La Mallette
noxyss
Cela faisait cinq heures qu'ils attendaient, cinq heures et aucun mouvement. Rien, ce fut la réponse à la question du commissaire pendant ces cinq heures. Le commissaire ne correspondait en rien à l'homme parfait, sauf peut-être son regard, un regard profond et brillant d'intelligence. Il avait eu comme dossier, celui d'un tueur professionnel, très redouté dans le milieu. Durant l'attente, il avait eu le temps de revoir tous les scénarios possibles. Son équipe était formée de cinquante personnes, tous issus des meilleurs commandos. Un type chargé de la surveillance l'appela :
Très bien, équipes 1, 2 et 3 en action, allez go, go, go !
Il sortit de l'hôtel, alluma une cigarette, prit quelques bouffées, l'écrasa. Les hommes sortaient, courant vers l'explosion. Le chef de la première équipe s'avança vers la porte, quand soudain, des coups de feu. Fit signe à un de ses hommes, en place devant la porte, ils entraient. Rien, plus aucun bruit, fit de nouveau signe à ses hommes. Ils entrèrent tous. Un homme passa une seconde porte, l'intérieur de son casque sauta. Tous s'arrêtèrent, plus de bruit, un homme lança une grenade flash vers la porte, une seconde grenade sortit de celle-ci au même moment. « À TERRE ! » hurla la première ligne.
La seconde équipe passait par le côté opposé. Une balle vint sifflée aux oreilles du groupe, une visière explosa, avec le reste, « SNIPER ! ». La troisième équipe arriva en position pour entendre les hurlements des deux autres équipes. Les hommes virent alors le tueur en costume portant fusil d'assaut et mallette. L'homme tourna la tête, sourit, se coucha en lançant une grenade. Les hommes de l'équipe 3 sautèrent à terre, le tueur se releva, tira une rafale, se recoucha. Trop tard ! Une balle vint se loger dans son épaule gauche. Il s'écroula, roula vers un bloc de béton, lança le reste de ses grenades. Au moment de l'explosion, il se releva et vida son chargeur, partit à l'opposé des commandos. Une berline l'attendait, il y rentra, la voiture démarra en trombe.
Le commissaire souriait, c'était à lui, il démarra, et passa la première. Une course poursuite commençait. Les rues de Paris étaient les meilleurs, les plus drôles selon Monsieur le commissaire. Le tueur tourna, il tourna, fit hurler son moteur, arriva à la bonne hauteur, poussa l'arrière de la berline. Elle raya toute une ligne de voitures, tourna à droite. Le commissaire connaissait Paris comme sa poche, hurla dans sa radio des ordres. La berline suivit une avenue, une seconde, tourna à droite, barrage, à gauche, barrage, devant, barrage, derrière, le commissaire. La berline s'arrêta, les deux hommes sortirent.
Le commissaire sourit, alluma une cigarette, prit quelques bouffées, l'écrasa. Observa les deux hommes, celui en costume souriait, regarda les objets personnels des gars, « Pas de mallette… Pas de mallette ! M*RDE ! Où est cette p*tain de mallette ?! ».