LA VANITE DU VENT

LA  VANITE DU  VENT

Le regard bleu Matisse,

Lancer au vent le cri de l'impossible.

Puis rester nocturne au grand jour,

Le saccader,

Piquer sa vanité de vent dans l'olivier.

Fuyant le vertical des villes,

Oxyder le désert

- Guipures d'un rayon de miel -

Filer la verte libellule

Et butiner le sang de l'arbre.

Le poison latéral a pénétré les ruches,

Le respir s'en est emparé,

Happé par ses suppliques

Et par le regard bleu Matisse...

A l'unisson des chants d'avoines

Dans sa vanité de vent d'Oc

Il s'endort,

Avec les amours fracassées.