L'amour de tous les temps

Victor Lucbernet

Texte gagnant d'un concours sur le thème de l'amour.

Période claire,
Je vis loin des questions, j'entends mes cris de rage se taire.
Je découvre ce sentiment, rencontre ma paire, la magie opère,
Aimer l'amour, avoir envie d'immortaliser chaque instant éphémère.
Je lui offre tout mon temps, sans le compter,
La peur de la rupture rôde sans m'effrayer.
Il me fait oublier le monde qui m'entoure,
Seulement lui, son esprit et son contour.
Papillon dans mon corps, y croire encore,
Ma solitude s'endort, l'espoir et l'amour trouvent un commun accord.
Je n'ai plus que son image dans ma tête,
Dans ses yeux, le bonheur de mon sourire se reflète,
Dans mon esprit, la paix et la confiance se complètent,
Un rien d'elle me suffit, juste une miette dans mon assiette.
Ma définition de l'amour c'est toi,
Les gestes barrières ne nous sépareront pas.
Je ne te vois plus dans la salle mais je sais où tu es,
Mes silences en disent long mais je sais que tu sais.
J'ai l'impression de découvrir l'amour,
Je l'apprends un peu plus tous les jours.
Je t'associe à chacun de mes rires,
Je ne crois plus en l'honnêteté mais j'ai ton esprit pour le découvrir,
J'ai mon coeur dans mes mains et les tiennes pour le couvrir,
J'avais fermé ma porte depuis et il t'a suffit d'une seconde pour l'ouvrir.



Tu es la vérité de tous mes mensonges,
Tu es le rêve de tous mes songes,
Tu es la définition de tous mes mots,
Tu es la qualité de tous mes défauts.
Tu es la lumière de toutes mes ombres,
Tu es l'infinité de tous mes nombres.
Tu es la présence de toutes mes absences,
Tu es la vitamine de toutes mes carences.
Tu ne contournes pas les règles, tu les changes,
Tu ne déchires pas les défaites, tu les ranges,
Tu donnes même quand rien est tout ce qu'il te reste,
Tu fais vivre une pièce rien que de tes gestes,
Tu transformes chacune de mes lettres en majuscule,
Tu es mon pas en avant quand je recule,
Tu prends mon coeur sans scrupule,
Tu comprends mon amour à chacun de tes regards crépuscules.
Tu es l'adjectif qualificatif de toutes mes phrases,
Tu me coupe le souffle quand mes paroles s'embrasent.
Tu es la raison de toutes mes décisions,
Tu es le soleil de toutes les saisons,
Tu es le but de toutes mes missions,
Tu es la réponse de toutes mes questions,
Tu es la clé de toutes mes prisons,
Tu es le fruit de toutes mes passions,
Tu es le dernier coup de marteau, le clou du spectacle,
Tu as été ma plus belle preuve de croire au miracle.



Il suffisait juste de voir cette lumière dans le brouillard, dans ce tunnel,
Cet amour rare, enlacé avec mon coeur qui bat sous son attelle.
Il suffisait juste d'elle pour qu'apparaissent des ailes,
Il sévissait quand la jalousie l'interpelle.
La fleur bleue qui pousse dans le fond de ses prunelles,
Puise les larmes d'amour pour repartir de plus belle.
L'amour, c'est goûter des saveurs exquises puis des amers,
L'amour, c'est verser une larme de joie dans l'infinité de la mer,
L'amour, c'est s'aimer lorsque la perfection embrasse la maladresse,
L'amour, c'est accepter des gifles contre des caresses,
Lui donner sans paresse, le chercher sans connaître son adresse,
Voir en échange les démons faire preuve de sagesse.



