La saveur du pêché. (2)
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(Les instants brûlants du train ratrappent Fayette alors que son voyage d'étudiante commence à peine.)
Mes jambes faiblirent et je dus me raccrocher à la portière presque fermée. Il ne m’avait pas vu. Je rentrai immédiatement dans la voiture en tentant de me ressaisir. Que faisait-il là ? Pourquoi parlait-il à Rebecca ? Qu’allais-je donc pouvoir faire ? Que devais-je faire ?Je mis ma tête entre mes mains. Cette fois, il n’avait pas un costume mais un jean et une chemise entrouverte, ce qui le rendait encore plus sexy, évidemment. Je me rendais bien compte que je ne pouvais pas fuir. Alors, je respirai un bon coup, je me recoiffai et je sortis de la voiture, en gardant ma tête haute et un sourire tranquille, faisant comme si je ne l’avais pas vu.
Le bruit de la portière claquant contre la voiture le fit se pivoter. Je vis ses yeux s’écarquiller de surprise, puis s’assombrir. Je détournai le regard puis me dirigeai vers Barbie, qui avait déjà le numéro d’un Italien. Tout à sa conquête, elle ne fit pas du tout attention à Dante, et heureusement, je ne voulais pas qu’elle fasse de gaffes. Les Italiens m’accueillirent chaleureusement et Rebecca lança :
- Bon ben, puisque tout le monde est là, on va commencer la visite, hein !
Nous nous dirigeâmes vers des le côté médiéval de Carcassonne, la cité carcassonnaise. Pendant la marche, je riais avec Barbie, qui me prenait clairement pour un faire-valoir, et les Italiens s’amusaient avec nous, il me semblait que le regard de Dante ne me quittait pas. Il était derrière nous, avec Rebecca. J’entendais cette dernière souvent rire, ou minauder, et je comprenais aisément qu’elle fut tombée sous son charme glacial. Je tentais de me convaincre : “Elle, elle a le droit de le trouver mignon et de flirter avec, elle a 25 ans. Moi non. Il avait trente ans, il est beaucoup trop vieux pour moi.”
Je ne le regardai pas de la matinée. Et même si en apparence, j’avais l’air insouciant, mon esprit était tourmenté de questions. J’avais honte de réapparaître devant lui, après mon comportement de la veille, et pourtant, lorsque je repensais à ces instants passés avec lui, je sentais mes jambes qui flageolaient. J’avais l’impression que tous mes sens étaient exacerbés, juste parce qu’il était proche de moi. Nous visitâmes le château et la basilique de la cité médiévale, je savais que j’aurais du m’intéresser à ces lieux, mais je ne pensais qu’à Dante. Il était presque un inconnu pour moi, mais ce que je savais de lui suffisait à allumer un désir coupable en moi.
Pour le déjeuner, les deux accompagnateurs (Rebecca et Dante) décidèrent de nous emmener dans un grand parc hors de Carcassonne. Le parc était boisé et gigantesque, et de grandes pelouses s’étendaient, l’endroit idéal pour faire un pique-nique. Nous étions tous ravis de cette idée quand Rebecca se mit à éternuer violemment. Elle avait oublié qu’elle était allergique au pollen, et était dans l’obligation de rester dan***9s le bus. Barbie comprenait qu’elle pourrait ainsi draguer sans que personne ne la dérange et ne cacha pas un sourire radieux.
- Tu ne veux pas que je reste avec toi ? lui demandai-je, inquiète, alors que je remontai dans le bus avec elle.
- Il n’en est pas question ! J’ai organisé ce pique-nique pour que vous vous amusiez, me dit-elle avec un clin d’œil. Ne t’inquiète pas, l’autre animateur s’occupera de vous, mais ne vous embêtera pas. Allez, va-t-en !
Comment aurait-elle pu savoir que je n’avais pas du tout envie de cela ? Je n’osai protester, de peur qu’elle pose des questions et je redescendis du bus.
