sur du n’importe quoi
Pourvu que ça décale le temps du soi dans les autres temps
Il y a des canapés, de l’intime dénaturé, un homme devant chez lui
Un bonhomme de neige, une volupté, des chaudières, une nature du gris
L’illusion des mondes qui se déclinent en boucle
Fondu enchaîné d’acier, trouble et béance, agonie
Je t’aime écrit Mary, sorti faire les courses pour le dîner
Le gazon est arrosé, ne pas laisser le chien dehors
Boutade et enfilade, bain de sang et joie d’esthète
Sur des mouchoirs en papiers, des pochettes d’allumettes
Des scènes de crime au cadre doré
Un lynchage spectral où les ombres pètent
Tordues de rire et d’effroi
C’est un voyage de sons dans la maison des corps