La viole d'amour

My Martin

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À trente-six kilomètres au nord de Naples, Caserte. Le palais royal  

La résidence des Bourbon. Une réplique de Versailles, édifiée à partir de 1752, par l'architecte Luigi Vanvitelli 

Pour le premier roi de Naples, Charles VII de Bourbon (1734 à 1759), il s'agit d'établir sa position face à ses rivaux européens  

Théâtre de cour. Le modèle pour l'opéra royal de Versailles, inauguré le 16 mai 1770, lors du mariage du dauphin (le futur Louis XVI), avec Marie-Antoinette d'Autriche 

 

Béatrice de Bourbon-Siciles, ambassadrice de Caserte dans le monde. « Dans ce temple de la scène baroque chantent les castrats. Au XVIIIe siècle, ils font la gloire du chant napolitain » 

La florissante école de Naples essaime dans toute l'Europe  

 

Née sous le signe de la sirène Parthénope, morte à la suite du passage d'Ulysse à proximité des côtes de la Campanie, Naples la baroque « où depuis toujours, la musique a son berceau »  

Quatre cents églises ; chacune possède ses musiciens 

Soixante-dix couvents  

Cinq conservatoires de musique 

 

La basilique gothique Santa Chiara -sépultures des rois et reines de Naples et de Sicile 

L'église jésuite du Gesu Nuovo 

Le théâtre San Carlo (1737), l'un des plus anciens théâtres lyriques d'Europe. Loge royale et six étages de loges, disposés en fer à cheval  

 

Dès le début du XVIIe siècle, Naples est avec Paris, la ville la plus créative d'Europe 

Avec Constantinople, la plus peuplée  

 

Musique savante et musique populaire 

L'art lyrique cesse d'être l'apanage des seules cours du Nord. Florence et Mantoue. Venise (Claudio Monteverdi, Francesco Cavalli). Rome (Antonio Cesti) 

Dans le domaine de l'opera buffa (début XVIIIe siècle, opéra comique), dont les Napolitains parachèvent l'avènement,  

ou de l'opera seria (situations nobles ou tragiques. Voix aiguës),  

la ville donne le ton 

 

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1739 et 1740, lettres. Le président Charles de Brosses, en Italie 

« Tout contribue à donner à Naples, cet extérieur vivant et animé qu'ont Paris et Londres, et qu'on ne trouve point du tout à Rome » 

 

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De nombreux rôles sont écrits pour les castrats  

Le chanteur Nicolini inspire Georg Friedrich Haendel, pour Rinaldo (1711) 

Farinelli se produit dans plusieurs opéras, créés par les Italiens Nicola Porpora et Leonardo Vinci, ou l'Allemand Johann Adolf Hasse 

 

... Claudio Monteverdi. Alessandro Scarlatti, "L'orphée italien". Antonio Vivaldi. Geminiano Giacomelli. Leonardo Leo. Giovanni Battista Draghi, dit Pergolesi. Christoph Willibald Gluck. Niccolo Jommelli. Niccolo Piccinni. Domenico Cimarosa ... 

 

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Leonardo Vinci. Catone in Utica (opera seria. 1728)  

avec les castrats Giovanni Carestini. Il Farfallino. Giovanni Battista Minelli. Giovanni Ossi 

 

Max Emanuel Cencic, contre-ténor. « Une étonnante galerie de pervers narcissiques, plus ou moins mégalomanes » 

 

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Des milliers de castrats, dans 

les chœurs d'église  

les scènes d'opéra et les cours d'Europe 

 

 

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Issu de la noblesse de robe, Farinelli 1705-1782 -Carlo Broschi. Le fils cadet, castré (vers l'âge de dix ans), par décision de son père qui passionné de musique, veut faire de Carlo, un artiste. Protégé des frères Farina, d'où son surnom 

Lorsque Farinelli se promène à Venise, cent-cinquante mètres de foule derrière lui. Il est adulé par le public 

 