Barbie et les autres garçons avaient décidé de s’éloigner un peu du bus pour être face au lac et Dante n’avait pas refusé. Il se tenait un peu à l’écart, gardant un œil sur le groupe alors qu’il pianotait sur son Iphone. Je n’osais même pas regarder dans sa direction et m’assis au centre d’eux. Les garçons parlaient fort et tous en même temps. Ils étaient très amusants, très cool, et ne me laissaient pas de côté, ce que je trouvais appréciable, même si je savais qu’ils se battaient tous pour Barbie.
Nous mangeâmes dans une atmosphère gaie et sympathique et j’oubliai peu à peu Dante, qui restait toujours à l’écart. A un moment, il se leva même et disparut, et je pus vraiment me laisser aller.
Nous étions tous allongés, profitant du soleil, quand Enzo, le leader de la troupe me lança gentiment :
- Dis Fayetta carina, tu vas nous chercher de l’eau, per favore?
Je me redressai de son bras gauche, ou j’avais posé la tête, et rétorqua avec un petit sourire :
- Ce n’est pas la peine d’essayer de m’amadouer avec tes mots en italien, tu sais... Si tu as soif, tu vas boire dans le lac.
Il me regarda d’un air faussement offensé et appela ses amis à l’aide :
- Dites lui que nous mourrons tous de soif, et qu’elle nous sauverait la vie si elle nous amenait de l’eau. Dites-lui !
Ils insistèrent tous avec des sourires malicieux et des regards charmeurs, et je cédais avec un grand éclat de rire.
- D’accord, d’accord, vous m’avez eue. Je suis beaucoup trop gentille !
Barbie se redressa du ventre d’Enzo et ajouta :
- Mais ne va pas au car, il ne faudrait pas que tu attires l’attention des accompagnateurs ! Il y a une pompe d’eau potable dans le parc.
Je levai les yeux au ciel, alors que les garçons me criaient :
- Nous te sommes infiniment reconnaissants ! Tu es si gentille ! Si...
Je secouai la main pour les faire taire, prit deux bouteilles d’eau vides et me dirigeai vers la pompe, qui devait se trouver derrière ce chemin.
Je me baladai en souriant et en pensant combien j’avais de la chance d’être ici, alors que toute ma classe était coincée à Paris, sous la pluie et les nuages. Le vent soufflait lentement dans les feuilles des arbres, il faisait un temps superbe, je me promenai dans un parc... Soudain, j’entendis un craquement. Je jetais un coup d’œil, et la surprise me cloua. Mes bouteilles tombèrent au sol.
- Dante ? murmurai-je alors.
Il était à côté de la pompe déserte, trempé, se versant des trombes d’eau sur le visage. Sa chemise était complètement transparente, et son jean lui collait à la peau. A cette vue, une vague de désir inattendu me coupa le souffle. Il se retourna et me fixa. Ses yeux, habituellement d’un bleu froid, étaient assombris par la colère. Apeurée, je reculai en laissant échapper :
- Je trouverai une autre pompe ailleurs !
Mais, il fut près de moi en deux enjambées et me prit par le bras. J’essayai de me dégager en lui donnant des coups dans le ventre et plus bas, mais il parait toutes mes attaques. Puis il me plaqua soudainement contre un chêne à l’écart du chemin, mit mes poignets au dessus de ma tête et les maintint contre l’arbre avec une main. Il plaqua son corps mouillé et musclé tout contre moi, son torse collé à mes seins.
Le désir était lancinant entre mes reins, et je serrais les cuisses comme pour le maintenir tout en détournant la tête alors qu’il me fixait. Je savais que j’aurais du avoir peur, j’avais peur, mais je repensais à ce qu’il m’avait fait la veille, et l’excitation était plus grande encore.
- Pourquoi es-tu partie si tôt ? souffla-t-il au creux de mon oreille.
- S’il vous plaît, laissez-moi partir, chuchotai-je.
Je sentis sa bouche effleurer ma joue, et comme la veille, un frisson de désir me parcourut, suivi de la honte de cette sensation.
