La volonté

Dans l'écume des jours peut se perdre beaucoup d'elle,

A un rien on pourra la reconnaître, dira-t-on,

Toujours drôle ce dira-t-on,

Car quand je la reconnaîtrai

Enfin moi à moi-même appartenu dans ma liberté,

Je retrouverai ce qu'autrefois on appelait accent

Mais qu'aujourd'hui j'appelle, moi, dans toute la puissance

De ce son, cette voix, d'elle retrouvée,

Elle retrouvée au milieu des écumes,

Ce n'est pas rien de dire ça à tous ces anonymes,

On qui se perdent dans le rire des jours fuyants

Où pas un ne peut s'appartenir sans miroir

avec la fausse image des reconnaissances tendres

et cruelles dans leur authenticité

oui le mensonge existe car il me reconnaît

dans toute ma vérité d'aucun péché

où les mots cessent de bien sonner et de

parler vrai

Comme certains disent, des veaux maintenant

des poètes turcs hier

drôle de considération sur la poésie

comme si ne restait que l'histoire de notre art

à moi

car ce soir commencent les retrouvailles

ivresse de lucidité

en pleine lumière joueront les ombres et les belles tournures

Qu'aucune parure n'ornera de ses mains

coupables de leur désir pour moi

Aucun sujet la-dessus, désolé,

ami qui me suis,

je suis derrière toi, je te suis

simple et fier comme un garnement qui a laissé

dans les sombres couloirs

ses rêves de plagiat, car le talent n'attend

pas- il est dur comme la pierre

ou le hasard.