La rêveuse du Val

lemasque

Cinq mois sans une envie, à aucun moment, de poser des lettres.

Et voila que ca me prend maintenant.

Juin 2010, j'attendais...cet appel du directeur de la colonie ou j'avais passé un formidable moment.

Et je l'ai eu.

On m'a remercié, en me parlant d'un blog. Ce blog qui avait existé à une ancienne adresse.

Des mots interdits que j'avais posés. Des mots que des enfants auraient pu lire.

Si dans les premiers instants j'ai cru que l'on parlait de la mort que j'aimais caresser avec des mots.

J'ai vite compris que c'était l'histoire de A.


Janvier 2010. Nous sommes tous au château, nous buvons en parlant de la colonie, la réunion de préparation est terminée depuis quatre heures et nous rigolons en se remémorant les souvenirs.

A. est présente et elle boit en critiquant ses études d'économies à la Fac, que ça ne lui ressemble pas, que tout n'est que capitalisme et libéralisme, que ce monde est pourri jusqu'à la moelle, qu'elle ne sait plus où elle se trouve, comment avancer avec toutes ces idées.

J'aurais du appréhender... j'aurais du comprendre... j'aurais du agir.

Tout le monde a été se coucher.

Et pendant mon sommeil. Elle a sauté par la fenêtre.



Nous l'avons appris au réveil. Une crise de somnambulisme. C'était la version officielle de la direction.

Je n'avais pas besoin de faire une enquête mais juste de réfléchir.

Elle a passé quelques jours à l'hôpital pour sortir vivante.

Les jours ont passé et j'ai pu lui parler de nouveau.

Mes suppositions ont été confirmées. Personne n'a voulu me croire, je ne sais pas si c'était pour éviter les responsabilités.
Je ne sais pas.

J'ai écris un article sur ce problème.

Et il semblerait qu'on l'ait cherché et qu'on l'ait trouvé.




Juin 2010, on m'explique que les gens comme moi, on en veut plus...

A ce moment, j'ai compris qu'il ne fallait pas tout dire. 

La vie est un mauvais vaudeville, une comédie du masque, où il faut enterrer en silence et camouflé, les secrets sous l'arbre du jardin.

Un cimetière aux vérités.

A. va bien au dernières nouvelles, j'espère qu'elle pense moins. 

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