Clarté du timbre, ornements virtuoses, maîtrise du souffle 

 

Ainsi que tous les musiciens du XVIIIe siècle, il est pluridisciplinaire. Formé auprès du maître napolitain Nicola Porpora, il connaît l'art de la composition 

 

A trente-deux ans, au sommet de sa gloire, Farinelli quitte la scène publique 

Il accepte l'invitation de la reine d'Espagne à se rendre à Madrid. Pour quelques semaines 

La reine souhaite que Farinelli chante pour le roi Philippe V, qui souffre de dépression  

 

Chaque soir, Farinelli chante au roi, les quatre mêmes airs  

deux extraits de l'Artaserse (opera dramma per musica. 1730) de Johann Adolf Hasse. "Pallido il sole"(Le Soleil est pâle) et "Per questo dolce amplesso" (Pour cette douce étreinte) 

un "minuetto", que Farinelli variait toujours 

un air, peut-être de sa composition, en imitation du chant du rossignol 

Le séjour de Farinelli à Madrid, durera vingt-deux ans (1737-1759) 

 

À la fin de sa vie, instrumentiste, Farinelli s'adonne à la pratique du clavecin et de la viole d'amour, qu'il affectionne particulièrement. Pour son plaisir, il continue de chanter  

 

Il connaît la mélancolie, la dépression, la tristesse. Il n'a pas eu le droit de vivre une vie normale, avec des enfants 

 

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Caffarelli, son rival -Gaetano Majorano 1710-1783. Le fils d'un pauvre paysan. Son maître est Caffaro, d'où le nom de scène du chanteur. Impétueux, caractère détestable, réputation sulfureuse. Exceptionnelle puissance de travail. Formé par Nicola Porpora 

Naples, n° 15 via Carlo de Cesare, non loin du Teatro San Carlo. Le palais Majorana. Caffarelli le fait édifier en 1754 

 

À son fronton, « Amphyon Thebas Ego Domum » 

Comme Amphyon bâtit Thèbes [au son de sa flûte], j'ai construit, moi, cette maison [grâce à ma voix] 

 

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Giovanni Carestini, dit Cusanino 1700-1760 

Domenico Annibali, dit Domenichino 1705-1779 

Felice Salimbeni 1712-1755 

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La castration des garçons existe 

en Chine, à l'époque de la dynastie Zhou (XIe siècle avant J.-C.). Les eunuques (étymologie, les gardiens du lit) sont de parfaits conseillers, dévoués, sans velléité de s'emparer du pouvoir 

 

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Empire byzantin. VIe-VIIe siècle. Constantinople. Des castrats chanteurs, à Sainte-Sophie  

 

1453. Empire ottoman. Les gardiens du sérail, le palais du sultan 

 

Voltaire. Dictionnaire philosophique (1764). A propos de l'eunuque, le gardien du sérail 

« La nature n'a point perdu ses droits dans son cœur » 

« Si l'on n'a coupé que les deux accompagnements de l'organe de génération, l'eunuque emploie encore souvent cet organe » 

 

À la cour de Bagdad (Irak), dont l'Espagne mozarabe accueille les castrats, dès le XVe siècle. Pour la liturgie, catholiques espagnols et portugais 

 

À la suite de l'invasion musulmane de la péninsule ibérique (711), les Européens découvrent les chants des eunuques  

 

XVIe siècle. Rome, à la chapelle Sixtine. Le premier castrat, d'origine espagnole  

 

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Espagne, Allemagne, Italie, Angleterre 

Les castrats, une industrie 

 

La France résiste à cette pratique. Relativement méprisante à l'égard du bel canto (virtuosité vocale et ornements) et de la musique italienne 

 

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XVIIe - XIXe siècle 

Apogée au XVIIIe siècle. Par an, jusqu'à trois mille enfants castrats  

 

Max Emanuel Cencic. « Afin de leur assurer une vie meilleure, les parents payent, pour faire castrer leurs enfants 

