Le chemin
Go Mat
Autrefois, sur cette terre, il y avait un chemin.
Cela fait longtemps, pour dire, j’étais tout gamin.
Autrefois, les vaches l’empruntaient, allant gaiement dans leur champ.
Autrefois, pour dire, c’était vraiment un autre temps !
Les vaches admiraient tantôt le ciel, tantôt les montagnes,
Têtes tournées dans leur univers de cocagne.
Les Alpes les encerclaient.
Le Semnoz se tenait allongé, la Tournette était assise,
Le Parmelan discutait avec les Aravis,
Le tout était surveillé par le géant, le Mont-Blanc.
Le soleil réchauffait les cœurs après un rude hiver,
Le printemps renaissait en même temps que l’hiver, lui, disparaissait.
C’était autrefois, car maintenant le chemin a disparu
Les nouvelles vaches ne l’empruntent plus.
Elles y paissent de temps en temps, mais ces vaches ne sont plus celles
Que j’ai connues …
D’ailleurs, depuis que je suis parti de la maison,
Tout n’est vraiment plus pareil,
Un tuyau a même remplacé la petite rivière qui divisait la parcelle.
À l’entrée, on a l’impression d’être dans un ciel ouvert,
Les vieilles machines agricoles, elles, ont bien souffert.
Et puis, quand même, je suis retourné par le chemin,
J’ai essayé de retrouver sa trace avec mes souvenirs de gamin.
L’odeur de la terre m’est revenue dans les narines,
Ça m’a fait du bien, donner des vitamines.
J’ai ressenti quelque chose de particulier en marchant,
Les mottes de terre et les herbes se disputaient, c’était quelque chose de marrant.
J’ai eu l’impression de planer, de me trouver sur un sol mouvant.
Dame Nostalgie commençait à m’enivrer, je ne marchai plus, je glissai,
Les souvenirs défilaient à la manière d’un dessin animé.
Il n’y avait plus de vache, il n’y avait plus de chemin,
Mais les montagnes étaient de la fête et
Le spectacle qu’elles donnaient était divin.
Bien sûr que tout a changé, que tout n’est plus vraiment pareil,
Mais le temps de trois minutes et demi,
Je suis redevenu tout petit…
Lorsque nous ne serons plus là, ni le chemin, ni les vaches, ni moi,
Les montagnes resteront elles, sans problème, ma foi…
Autrefois, sur cette terre, il y avait un chemin.
Cela fait longtemps, pour dire, j’étais tout gamin.
Autrefois, les vaches l’empruntaient, allant gaiement dans leur champ.
Autrefois, pour dire, c’était vraiment un autre temps !
Les vaches admiraient tantôt le ciel, tantôt les montagnes,
Têtes tournées dans leur univers de cocagne.
Les Alpes les encerclaient.
Le Semnoz se tenait allongé, la Tournette était assise,
Le Parmelan discutait avec les Aravis,
Le tout était surveillé par le géant, le Mont-Blanc.
Le soleil réchauffait les cœurs après un rude hiver,
Le printemps renaissait en même temps que l’hiver, lui, disparaissait.
C’était autrefois, car maintenant le chemin a disparu
Les nouvelles vaches ne l’empruntent plus.
Elles y paissent de temps en temps, mais ces vaches ne sont plus celles
Que j’ai connues …
À l’entrée, on a l’impression d’être dans un ciel ouvert,
Les vieilles machines agricoles, elles, ont bien souffert.
Et puis, quand même, je suis retourné par le chemin,
J’ai essayé de retrouver sa trace avec mes souvenirs de gamin.
L’odeur de la terre m’est revenue dans les narines,
Ça m’a fait du bien, donner des vitamines.
J’ai ressenti quelque chose de particulier en marchant,
Les mottes de terre et les herbes se disputaient, c’était quelque chose de marrant.
J’ai eu l’impression de planer, de me trouver sur un sol mouvant.
Il n’y avait plus de vache, il n’y avait plus de chemin,
Mais les montagnes étaient de la fête et
Le spectacle qu’elles donnaient était divin.
Bien sûr que tout a changé, que tout n’est plus vraiment pareil,
Mais le temps de trois minutes et demi,
Je suis redevenu tout petit…
Lorsque nous ne serons plus là, ni le chemin, ni les vaches, ni moi,
Les montagnes resteront elles, sans problème, ma foi…