« La nature ne se presse pas ; pourtant, tout est accompli »

My Martin

"Qui possède la voie, ne s'y risque point"

Chine 

 

Depuis deux millénaires, la Chine est régie par un système de pensée complet -confucianisme, taoïsme et bouddhisme. Le confucianisme exerce la plus grande influence 

 

 

L'école de Confucius. 551-479 avant J.-C.  

Dao, la Voie. Confucius emploie déjà ce terme 

Préceptes défendant une morale humaniste, sans recours à une métaphysique 

 

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L'école du Dao 

Selon la légende, au retour d'une rencontre avec Lao zi, Confucius le décrivit à ses disciples : aussi insaisissable qu'un dragon, « chevauchant les vents et les nuées »  

 

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Le bouddhisme. Inde, VIe-Ve siècle av. J.-C. Ier siècle, en Chine 

Bodhgaya, Bihar -Inde Nord-Est, plaine indo-gangétique. L'Éveil de Siddhartha Gautama (dit Shakyamuni ou le Bouddha)  

Diffusion de son enseignement. Pédagogie de l'être humain ; lui apprendre à utiliser ses capacités, pour accéder à un vécu de bien-être durable et parfait 

 

 

Taoïsme. « Enseignement de la Voie ». Ve siècle avant J.-C.  

"Qui possède la voie, ne s'y risque point" 

 

La doctrine des lettrés retirés du monde, des poètes épris des couleurs de l'imaginaire inventif ou spontané 

Puis l'objet de croyances plus populaires ; divinités bienveillantes ou malignes 

En quête d'authenticité interne, d'harmonie avec le monde de la nature 

Fruit de millénaires de pensée calme et concentrée ; à la croisée de la sagesse et de la rêverie, voyage immobile  

Antirationalisme provocateur. Mouvant et contradictoire 

Libertaire /autoritaire. Nihilisme / mysticisme 

 

Dao, « la Voie ». L'impossibilité à l'appréhender est le gage de sa toute-puissance 

Un monde, qui n'est pas un monde. Un lieu, qui n'a pas de lieu 

 

Le Dao. « Être suprême, voie, chemin » désigne le centre pur, le principe à l'origine 

 

 

Tao Dao. La voie, principe et moteur 

Le taoïsme cultive un individualisme qui parfois, confine à un égocentrisme 

Le « perfectionnement de soi » est la face brillante ; le « retour à soi », la fascination pour la radicalité des origines 

 

La déprise de soi ; l'ego est encombré de lui-même 

Le narcissisme est un non-sens. Rien de ce qui concerne le sort de la personne n'a la moindre importance 

 

Le dépit, la déconvenue ; le Tao cherche à décevoir ; la déception prépare le ravissement  

 

Le monde tel qu'il va ; éprouver l'immense grandeur de l'infime détail 

Ce qui est sans dimension ne peut être ; pourtant, cela peut former une grandeur de l'ordre de mille lis  

Un li, unité de mesure chinoise, cinq cents mètres environ 

 

Le sage Tao n'a pas d'attirance pour l'esprit de conquête 

Le sage est sage, dans la mesure où il résiste à la tentation de "s'accaparer les trésors de ce bas monde" 

 

Ne pas chercher un maître de la pensée, suivi par des disciples déférents 

 

Le sage rend visite à un autre sage, pour le plaisir de la rencontre et de la réflexion 

Aventurier immobile, il a sa cartographie secrète, ses itinéraires dérobés ; il garde pour lui, ce qui doit rester muet 

 

 

Wu-Wei 

Wu : ne pas 

Wei : action, effort, faire, accomplir 


Non-agir. Lâcher-prise  

 

« La nature ne se presse pas ; pourtant, tout est accompli » 

 

Conquérir une liberté, autre que le « libre arbitre » 

Pas une attitude d'inaction ou de passivité. Agir en conformité avec « l'ordre cosmique originaire », le mouvement de la nature et de la Voie (Tao) 

 

 

Lao zi / Lao Tseu 

Né en 571 av. J.-C. (?) Selon la tradition, contemporain de Confucius ; considéré comme le père fondateur du taoïsme 

 

Le “Lao zi”. Traité prescriptif  

 

Être sagace. Ne pas viser l'éblouissement, mais l'interstice où joue la lumière 

Le sagace ne s'énerve jamais. Souple, flexible. Les formes ont son acquiescement mais il ne les vénère pas 

 

La mort est dure, ne sait pas plier 

Rien n'est plus éloigné de la mort que le sagace, qui se détourne du raide, du crispé 

 

Le tremblement, la brise 

 

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Zhuang zi / Tchouang Tseu 

IVe siècle avant J.-C. 369-288 av. J.-C. 

 

Le “Zhuangzi" ou le “Classique véritable de Nanhua" (33 chapitres). Histoires illustrant la nature insouciante du sage taoïste idéal. Œuvre riche en couleurs, en figures fantasques 

 

Accéder au Sublime ? Pas un théâtre de vanités 

Les circonstances font le travail ; le sage se contente du reste 

 

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Lie zi 

450-375 avant J.-C. 

Le "Classique du vide parfait" ou "Vrai classique du vide parfait" (8 chapitres). Recueil de fables philosophiques et d'aphorismes. Le merveilleux et le quotidien 

 

"Les vivants ne savent rien des morts. Les morts, rien des vivants" 


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