la vengeance

moindremal

vendetta


Je te tuerais bientôt.

Tu as brisé le vase de ma vie. Tu as déchiré ma lettre de mission.

La nuit autour de toi sera comme un regard.

Tu seras avec moi au cœur de l’incendie.

Seul, comédien, quittant la scène, il ne me reste plus d’autre choix que  de me mettre au monde à nouveau, sans valise, à attendre le prochain train.

Les miroirs, jadis si lents à me retourner mon image,

orphelin, égaré dans la vie,

de mon rêve, je retrouve le chemin,

Je pénètre dans ta réserve,

saisi d’une colère dont je ne voulais pas.

J’ai appris par cœur la folie de tes frères.

je joue comme dans un théâtre, grimé, dans un décor qui vole en éclat,

saisi d’une colère dont je ne voulais pas.


Tu ne trouveras pas de repos, mauvais capitaine.

Je ne suis pas de ceux qui traversent la vie en courant.

J’ai tout mon temps pour te conduire au sacrifice.

J’ai essuyé mon épée sur mon bras pour en éprouver le fil.

Je te retrouverais. Je te maintiendrais sous ma botte couverte de morsures de chiens,

Et au terme du combat, j’écrirais mon nom avec ton sang dans l’herbe.

Dans l’herbe, j’écrirais ma victoire.

Écoute la prophétie :

Ce songe traversera la nuit d’hommes nés mille ans avant toi.

Ton esprit a quitté l’unité de ce lieu, ton âme a rompu ses amarres.

Tu regardes le monde dans le rêve, libéré de l’ici.

Hier ailleurs, demain autre part,

tu es mort.

C’est pour bientôt, je t’assure.

Je me suis attaché à toi avec une lanière de cuir.

Tu es condamné à combattre.

Tu auras deux maisons, mais une seule tombe.

Dans l’herbe, j’écrirais ma victoire.

Pour te débusquer du lieu où tu te dissimules,

le mieux est de choisir le chemin que tu redoutes le plus.

Passant entre les objets qui m’observent, au milieu de tous ces personnages,

ne pénétrant que jusqu’à la taille dans la lumière du passé, je t’ai retrouvé,

parmi ces acteurs pudiques, émergeant du sommeil.

Ce n’aura pas été bien difficile.

Qui soigne ses blessures vivra.


De l’homme à Adam,

je te détournerais de l’avenir.

Ton équipement est obsolète et l’optimisme n’est pas ton fort.

Tu n’y perdras pas au change.

Ceux que j’ai tués se souviennent de moi pour toujours.

Je suis ton dernier visage,

fais-moi confiance.

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