Naples, capitale de castrats. Reflet de la misère sociale 

Une mafia exploite la pauvreté des gens » 

 

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Pour les besoins de l'art lyrique, des jeunes garçons sont enlevés dans les rues, puis castrés 

Mickael Astinal, collectionneur de partitions. "Toujours des fils de pauvres, jamais des fils de riches"  

 

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XVIe siècle. La Contre-réforme catholique est fascinée par les voix aiguës. Les femmes ne peuvent être actrices de la liturgie  

Chercher à avoir tous les avantages des voix de femmes, dans un corps d'homme 

La papauté interdit aux femmes de chanter dans les chœurs d'église et autorise les castrats, dans les États pontificaux. Bologne, principal centre de formation 

 

Les plus prestigieux chanteurs, dont Farinelli, sont issus de Naples -le vivier essentiel  

 

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Le phénomène devient exponentiel, dans la musique sacrée, puis dans l'opéra et le bel canto 

Les castrats célèbres et les prima donna (cantatrices de haut niveau) perçoivent des cachets importants 

 

XVIIe et XVIIIe siècles. À l'opéra, l'heure de gloire des castrats 

Les compositeurs s'emploient à mettre en valeur les couleurs de la voix, les ornements, les vocalises 

 

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Officiellement, le Vatican condamne la castration  

Mais il plébiscite le diagnostic des médecins ; l'émasculation, en prévention des maladies. La lèpre, l'épilepsie, l'éléphantiasis (gonflement des membres), la goutte (arthrite inflammatoire), ... 

 

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Pour échapper à la misère, beaucoup de familles modestes recourent à la castration de l'un de leurs enfants  

On masque les vraies raisons, sous des prétextes médicaux ou autres. On n'ose pas dire au garçon qu'il est castré pour le chant 

 

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Entre sept et douze ans, avant la puberté et la mue de la voix 

Ablation ou écrasement des testicules 

 

Incision à l'aine, par laquelle on tire les testicules. Ou après avoir coupé et ligaturé les canaux, on les laisse s'atrophier 

Contrairement aux eunuques (qui n'étaient pas destinés à chanter), auxquels on retirait la verge et les testicules  

 

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Dans les rues de Naples, devant les boutiques, des panneaux. Ici, on castre 

 

Patrick Barbier, historien de la musique. La castration est clandestine. Aucun registre, document. Aucunes statistiques relatives au nombre d'enfants concernés. Aucun témoignage, sur l'opération 

 

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Le président de Brosses. Lettres d'Italie. Les enfants sont confiés "aux diaboliques chaudronniers, qui ont le secret de rendre la voix flûtée"  

 

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L'opération est pratiquée  

par un médecin  

un barbier  

les parents du garçon 

 

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Un temps de convalescence. On ignore le taux de mortalité et les risques d'infection, d'hémorragie 

 

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Après leur castration, les garçons intègrent des écoles spécifiques, à Naples ou Bologne  

Leurs années de jeunesse sont employées au travail vocal, à l'apprentissage de la musique et des instruments 

 

A Naples, quatre écoles. Santa Maria di Loreto. Pietà dei Turchini. Sant'Onofrio a Porta Capuana. Poveri di Gesù Cristo 

Au début du XIXe siècle, les quatre institutions fusionnent au sein de l'actuel Conservatoire San Pietro a Majella, dans l'ancien couvent des Célestins 

 

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Des milliers de garçons. De rares élus parviennent à faire carrière, dans les théâtres d'Europe 

 

Pour les autres, les nombreux chœurs d'église 

 

La prostitution 

 

 

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Un castrat est un chanteur dont la voix ne mue pas, car ses glandes génitales ont été castrées 

Son appareil vocal ne se développe pas 

Les chanteurs conservent  

un larynx haut et souple -cartilagineux  

de fines cordes vocales  

 

Ils développent les capacités du pharynx, ainsi que la cage thoracique, d'un adulte. Pour le chant, puissance et longueur de souffle 