- Tu m’as énervé, tu sais, continua-t-il en jouant avec mes nerfs. La leçon n’était pas finie.
Il m’embrassa dans le cou et je me mordis la lèvre jusqu’au sang pour ne pas gémir, alors que son étau se resserrait sur mes mains.
- J’étais vraiment très agacé, chuchota-t-il en passant sa langue sur mon cou.
Je fermai les yeux, en ravalant un nouveau soupir, mais je m’obligeai à résister. Je devais rester forte ! Rester concentrée !
Il me regarda droit dans les yeux et susurra d’une voix rauque et basse :
- Mais quand je t’ai vu sortir de cette voiture avec cette petite robe rose, et tes jambes nues... J’ai été furieux de ne pas pouvoir te prendre sur le champ.
Mon cœur rata un battement. Ma respiration était haletante. Les vagues de chaleur me submergeaient. J’entrouvris légèrement les lèvres et il m’embrassa. Il m’embrassa avec la même passion, la même violence qu’hier. Il lâcha mes poignets et mes mains vinrent s’enrouler autour de son coup alors que mon bassin se frottait déjà contre le sien.
Sa bouche dévorait mes lèvres, les caressaient puis les mordillaient, il me rendait folle. J’introduisis de moi-même ma langue dans sa bouche, et sa main vint se coller à ma nuque, pour approfondir encore plus le baiser. Il s’insinuait entre mes jambes, et je sentais son érection, sa verge raidie qui m’avait fait perdre la raison la veille. Il s’écarta légèrement alors que j’aspirais de grandes goulées d’air, qui j’espérais, me rendrait la force de résister, et me dit d’une voix éraillée :
- Tu vois comme je te veux encore, comme je suis dur pour toi ?
Son pénis vint se coller encore plus contre mes reins, et j’eus l’impression que je prenais feu.
- Nous ne devrions pas... Des gens pourraient... On doit nous chercher...
- Je ne peux pas m’arrêter Fayette, dit-il d’une voix rendue dure par le désir. Ton corps est trop...
Sans continuer, il releva ma robe, baissa mon soutien-gorge et suçota un de mes tétons. Je ne pus retenir un gémissement rauque en pressant sa tête entre ma poitrine. Il murmura entre mes seins :
- Tes seins sont tellement gros... tellement...
Il ne put finir sa phrase et commença à lécher mon autre sein. Je ne voulais pas qu’il arrête, oh non, je l’aurais même forcé à continuer. Mais il n’en avait pas besoin, je le sentais. J’avais du mal à tenir debout tant ses caresses me faisaient de l’effet.
- Dante, haletais-je comme une litanie, Dante...
Sa bouche et sa langue traçaient des cercles de feu sur mon ventre alors que je voulais plus. Ma tête se balançait d’avant en arrière alors que des râles étranglés sortaient de ma bouche. Il se releva et souffla au creux de mon oreille :
- Je vais te lécher... Te déguster lentement...
Je sentis un doigt se frotter contre ma culotte humide et je l’entendis rire tout doucement.
- Tu es déjà toute mouillée, n’est-ce pas ?
Je m’accrochais à ses épaules alors que ses doigts touchaient mon clitoris à travers mon sous vêtement. J’avais l’impression que je n’avais plus de force, que toute mon énergie se concentrait à l’endroit où ses doigts appuyaient. Je poussais un nouveau gémissement alors qu’il riait toujours. Je croisais son regard. Il était embrumé par le désir. Je débouclais sa ceinture puis passais une main dans son caleçon et sentit son énorme colonne de chair sous mes doigts. Son regard se troubla un peu plus et je m’humectai les lèvres en faisant glisser ma main sur son sexe raidi. Il fixa ma bouche luisante et je sentis ses doigts appuyer plus fort entre mes grandes lèvres. Je poussais un nouveau gémissement et me cambrai contre lui.
- Tu ne peux pas savoir à quel point j’ai envie de te goûter, mon cœur, haleta-t-il alors que je sentais son membre grossir entre mes doigts.
