La saveur du pêché. (3)

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La salve de désir qui me traversa fut si intense que j’en eus la respiration coupée. Quand je recouvrai l’usage de mes cordes vocales, je ne pus que balbutier dans un souffle rauque :

- Oui, je suis... je suis bien...je suis bien arrivée...

- Répète, je t’entends mal ! dit Rebecca, qui ne se doutait sûrement de rien.

Je ne pouvais même pas dire à Dante d’arrêter, mon corps ne le voulait pas et Rebecca se serait doutée de quelque chose. Je m’éclaircis la voix et étouffais un cri puis dit d’une voix plus claire :

- Ne t’inquiète pas, je suis bien rentrée...Ohhh... Seigneur !

Au même moment, Dante venait de faire rentrer deux doigts en moi. Je m’accrochai aux draps et mon bas-ventre se cambra vers la bouche du beau brun alors que je croisais le regard complètement noyé de désir de celui-ci. Ivre de désir,  je lâchai le téléphone.

- Allô Fayette ? Qu’est ce qui se passe, je ne t’entends plus...

Je récupérai le téléphone et eus juste le temps de dire d’une voix hachée :

- Je... suis désolée, on m’appelle... à la... à la réception. Je te passe l’autre gui...guide.

Puis je passai le téléphone à Dante. Il sourit, posa le téléphone et en profita pour m’embrasser fougueusement. Je passai une main fiévreuse sur sa nuque et tirai sur son pantalon pour le déshabiller complètement. Je le voulais nu contre moi, nu sur moi, nos deux peaux moites se frottant l’une contre l’autre. Mais il s’écarta et reprit le téléphone, après s’être éclairci la voix.

- Allô Rebecca ? C’est Dante, dit-il d’une voix ferme et froide.

Entendre ce ton de voix si serein alors que je voyais tout son corps raidi par le plaisir me rendait folle. Il maintint le téléphone avec la main gauche alors qu’il continuait de me caresser avec la main droite. Je pris un oreiller et étouffai mon cri de plaisir à l’intérieur alors qu’il continuait de lui parler :

- Fayette ? Non, de ce que j’ai constaté, tout va bien, disait-il d’une voix toujours aussi calme et posée.

J’ondulai contre son ventre et le griffai sur son dos alors qu’il suçotait l’un de mes tétons :

- Un bruit bizarre ? marmonna-t-il en rivant son regard contre le mien. Je suis désolé, je suis en train de manger, la sortie m’a affamé.

Je savais qu’il parlait de moi. Et ces paroles me firent perdre la tête. Je le voulais entièrement, partout en moi, je ne savais pas comment le décrire mais il me le fallait.

Je me dérobai, et il dut croire que je voulais m’enfuir car il me retint et riva ses yeux contre les miens. Seigneur, ce regard... j’avais une telle envie de l’embrasser mais je ne pouvais pas car il parlait.

Une idée complètement choquante et audacieuse, me vint à l’esprit. Alors qu’il n’arrivait pas à se détacher du babillement de Rebecca, je fis glisser mon corps contre lui. J’entendis sa respiration se troubler, alors que ma langue caressait son ventre et son bas-ventre. Je sentis sa main libre se crisper sur mes cheveux, comme s’il voulait m’arrêter, mais j’étais déterminée. Je sentis sa verge dressée couler entre mes seins, et je l’entendis retenir un grondement étouffé.

- Ça ? haleta-t-il à une Rebecca visiblement curieuse. Je viens... de me cogner...

Je relevai la tête et vis sa mâchoire se raidir, sa main serrer désespérément le téléphone, alors que son regard se troublait, et que ses lèvres laissaient échapper une bordée de jurons.

- Dis Dante, t’as l’air de vraiment beaucoup souffrir. Appelle Fayette, elle pourra peut-être faire quelque chose, dit Rebecca d’une voix soucieuse.

