L’amour de ma nuit.
charlinebayeux
Tombe vite douce nuit, accorde moi cette faveur
Extirpe-moi de cette sinistre réalité
Viens t'abattre et permets moi de désirer
Ton obscurité vertigineuse m'emmène ailleurs
Cette pulsion obsessionnelle du noir.
La noirceur me dote d'une imagination débordante
Je quitte cette triste luminosité effrayante
Je préfère les chimères du soir
Au matin je souffre, la désillusion du jour apparaît
Je sors du lit, mon cœur redevient blafard
La pensée de l'aube m'accable d'un sombre cafard
Car la clarté me donne à voir ce que ne possèderait jamais
Quand surgit la nuit, je me couche dans d'agréables pensées
Ce confort me plonge peu à peu dans une rêverie,
De cet homme que je peux enlacer en le nommant « chéri »
Je m'autorise ces folles espérances de cette rare denrée
Le soleil levant me réveille,
La douleur qui sommeillait revient subitement
Cet homme que j'aime follement
N'est qu'un désir et une inaccessible merveille.