Et je réalisai que moi aussi, j’avais envie qu’il me goûte, et plus encore, j’avais aussi envie de sentir la saveur de sa peau sur ma langue. L’idée me fit gémir de plaisir.
- Fayette, t’es où ? Fayette !
La voix claire de Barbie ne parvint pas immédiatement à l’esprit, étant donné que mes capacités de comprendre étaient réduites à zéro. Mais je lus dans les yeux de Dante une frustration sans limites, et de la colère, et je sus à ce moment là que nous devions nous arrêter.
- Fayette, criaient les autres garçons au loin. Où te caches-tu ?
Il baissa rapidement ma robe alors que je remontais son pantalon, et je remarquais qu’il ne pouvait enlever ses mains de moi.
- Lâche-moi, dis-je d’une voix rendue méconnaissable par la frustration qui me lancinait le bas-ventre. Ils vont nous voir.
Le contact de ses mains était insupportable, non pas parce qu’il me dégoutait mais au contraire, parce que mon envie de lui était trop forte pour que je puisse me contenir.
Je me rendis compte que je le tenais aussi toujours par le col moi aussi. Ses lèvres étaient toutes proches des miennes, et je voyais à quel point il avait envie de m’embrasser. Et cette envie était tellement réciproque ! Il chuchota d’une voix pleine de promesses :
- Ce n’est que partie remise.
Et il s’écarta de plusieurs pas. Après s’être assuré que j’avais l’air à peu près convenable, il se mit à crier :
- Elle est là ! Je l’ai trouvé !
Quelques dizaines de secondes plus tard, je vis Rebecca (qui avait les yeux rouges, ce qui était certainement dû à la végétation), et Barbie qui accoururent, suivis des Italiens. Rebecca s’approcha de moi, l’air inquiet et déclara :
- Qu’est-ce qui s’est passé ? Tu n’étais pas censée ramener de l’eau ?
Je pris grand soin de ne pas regarder Dante, qui s’éloignait de plus en plus et je bégayais :
- Je... La nature était si belle que j’ai eu envie de m’allonger et de regarder les nuages.
Rebecca sourit, l’air soulagé, et déclara :
- La prochaine fois, pense à faire ça, avec le groupe !
J’entendis Dante (car je n’osais le regarder) dire d’une voix dégagée :
- Tu sais, Rebecca, nous devrions peut-être prendre leur numéro de portable... par mesure de précaution.
J’étais la seule, parmi eux du moins, à détecter cette petite fêlure, dans sa voix. C’était le seul signe de frustration que je percevais.
Rebecca acquiesça et nous donnâmes tous nos numéros de téléphone chacun notre tour. Ceci fait, nous regagnâmes notre car, qui nous attendait impatiemment pour une visite guidée des alentours de la ville.
Barbie ne remarqua pas à quel point j’avais l’air troublée, elle était trop occupée à papillonner avec les autres. Pourtant, alors que nous montions dans le bus, Enzo me demanda en scrutant mon visage :
- Tout va bien, Fayetta ?
Je me forçais à paraître tout à fait normal, et il eut l’air soulagé. Barbie lui tira le bras pour qu’il vienne s’asseoir avec elle, et je me retrouvais derrière un peu à l’écart, contre la fenêtre.
Alors que le bus démarrait, je regardais par la fenêtre le parc s’éloigner. Sans pouvoir m’en empêcher, je fermai les yeux. Dante était resté devant, en compagnie de Rebecca et du chauffeur, remarquai-je. Je m’en voulus pour cette pensée, mais j’aurais préféré qu’il soit avec moi. J’imaginai alors la langue de Dante parcourant mes tétons et... Oh mon Dieu !
Je tentai de me ressaisir et rouvris les yeux. Mon téléphone vibra à ce moment là. Fronçant les sourcils, je le sortis. Cela ne pouvait être mes amies parisiennes ! Je lus le nom qui s’affichait alors que je recevais le message et j’étouffai un gémissement. Lui...
