La plus petite nouvelle

Théodore Bing

Une sensation de lâcher prise.

On me poursuivait. Je courais, dans un couloir étroit, sombre et humide. Je ne savais plus où j’étais. Bientôt mon pouls devenait de plus en plus fort, je sentais mon cœur, je sentais mon cœur me lâcher. Je tombais. Pourquoi ne pas me l’avoir dit? pourquoi n’avoir rien fait? disaient ses yeux. Elle me regardait, tendrement, sans joie, sans tristesse. J'étais là dans cette cellule, enfermé, avec ce poids immense à porter. Bien sûr qu'il fallait qu'elle le sache. Je n'étais plus moi-même. Désormais elle était seule. Et cette nouvelle, si petite, qui avait tout changé. J'étais mort.

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