L'APORÉTIQUE ET LE PHALANSTÈRE

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Valérie MOY / Marc LECARPENTIER

C’était un rêve, évidemment. Un espoir peut-être, un défi, sûrement : En créant le Festival du Mot, en 2005, nous annoncions, bravaches, que La Charité sur Loire, ville du livre, avait vocation à devenir Cité du Mot.
La rodomontade faisait logiquement sourire les plus tolérants et agaçait légitimement quelques aporétiques.
Sept ans plus tard, il se pourrait bien  que la réalité rattrape l’utopie : En ayant eu la chance, au fil des ans, de convoquer l’inattendu, l’inespéré, ou… l’accidentel ; en ayant toujours refusé le clinquant intimidant et la pacotille démagogique ; en mêlant volontairement le sens et le sensible pour faire vibrer la pédagogie ; en refusant la ségrégation des genres pour valoriser le métissage, les participants du Festival du Mot ont su défricher, puis cultiver, le terrain fertile d’une culture ragaillardie par le plaisir et soucieuse de s’adresser au plus grand nombre.
Du coup, Le festival qui s’invente chaque année pour cinq jours constitue, avec les ateliers qui le précèdent et les complicités nouées au fil du temps avec les amoureux des mots, la préfiguration idéale des activités qui viendront rythmer la vie de la Cité : Bibliothèque (pour les charitois), bibliMothèque (pour les spécialistes) expositions, conférences, séminaires, résidences de créateurs, défis artistiques, classes de mots, etc., feront raisonner et résonner les mots tout au long de l’année. Comme dans ces phalanstères où bouillonnent des communautés créatives…
Si l’idée de la Cité se concrétise, devient pôle d’attraction pour la ville et la région, c’est aux artistes, conférenciers qui nous ont fait confiance, mais aussi aux animateurs passionnés d’ateliers et à une troupe de bénévoles, enthousiastes et efficaces,  qu’on le devra.
On nous pardonnera donc de consacrer ce petit articulet à leur dire tout simplement, mais d’ores et déjà,  MERCI.

Ce Festival est dédié à Catherine Mérigaud.

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