J’aurais du le supprimer, et fourrer mon téléphone au fond de mon sac, je le savais, mais... Je me mordillai les lèvres. La tentation était trop forte. J’ouvris le message.
“ Es-tu toujours humide ? ”
Je cachai vivement mon téléphone, et mes joues me brulèrent. J’avais tellement honte ! Et si quelqu’un avait lu ce message au-dessus de mon épaule ? Mais ils étaient tous occupés à autre chose. Les mains tremblantes, je répondis.
“ Non. ”
Je soupirai et j’appuyai sur la touche “ Envoi ”. Quelques secondes d’après, je reçus un nouveau message.
“ Ne me mens pas. J’imagine tes boucles brunes brillantes de ta sève. Tu sais que j’aimerais te lécher, pas vrai ? ”
A cette idée, je sentis une étincelle de désir me bruler les reins, et je me mordis les lèvres pour étouffer mon soupir de frustration. Il allait me rendre folle !
“ Vous ne devriez pas m’envoyer de messages comme ça. Arrêtez. ” lui envoyais-je.
Quelques secondes après, je sentis mon téléphone vibrer à nouveau, et les doigts tremblants, je lus le message.
“ Tu sais que tu m’excites encore plus quand tu me dis ça ? ”
Je me mordillai nerveusement la lèvre et sans pouvoir m’en empêcher, je levai la tête vers lui. Il se retourna au même instant et je croisai son regard assombri par le désir. Je le savais...
Comme la veille, ce désir était purement animal, intense et brut, et je sentis mon corps vibrer et répondre à cet appel. J’avais la bouche entrouverte, la respiration haletante, je me mordillai une nouvelle fois la lèvre inférieure. Une lueur plus vive encore passa dans ses yeux, et je détournai le regard. Quelques secondes plus tard, je reçus un nouveau message, alors que je tentais désespérément de me plonger dans la contemplation du paysage pour me calmer. Faible que j’étais, je ne pus m’empêcher de le lire.
“ Petite allumeuse, ne me regarde plus jamais comme ça en public. La prochaine fois, je me lèverais de mon siège pour t’administrer une bonne fessée. Et puis ensuite, je me ferais pardonner de toutes les manières possibles, jusqu’à ce que tu en aies le tournis. “
Je regardai fixement le paysage, en sentant que la frustration aurait raison de moi. Je sentais ma culotte trempée et je voyais que je crispais mes mains sur ma robe. Dans un état second, je lus le nouveau message qui venait d’arriver.
“ Je ferais crier avant la fin de la journée, tu peux en être certaine.”
Oh... J’aurais du être révoltée, je le savais. Mais le problème était là. J’en avais aussi terriblement envie ! Ses promesses me faisaient imaginer toutes sortes de choses, ses caresses faisaient naître en moi des sensations que je n’avais jamais expérimenté alors.
- Seigneur... laissai-je échapper.
Enzo, qui était en train de taquiner Barbie se tourna vers moi, et me dit :
- Ça va, Fayetta ?
Barbie, vexée de l’inattention de son chevalier servant, s’exclama d’une voix impatiente :
- Mais oui, ne t’inquiète pas, elle va bien.
Il haussa les épaules et se détourna.
Il ne m’envoya plus de messages durant toute la durée de la visite en car, mais malgré cela, je n’arrivais pas à me concentrer.
A la fin de l’après-midi, le car retourna dans Carcassonne. Il alla voir donc les Italiens, et leur signifia qu’ils avaient un quartier libre, mais qu’ils devaient pointer à 23h dans leurs gîtes. Rebecca fut plus stricte. Elle voulut absolument nous ramener à notre propre gîte, mais Barbie voulait absolument faire les boutiques. Enzo et deux autres garçons voulurent l’accompagner, mais je tenais absolument à rentrer. Rebecca était partagée. Je voyais qu’elle voulait surveiller Barbie (qu’elle pensait plus dévergondée que moi) mais elle voulait aussi rester avec moi, parce qu’elle m’aimait bien.
