La mort d'une muse

J'avais tous ces mots, qui s'amusent,

J'étais sous l'emprise d'une muse.

Ensemble, nous allions au delà des rimes.

Ensemble on habillait les mots de la frime.

Ma muse m'amusait, je m'usais, elle voulait ma vie.

Elle me donnait la main, pour que je danse toute la nuit.

Et moi, ma muse m'amusait, je m'usais, ma muse rusait...

Et puis un jour, elle s'excuse,

Et puis ma muse meurt, et mes écrits, alors, je diffuse.

Mais mon corps épuisé, refuse,

Ma muse s'est amusée à m'épuiser,

Mais je lui pardonne, elle s'est excusée.

Une muse aime à s'amuser, refusez de la suivre.

Moi je n'ai plus de muse,

Je l'accuse, mais je l'aie aimée.

C'est indéfinissable la mort d'une muse,

C'est là que naît la vraie inspiration, celle plus douce, qui vous délivre, vous calme, et devient "exploitable".

Ma muse je l'aie connue confuse, quand sans elle je m'amuse.

Jalouse, je l'aie connue jalouse.

Une fois qu'elle est morte, je répète il reste un joyau c'est l'inspiration.

Sous l'emprise d'une muse, il y a trop de sentiments qui nous épuisent.

Je n'ai plus de muse, mais j'ai de quoi écrire mille ans...

Corinne Fontaine