La mort à l'âme

Alison Pernet

Un poème sur le paradoxe entre l'envie d'écrire et le manque d'inspiration et sur celui entre l'inspiration débordante et le manque d'envie.

Le soleil qui se couche et c'est la fin d'un monde,

L'oubli se fait sentir et le vent, comme une onde,

Vient caresser le temps et dompter mon esprit.

 

Je sens la mort, si proche ! A mi-chemin du coeur

La voilà qui s'en détourne, sa cible est ailleurs.

Elle parcourt le corps et s'en va trouver l'envie,

Va-t-elle donc asservir ce qu'il y a de plus beau

En faisant du monde le requiem d'un sursaut ?

 

Pourtant je la sens, la belle âme avide d'esprit :

C'était une explosion, ce n'est plus qu'une ondée,

Et elle va comme chacun perdre son humanité.

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