Dante lui facilita la tâche. L’air de rien, il déclara d’une voix douce :
- Je vais ramener Fayette. Elle m’a l’air épuisée. Tu n’as qu’à surveiller ces quatre-la, tu seras bien plus efficace que moi.
Rebecca me regarda pour voir si cette organisation me dérangeait. Je dus faire un effort pour que mon visage reste sans expression, et Rebecca, poussant un soupir soulagé, déclara en s’éloignant avec les autres :
- Je viendrais te voir vers 20h pour savoir si tout va bien d’accord ?
Je ne pus qu’hocher la tête. Quelques secondes plus tard, je sentis la présence de Dante derrière moi, et sa main effleura le bas de mon dos pour m’inciter à rentrer dans sa voiture. Il m’ouvrit la portière, et je croisai son regard noyé de désir et d’impatience alors que j’étais toujours dans l’habitacle. Je l’entendis prendre une grande inspiration, comme s’il tentait de se contenir, alors que Rebecca continuait de nous fixer. Je fis un grand sourire à cette dernière et un geste de la main à Barbie, alors que ceux-ci s’éloignaient.
Dante rentra dans l’habitacle. Nos cuisses se touchèrent, et j’eus l’impression que l’air se mit à crépiter. Je jetai un coup d’œil à son entrejambe et constatai que son jean était quasiment déformé par la protubérance. Je le vis pencher la tête de côté avec nonchalance et me regarder en biais :
- Tu sais que j’ai eu beaucoup de mal à cacher cela tout l’après-midi ?
Je déglutis, ne pouvant détacher mes yeux de cette bosse énorme, et laissai échapper :
- J’imagine...
J’humectai mes lèvres alors qu’il passait une main dans ses cheveux passablement décoiffés et murmurai :
- Je pourrais peut-être...
Sans me rendre compte de ce que je faisais, je me penchais vers lui, hypnotisée par son sexe caché par son pantalon, et chuchotai au creux de son oreille :
- Je pourrais peut-être... vous soulager un peu.
J’entendis sa respiration se couper et je le vis me regarder brusquement droit dans les yeux. Il m’ordonna d’une voix pleine de désir difficilement contenu :
- Tais-toi Fayette. Laisse-moi me concentrer sur la route et pas sur tes jolies fesses.
Il me poussa dans le siège passager et je me rassis correctement, alors qu’il démarrait la voiture.
Le trajet était court, mais il me parut interminablement long. Il m’avait interdit de le toucher tant que nous n’étions pas arrivés au gîte mais nos genoux et nos cuisses ne cessaient de s’effleurer. Je voyais les jointures de ses doigts blanchir à mesure que le temps passait alors que ses doigts se crispaient sur le volant. Sa mâchoire se raidissait, et il était encore plus attirant quand les marques du désir s’inscrivaient sur son regard froid. J’imaginais son torse sous sa chemise blanche, et plus bas...
- Je t’ai dit d’arrêter de me regarder ! gronda-t-il, et je sursautais.
Mais je ne m’inquiétais pas. Au contraire, j’aimais stimuler son énervement, sa frustration. Je me comportai alors comme il avait dit, la pire des allumeuses. Sans aucune gêne, je m’humectais les lèvres et je tendais ma robe pour faire montrer mes seins. Mon soutien-gorge les rendait pigeonnant, et je reçus le bref coup d’œil de Dante comme une caresse.
- Tes techniques de gamines ne marchent pas avec moi, dit-il d’une voix rauque.
Pourtant, je vis une goutte de transpiration rouler sur son front et cela me satisfit beaucoup.
Nous arrivâmes devant le gîte. Dante ouvrit brutalement la porte et me tira presque dans le gîte. Il n’y avait personne à la réception. Il me chuchota d’une voix haletante :
- Tu as tes clés ?
