Le corps doux à Cordoue
katondutick
REMAKE
Jamais autant banal, sur le qui-vive, qu'au bord de ce Guadalquivir…Elle est prompte, andalouse,elle déambule avec ses cheveux–étonnant-coupés très courts, vêtue d'une toile de salopette qui invite à se perdre dans ses méandres, à la tordre cette vie rétive. Elle joue les blondes avec sa bouche gourmande qui en redemande. De quoi? De l'espoir !Sa douceur couleur safran l'entoure de part en part comme une rivière et elle va plantureuse envelopper le regard d'autrui avec ses formes opulentes. La voilà,presque insolente, une rafale qui piaffe sous le soleil ,qui ne veut plus de torpeur,qui se penche avec les hanches tendres. Et elle prend des allures de poison,sylvestre,aguichante,frondeuse avec ses ongles rouges et ses épaules souples.Ses jambes gainées de soie parlent de ces abandons inédits qu'on n'ose imaginer que dans les spasmes.Son corps mouillé au centre qui se pâme et s'éploie dans les oreillers dissimule à peine une langueur de reine .Ici règne derrière la cloison ,les ombres, la fontaine qui dégoutte, une femme fauve .Une aventure sur les bords du blasphème!Pas besoin de chercher sur la carte,sur le portulan même, ce petit port complice , plein de vivace attente où tout égaré je vibre déjà sur une musique de luth ,désireux de lutter avec un peu plus de prestance avant de rendre fourbu les armes.