le berceau de V.H.
Olivier Gucciardi
Chant sur le berceau
- Le sourire farouche de la rose se pose sur le dos du glaive ailé.
Peut-on, par sa bouche, faire le tri ?
Afin de contredire l'ironie et le mépris ?
Un s'en va et l'autre arrive, qui y a-t-il de mieux à dire ?
- Le vol de l'hirondelle ne fait pas le printemps
Le printemps est-il une brume du paradis ?
Où en est la fourmi dans son parcours indécis ?
Le soleil se lève et se couche, le cycle des saisons infinies ?
- Sons de cloches à Rome et le monde entier résonne
Qui de toutes ces cloches ont un nom Universelle ?
Du Vatican, de Berlin ou de Vienne ?
Richesses éphémères, conspirations pour que tous leurs reviennent ?
- Une parole est éternelle quand elle est dite sans pareille
Une plume et du papier peut-il causé du tort ?
En aide ou en mépris, arraché ou embellis ?
Sacrifice enfouis ou démolis, qui est en accord ou en désaccord ?
- Maladie d'amour, maladie de ma jeunesse …
N'est-ce pas ce que chantaient les saltimbanques d'hier ?
Est-ce qu'une chanson populaire peut changer le cours de mes pensées ?
Peut-on par cette transmission, tout se dire ?
- Penché sur le berceau, l'enfant dort.
Le sommeil ne s'émerveille-t-il pas devant son propre réveille ?
Quand, dans le présent, la vie peut ressembler à un abîme ?
Devant ce tableau, qui n'aurait pas envie de fredonner ‘ l'hymne à la Joie' ?
- La Vérité ne peut s'en dédire devant le berceau qui berce
Peut-on savoir comment va être sa vie ?
Il est peut-être encore trop tôt pour s'en inquiéter ?
Ou peut-être trop tard pour y penser… ?
- Sur la soie du glaive ailé, le sourire farouche de la rose
Laissera-t-elle la paix et la joie embellir le son de sa voie ?
Métamorphoser une chrysalide en papillon ?
La rose qui perd ses épines, ses pétales se consume-t-elle ?
- Farouche à sa naissance, mystifiée dans sa vie d'adulte
Poussière tu es poussière, à la vie quel aspirateur… ?
Comment défaire vingt ans d'existence en une seconde ?
Au bout du compte la rose se fane, les cloches sonnent, les chanteurs chantent, le papillon meurt, l'enfant vit. Mais le berceau, berce…