Période obscure,
Nos cauchemars remplacent nos rêves retrouvés sans futur,
Notre amour s'éloigne et nos sourires se font de plus en plus durs,
Nos morales s'endurcissent, les ronces recouvrent les mûres.
Être tout pour l'un puis un jour devenir à peine quelqu'un,
Nos derniers espoirs coulent dans le creux de nos mains.
On pensait qu'on ne ferait qu'un,
On pesait le poids de nos mots du bout de notre plume, le vase presque plein,
Courir à notre perte sans marcher sur le frein,
Aveuglés par un amour sous-titré de nos besoins,
Apeurés par un détachement qui nous paraissait si lointain,
Atterrés par un destin si incertain.
Demain on dira qu'on s'aimait,
Hier on disait qu'on s'aimera,
On pensait qu'on signera,
Sans savoir qu'on s'ignorerait.
On oubliera qu'on saignait,
Et que la vie nous l'enseignera.



Vous,
Déjà beaucoup,
Loin de tout,
Croiser votre lueur partout,
Votre amour comme poupée vaudou,
Vos larmes coulent sur mes joues,
Vos jambes à vos cou,
Partez, patience à bout,
Votre sang bout,
Vos bisous,
Contrecoup.
Votre confiance,
Votre récente attirance,
Vos préoccupations avec nonchalance,
Homicide involontaire de ma chance,
L'observation de votre romance,
Rime avec maltraitance,
Vos ressemblances,
S'avancent.
Vous savez,
De mon côté,
La seule chose souhaitée,
N'est pas un bonheur mérité.
Brûler le livre que vous écrivez,
Votre couple est une course à pied,
L'amour arrivera toujours en tout dernier,
Dans mon monde, votre réalité,
Amour et haine mélangées,
Ancien couple formaté.
Vous admirer ?
Jamais.



Ils regardent l'amour s'enfuir dans la pénombre,
Compter les trahisons n'est qu'un chiffre sauf quand il devient un nombre,
Ils apportent la lumière sur un visage sombre,
Ils sont les seuls survivants sortis des décombres.
Ils redonnent espoir dans un coeur remplit d'idées noires,
Depuis bien longtemps, il est déjà trop tard.
Les insectes les inspectent, le courage a le cafard,
Les yeux ont besoin de savoir, les pensées ont besoin de voir.
Les souvenirs sont les derniers à s'en aller,
Les problèmes sont les premiers à arriver.
Ils sont la voix quand les paroles manquent,
Ils sont les hurlements quand le courage se planque.
Nuits et jours se ressemblent,
Solitude et isolement se rassemblent.
Ils amènent le noir à la feuille blanche,
Ils sont l'oiseau du soir, pensif sur sa branche.
Ils savent que ce n'est pas la taille des lettres qui réduiront la peine,
Larmes coulent sans que les rétines s'en plaignent, les coupes sont pleines.
Les sentiments s'en vont et les disputes sont face aux caméras,
Préfèrent perdre leur bras de fer en utilisant leurs langues de bois.
Les neurones savent que tu n'es plus ma copine mais tu n'es pas mon ex,
Les cyclones ont privé nos débats de leurs réflexes.
Des regards qui disparaissent,
Des paroles qui blessent,
Les promesses qu'on s'était faites nous détestent.
Les mots s'échappent, seule la douleur de mes écrits reste.



Je ne parle que de lui,
Me vois-tu au fond du puit,
L'amour était le rêve de toutes mes nuits,
Nous étions la perfection avec notre couple comme preuve à l'appui,
Mais vous avez été affaiblis, oui,
Les sentiments se sont endormis avant minuit.
Les humains savent que rien n'est plus puissant,
Vos rires incessants, vous redevenez enfants,
Nos parents savent quand on aime, un silence est souvent suffisant.
Il est omniprésent, jeux de langues sans se soucier des accents,
Tu es le piège le plus attirant,
J'ai été piqué de ta personne jusqu'au sang.
Je pense qu'il n'y a rien de plus beau que l'amour au milieu des vautours,
Te revoir dans ma mémoire rend mes pas lourds,
Il y a encore la douceur des odeurs, la couleur de ta peau de velours,
Nous deux, pieds au bord de l'eau, yeux au bord des larmes, sortons de la cour,
Vos avis nous importent peu, soyez contre ou soyez pour,
Les anciens qui partent ensemble, l'amour jusqu'à la mort, en haut de la tour.

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