J’humectai mes lèvres et posai mes doigts sur la superbe queue de Dante. Je la frottai contre ma joue, telle une vraie salope, et savourai sa texture. Elle était douce, chaude et raidie contre la peau de mon visage. Mes mains caressaient ses bourses poilues et les taquinaient doucement. Je l’entendis gronder :

- Je... Seigneur... Je dois te laisser, Rebecca... Je vais aller me... mettre de la glace...

- Et Fayette ? s’exclama-t-elle, complètement perdue.

Je passai lentement ma langue sur toute la longueur de son pénis, alors que je l’entendais retenir des grognements pour ne pas intriguer la guide, qui était déjà passablement troublée. Son gland, rose et luisant, attirait inexorablement mes lèvres. Je voulais tellement le goûter !

- Elle est en train de su... de manger, balbutia Dante, éperdu de désir. Elle te rappellera... après...

Et il raccrocha sans autre forme de procès puis jeta mon téléphone hors du lit. Je ne pus retenir mon envie et gobai son pénis. Je l’entendis pousser un cri rauque, alors que j’y allai lentement. Novice, je ne savais comment faire, alors je décidais de presser mes lèvres tout autour de lui. Je sus que j’avais bien fait quand je l’entendis pousser un nouveau râle, et me mis à glisser sur son pénis. J’essayai de remonter graduellement les centimètres, en évitant de m’étouffer et en m’aidant des bruits que faisait Dante. Il émit un son guttural quand je pressai légèrement ses bourses alors que j’aspirai sa verge, puis il me tira en arrière et me regarda intensément :

- Je ne tiendrai pas, dit-il d’un ton sans appel.

Je savais ce que cela voulait dire. Je me remis à son niveau, tendis le bras vers la table de chevet, et farfouillai pour trouver une protection. Je savais que Marie m’en avait mis, parce que nunuche qu’elle était, elle espérait quand même sans y croire que je trouverai quelqu’un. Je trouvai enfin un préservatif. Les yeux fermés,  il le mit rapidement, et avant que je réalise, il me prit par les hanches et me mit à califourchon sur lui.

- Mais je... tentai-je de protester.

J’avais peur d’être trop lourde. Le lit grinça, et je voulus m’écarter, mais ses mains me tenaient fermement, et tout ce que j’arrivai à faire, c’était gigoter, et nous mettre tous les deux à l’agonie.

- Arrête, dit-il (enfin, c’était plus un grondement qu’autre chose). Je vais te guider.

Je levai mes hanches, et le regardai fixement lorsqu’il m’ordonna :

- Glisse sur moi.

Je sentis son gland me pénétrer et j’eus une grande bouffée de chaleur qui m’incendia les veines. J’ondulai lentement alors qu’il m’empalait petit à petit.

- Tu es si étroite, haleta-t-il. Je vais te faire m...

La suite fut perdue dans nos cris de plaisirs. Je renversai la tête alors que je le sentais me remplir entièrement. C’était tellement bon, tellement incroyable... Je perdais l’esprit. Totalement. Je me mis à bouger mes reins et à faire comme il disait, à glisser sur lui. Je montais et descendais sur lui, au rythme des salves de plaisirs qui nous traversaient. Le lit grinçait de plus en plus fort au rythme de ses coups de boutoirs. Il poussait ses reins en moi, et je m’arc-boutais alors que je sentais ses mains me caresser les seins. Je renversai ma tête vers lui alors qu’il me fixait de son air féroce et plein de désir. Je passais mes mains sur son torse alors qu’il remettait les siennes sur mes hanches très rebondies en haletant et en gémissant. Je devenais une boule de feu, je n’en pouvais plus, je crus que j’allais exploser... Je me penchai vers lui et il attrapa ma lèvre inférieure pour la mordiller passionnément. Je sentis alors la jouissance me noyer, un cri étranglé sortit de ma gorge alors que je me contractais autour de lui et que ses mains plaquaient mes reins contre les siens. J’eus l’impression d’être aveuglée par le plaisir, je ne voyais plus rien, je ne sentais plus rien à part lui au plus profond de moi... Et je jouis longuement, longtemps, intensément.

