la mendiante (enfin le bon)

Assise devant le 16, rue Charlot, elle avait déposé devant ses jambes repliées, un fond de bouteille en plastique où quelques pièces orphelines en attendaient d'autres. La peau brune de son visage lui donnait des airs d'andalouse ou de mauresque. Mais ses traits rappelaient les profils gracieux des belles insulaires qui promènent leur chaussures noires dans les rues pantues de Bastia. Ses yeux ont refusé de croiser les miens. Pourtant, j'en suis sûr, il y a 7 ans, je pense, nos chairs se sont unies sur une plage que la nuit avait vidée, nous laissant libre de nous étreindre.