Le cirque

Le ciel a le teint pâle

Je crois bien qu'il a mal au coeur

Des péchés pris au piège dans des toiles de prières

Se sont mués en cocons pour taire les rumeurs

Si le soleil revient nous verrons au travers

En attendant la nuit se charge de nous faire peur

Et pendant ce temps les cocons grandissent

Tu sais petit, les monstres ne se cachent pas que sous les lits

Ils arborent souvent les plus beaux sourires

Pour mieux dissimuler leurs horreurs

Assis sur le bord de la route il attend

Le clown qui hier faisait rire aux éclats

Confie ses larmes au doux de son mouchoir

On lui a tourné le dos, on l'a déclaré coupable

Dans la cinquième dimension les juges ont envahi le cirque

Et mis le cirque à la rue sans sommation

Pourtant si tu appuies sur son nez, il fera de la musique

Son violon en bandoulière dans le dos

S'impatiente, le démange voilà qu'il le chatouille

Il réchauffe son âme au soleil des rires

Chasse le naturel il revient au galop

Sur une piste aux étoiles pavée de cocons

Eclatant mollement sous les sabots moqueurs