La mort/gue
Los Weirdos
J'ai appris qu'elle etait morte. J'etais abasourdie. J'etais seule. Je ne comprenais pas pourquoi je pleurais. Je ne comprenais rien. J'etais seule. Je me suis allongée, je suis restée un laps de temps indéterminé sur le lit. Les yeux ouverts. Les bras le long de mon corps, mes mains qui serraient le drap. Ca ne se passait pas comme prévu.
En fait, j'ai du rester une heure sur le lit, comme ça. Après ça, je me suis levée, j'ai pris un café, même si j'aime pas le café, je suis allée me doucher même si il n'y avait que de l'eau froide, je me suis habillée, même si je n'aimais pas ma tenue, et je suis sortie, j'ai mis une musique géniale, je crois que j'ai du mettre les Black Keys, je mets toujours ça comme musique de toutes les manières.
J'ai déboulé dans la rue, et je ne pleurais plus. J'etais prête depuis longtemps à ce qu'elle meurt. J'avais prévue ça il y a environ 12 ou 13 ans, je ne voulais pas être mal, je voulais être bien, je n'avais pas envie de souffrir. C'etait elle la première. Je marchais paisiblement, je devais me rendre dans sa péniche. Je n'avais qu'un regret, c'etait de ne pas être la au dernier moment. Au dernier moment de sa putain de vie. Elle a trimé pas mal d'années comme tout le monde. Elle a pas mal voyagé. Et elle nous a rendu heureux du mieux qu'elle pouvait, et en la connaissant elle le pouvait que de manière maladroite. Mais voila, aujourd'hui c'etait son grand jour, elle allait pouvoir animer une foule de gens autour d'elle. Elle etait spéciale, mais les gens l'aimaient. Ils l'aimaient pas parcequ'elle leur faisaient du bien, mais parcequ'elle etait honnête. D'une honneteté perçante qu'ils disaient. Et puis elle nous faisait marrer, c'etait linéaire chez elle, son humour, son honneteté. Mais voila, elle est morte, et je suis morte avec elle.