Quelques minutes plus tard, les nuages de béatitude s’évaporèrent et je revins sur terre. Il avait remis une couverture sur nous et suivait de son doigt la ligne très courbée de ma silhouette. Je sentais son torse sur mon dos, et je me rendis compte qu’il m’avait fait rouler de côté et qu’il était derrière moi... J’étais épuisée, endolorie, mais totalement comblée.

Comme s’il avait lu dans mes pensées, il murmura d’une voix douce :

- Tu as eu un nouvel orgasme, n’est ce pas ?

J’étais confuse de l’entendre dire à haute voix alors je hochais la tête.

- Tu sais que te voir jouir est un très beau spectacle ? continua-t-il sur le même ton. Tu ne me rends pas du tout la tâche facile.

J’enfonçais ma tête contre l’oreiller et marmonnai, mortifiée :

- Tu as eu ce que tu voulais. Tu devrais partir, aller rejoindre ta fiancée. Barbie et les autres ne vont pas tarder à venir, et je ne pense pas que cela sera bon pour ta carrière et ta vie si on nous trouve dans le même lit.

Je le sentis se crisper et ne rien dire. Je savais que je venais de marquer un point ! Nous avions cédé déjà deux fois aux appels de la chair, et cette fois, je n’avais aucune excuse. J’avais eu envie qu’il me saute comme une petite dévergondée, alors que la bienséance, la morale et ma propre fierté me l’interdisaient.

Soudain, ses bras m’emprisonnèrent et je l’entendis me susurrer à l’oreille d’un ton enflammé :

- Tu crois que je ne le sais pas ? Je ne suis pas homme à laisser ses bas instincts dicter sa conduite.

Je tentai de me dégager mais il serra ses bras plus fort et continua :

- Le problème, c’est que ton corps est trop pulpeux pour que je puisse m’en détacher.

Je le sentis toucher mes fesses et chuchoter alors que je me cambrais déjà contre lui :

- Je veux ça, je veux tes seins, je veux tes cuisses, je veux tes hanches... Mon désir est insatiable.

Je le sentis me mordre l’oreille alors que son pénis durcissait déjà entre mon dos.

- Des que je te vois, je t’imagine crier mon nom sous mes coups de boutoir.

Des larmes de honte me picotèrent les yeux alors que je sentais mon corps répondre à l’appel lancinant de Dante.

Mais soudain, il s’éloigna et se leva rapidement. Il me tourna le dos et commença à se rhabiller hâtivement. Je l’entendis bougonner alors qu’il enfilait caleçon et jean :

- Si un jour, on se recroise...  Crois-moi, je ne me suffirais pas d’une seule étreinte.

Je me levais à mon tour et allai chercher de nouveaux habits

- Je... Après ce séminaire, je pense que l’on ne se verra plus, répliquai-je en enfilant un nouveau soutien-gorge.

Soudain, je n’entendis plus de bruit. Je me retournai et me rendis compte qu’il m’observait avec insistance, comme la première fois. Sauf que cette fois, je vis ses poings se serrer et je compris que son désir était à la limite de l’obsession.

Je le vis s’approcher mais cette fois, je réussi à m’esquiver, et mit précipitamment une nouvelle robe.

Il sourit alors étrangement, et je le vis prendre dans ma penderie une de mes larges culottes. Je le regardais, estomaquée, alors qu’il la fourrait dans l’une des poches de mon jean. Il pencha la tête et eut un sourire doux, mais je vis dans ses yeux briller une lueur de désir féroce.

- Tu ne m’échapperas pas pendant ces quelques jours, dit-il simplement, comme si c’était une évidence. Tu te rends bien compte que tu ne peux pas rester en ma compagnie sans que je te prenne dans toutes les positions imaginables.

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