 

Absence de pomme d'Adam, faible pilosité, peau fine, abondante chevelure  

Privés de puberté, les castrats grandissent au-delà de l'âge normal, au-delà d'un mètre quatre-vingt-dix, en moyenne 

Tissus adipeux sur les hanches, les cuisses, le cou 

Parfois, développement des seins -gynécomastie 

 

Caricatures, par Anton Maria Zanetti ou William Hogarth 

 

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Des amants fort prisés 

par les femmes -pas de risque de tomber enceintes 

par les hommes 

 

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XVIIIe siècle. Pour quelques castrats, la gloire 

Les castrats couvrent les trois tessitures -contralto, mezzo et soprano  

 

Fortune, acclamations du public. Les artistes s'autorisent toutes les exigences ou caprices 

 

Farinelli chante à la cour du roi Louis XV, à Versailles. Un coffret d'or et de diamants lui est offert. Il est déçu 

 

 

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XVIIIe siècle. Des intellectuels s'élèvent contre la pratique barbare de la castration  

 

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Jean-Jacques Rousseau, philosophe et mélomane  

1768. Dictionnaire de Musique. " Ces hommes, qui chantent si bien mais sans chaleur et sans expression, sont, sur le théâtre, les plus maussades des acteurs du monde. 

Ils perdent leur voix de bonne heure et deviennent d'un embonpoint dégoûtant. 

Ils parlent et prononcent plus mal que les vrais hommes, et il y a même des lettres comme l'R qu'ils ne peuvent point prononcer du tout. " 

 

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1769. La pratique de la castration est interdite par le pape Clément XIV, qui maintient les castrats dans la chapelle Sixtine 

 

Pendant le XIXe siècle, la pratique perdure de façon limitée 

 

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Charles Burney 1726-1784, musicologue anglais, stigmatise cette spécialité italienne. Naples, « Castrapolis » 

1771 et 1773. Voyage musical dans l'Europe des Lumières  

 

Rivalités professionnelles, amours tumultueuses, mélancolique vieillesse 

 

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Les goûts évoluent  

L'intérêt du public s'amenuise 

 

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Les castrats. Leurs caprices, sautes d'humeur, excentricité, découragent les compositeurs 

 

Les qualités du livret, l'interprétation, les ténors, les sopranos, retrouvent la faveur des mélomanes, des musiciens 

 

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Dans un premier temps, le jeune Mozart s'intéresse aux voix des castrats  

Il leur attribue trois rôles de Mitridate, re di Ponto (opera seria. 1770) 

 

Puis il préfère les rôles travestis. Il met en valeur les voix de femmes 

Les Noces de Figaro (opera buffa. 1786). Le rôle de Chérubin, le jeune page, est écrit pour une femme mezzo-soprano travestie 

 

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La pensée maçonnique, la philosophie des Lumières, les idéaux de la Révolution française. Le déclin des castrats, en Europe 

 

XIXe siècle. Les révolutions industrielles, l'image de la virilité accomplie, précipitent leur fin 

 

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XIXe siècle. Gioacchino Rossini est parmi les derniers compositeurs à écrire pour un castrat 

Aureliano in Palmira (dramma serio. 1813) 

Il vero omaggio (cantate. 1822) 

 

Dans ses opéras, les chanteurs ténors sont à l'honneur 

 

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Disparition, à partir de la Révolution 

 

XIXe siècle. Rares exceptions. Des chanteurs d'église 

 

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1902-1903. Interdiction dans l'Église catholique, par le Pape Léon XIII et son successeur, Pie X (1903) 

 

 

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Premier evirato (émasculé) italien, Girolamo Rosini 1581-1644 

 

1913. « L'Ange de Rome ». Entière existence au Vatican. L'ultime soprano castrat, Alessandro Moreschi 1858-1922, quitte la chapelle Sixtine. Il décède à Rome, en 1922 


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