Je hochai la tête, et il me prit une nouvelle fois par le bras et me fit monter quatre à quatre les étages, puis me porta presque pour m’emmener jusqu'à ma chambre. Il entra, ferma la clé et me projeta brutalement contre la porte.
- Alors comme ça tu veux m’allumer, hein ? chuchota-t-il. Et bien, tu sais comment t’y prendre !
Et il m’embrassa voracement. Le feu qui me dévorait les reins depuis des heures se répandit dans tout mon corps. Je voulais ses mains partout, sa bouche partout, je n’arrivais pas à me contenter. Il prit ma bouche avec violence et je répondis à son baiser tout aussi brutalement, en le plaquant contre moi et m’arquant contre lui. Mes mains écartaient nerveusement les pans de sa chemise, faisant sauter tous les boutons, et il fut enfin torse nu. Sentir sa chaleur contre moi me rendait folle. Je n’en pouvais plus, il fallait que je le sente enfin en moi, à moi. Je le collai contre moi, et commençai à embrasser sa pomme d’Adam, puis butiner de ma bouche brûlante ses pectoraux dessinés. Ses râles de plaisir démultipliaient mon désir, et je me mis à lécher un de ses minuscules tétons durcis. Je l’entendis hoqueter de plaisir alors que ses mains puissantes me relevaient. Ses yeux si fascinants me fixaient et il murmura :
- Ne fais pas ça. Je suis tellement excité que...
Il ne finit pas sa phrase et m’obligea à enlever ma robe. Je fus gênée, car il faisait encore jour, et j’avais peur de son rejet. Mais au contraire, ce qu’il vit le rendit hors de contrôle. Il me prit par la taille et me jeta sur le lit, puis s’agenouillant au bord, il chuchota :
- Je vais enfin boire ton jus, ma chérie.
Honteuse et gênée, je serrais les jambes, mais il m’obligea à m’écarter les cuisses et je sentis un doigt toucher ma vulve à travers ma culotte détrempée.
- C’est tellement mouillé, dit-il d’une voix sourde. J’espère qu’il en reste encore pour moi.
Ses doigts se frottèrent contre ma culotte et la passion me fit tourner la tête. Je crispais les doigts sur les draps alors que je le voyais qui arrachait ma culotte d’un geste fougueux. Il écarta les cuisses, et je me sentis vulnérable, complètement nue sous son regard. Je sentis l’un de ses doigts qui taquina mon clitoris et je me mordis les lèvres pour ne pas crier.
- Alors on est sensible de ce coin-là, chérie ? dit-il d’un ton complètement ensorcelant.
Quelques secondes plus tard, je sentis sa langue qui se mit à me caresser, et je perdis totalement la notion de pudeur. Sa bouche me rendait complètement folle. Je criai son nom, et perdis mes doigts dans ses cheveux alors qu’il m’amenait vers la jouissance, à chaque coup de langue, chaque baiser.
- Dante... Seigneur, Dante... Tu me rends folle, haletai-je sous ses caresses passionnées.
Au moment où je sentais que j’allais enfin jouir, j’entendis mon téléphone sonner.
Il se raidit quelques instants, puis continua. Je me mordis le doigt pour ne pas craquer et gémit d’une voix pantelante :
- Je dois... Han, Dante... Je dois répondre...
Je me penchais pour atteindre ma poche de gilet et vis afficher le numéro de Rebecca :
- Dante... Oh oui, ici... Réb...Han... C’est Rebecca...
Je l’obligeais à redresser la tête alors qu’il avait pris mes fesses entre ses mains pour me lécher plus profondément.
Il se redressa et dit d’une voix complètement éraillée :
- Tu es vraiment délicieuse... Allez, décroche.
Rassurée mais aussi un peu déçue, je tentai de reprendre une voix normale et déclarai :
- Allô, bonsoir Rebecca...
- Ah, salut, Fayette, je voulais savoir si tu étais bien rentrée, c’est quand même mon rôle de savoir cela.
J’allais lui dire quelque chose quand je sentis la langue de Dante recommencer à me tripoter le clitoris.