Le déménageur
Adèline Klay
Mon histoire n'est pas une romance à l'eau de rose. Elle fait partie de ces petits moments d'une existence, qui nous marquent et que l'on n'oublie jamais.
Je venais d'obtenir une promotion que j'attendais depuis longtemps.
Pour assurer mes nouvelles fonctions, je devais déménager à l'autre bout de la France. Cela ne me dérangeait pas. J'avais tout donné à ma carrière, délaissant complètement ma vie privée. Il m'arrivait parfois d'avoir des regrets, de me sentir seule, mais je compensais par le travail.
Les frais de mon changement d'adresse étaient pris en charge par mon entreprise et j'en ai profité pour faire appel à des professionnels.
Après la corvée des cartons dont je me suis moi-même occupée, les gros bras ont débarqué un vendredi matin. Ils étaient cinq. Dès que je l'ai vu, je l'ai désiré. Ils franchissaient tous le seuil de ma porte en me serrant la main et je les regardais à peine, mais lui... Environ 1m90, des cheveux mi-longs blonds, des yeux bleus, une barbe d'une semaine. Il portait un tee-shirt blanc ultra-moulant qui épousait parfaitement son torse et ses muscles... Je pouvais voir ses pectoraux et ses abdominaux parfaitement dessinés. C'est le genre d'homme que l'on peut trouver dans les pages sous-vêtements des catalogues de mode. Quand il m'a saluée, le contact de sa peau à la fois douce et ferme m'a surprise. Et quand il s'est éloigné dans l'appartement, j'ai pu détailler la partie arrière de son anatomie. Il avait des fesses à tomber...
Toute la frustration et toutes les privations que je m'étais infligées au profit de ma carrière ont explosé. Je me suis sentie comme fiévreuse. Mes joues se sont empourprées. J'avais envie d'un tête-à-tête torride avec ce déménageur.
C'est difficile de se ressaisir et de garder bonne figure quand l'on ressent une telle pulsion, mais j'y suis quand même arrivée. Il y avait un timing à respecter et il fallait que je guide l'équipe des gros bras. Je me suis concentrée pour éviter de reluquer cet homme. J'avais l'impression qu'on me promenait une appétissante friandise sous le nez à laquelle je n'avais pas le droit de goûter.
Les meubles et les cartons ont été répartis dans trois véhicules.
- Comment vous rendez-vous sur place? m'a demandé le beau blond juste avant de prendre la route.
- Et bien je vais prendre le train. ai-je répondu.
- Si vous voulez, il me reste une place dans mon camion. a-t-il proposé.
Je ne savais pas si c'était une bonne idée. J'avais déjà les hormones en ébullitions alors faire 6 heures de routes avec lui s'annonçait être un véritable calvaire. En me persuadant moi-même que je faisais un choix pratique, je suis montée avec lui.
Une fois assise côté passager, j'ai regretté de ne pas porter quelque chose de plus sexy. J'avais choisi une tenue confortable ce qui était logique pour un déménagement. Je pensais qui si j'avais dévoilé un peu plus de mon corps, j'aurais peut-être pu le séduire. Et puis je me suis raisonnée en me disant que si j'avais porté une jupe, ce n'est pas pour autant qu'il m'aurait fait l'amour sauvagement sur une aire d'autoroute. C'était exactement ce dont j'avais envie, un plan bestial, inattendu. Du sexe et rien de plus. C'était vraiment cliché, moi la pauvre femme frustrée qui fantasmait sur son déménageur sexy.
Pendant le trajet, nous avons discuté de tout et de rien, mais ça n'empêchait pas mon imagination fleurissante d'élaborer un tas de scénarios coquin avec mon conducteur dans le rôle principal.
Lui est resté très correct. J'ai eu une lueur d'espoir quand il m'a demandé si j'étais célibataire. Malgré le fait que je lui aie répondu oui, il est resté sagement assis sur son siège, à aucun moment il n'a essayé de me toucher.
Après un peu plus de 6 heures de route, nous sommes arrivés devant mon nouveau chez moi. La seule chose à retenir de ce trajet, c'était le prénom du beau blond, Marco.
L'appartement était situé dans un quartier plutôt tranquille et l'immeuble était récent.
L'opération du matin s'est renouvelée, mais dans le sens inverse. Les déménageurs ont déchargé les véhicules et ils ont posé les meubles et les cartons dans mon T3. Quand j'ai vu toutes ces boîtes empilées du sol au plafond, j'étais un peu découragée. Le pire, c'était les choses qui avaient été démontées. Je suis une vraie nullité en bricolage et je savais que, pour que mon lit soit opérationnel, cela allait me prendre des heures.
- Qui y'a-t-il? m'a demandé le beau blond en remarquant mon air dépité.
- Et bien eux, je crois que je vais dormir sur le canapé ce soir.
- Vous voulez que je vous aide? Mes collègues doivent partir, mais moi, je n'ai pas d'obligation.
C'était une proposition inespérée.
- Oh, je ne voudrais pas vous déranger.
- Vous ne me dérangez pas et puis ça ne prendra pas longtemps.
Les quatre autres déménageurs sont partis et je me suis retrouvée seule avec lui. Autant dire que mes hormones me titillaient encore plus.
Il n'a pas mis longtemps à assembler mon lit.
Je ne pouvais pas le laisser partir comme ça, je voulais qu'il reste encore.
- Est-ce que je peux vous proposer un verre? J'avais l'intention de déboucher le champagne pour célébrer ma nouvelle vie.
Je n'ai pas trouvé mieux à lui proposer.
- Volontiers. Il me reste encore quelques visses à mettre.
Toute excitée, je me suis rendue dans le salon où j'ai ouvert quelques cartons pour trouver une bouteille et des verres et je suis retournée dans la chambre.
Nous nous sommes assis sur le rebord du lit et j'ai essayé de déboucher le champagne, mais avec mes petits bras, je n'arrivais à rien. Marco a pris la relève. Pour lui c'était facile, un petit coup de pouce et hop. Sauf qu'il était maladroit et que le champagne a atterri sur mon pull. Volontairement, ou involontairement... ça, je ne l'ai jamais su.
- Oh, je suis vraiment désolé. a-t-il déclaré.
Et là, tout naturellement, il a enlevé son tee-shirt pour éponger la tache. Mon cœur a fait un bond dans ma poitrine et j'ai eu chaud, très chaud. Mes joues se sont empourprées. Je n'arrivais pas à détourner les yeux de son torse parfaitement sculpté. Mes doigts me démangeaient, j'avais envie de le toucher pour être sûre qu'il était bien réel.
- Je, je vais me changer... ai-je réussi à bredouiller.
Je me suis levée, et il m'a attrapée par le bras.
- Tu es sûre que tu ne veux pas rester avec moi?
Je crois que je suis passée du rouge au cramoisi. J'avais envie de lui, mais je n'osais rien faire.
- Tu crois que je n'ai pas remarqué que tu me dévores des yeux depuis ce matin... a-t-il murmuré.
J'étais muette. En quelques secondes, nous étions devenus intimes. Il me disait tu et manifestement, il avait envie qu'il se passe quelque chose.
Il m'a attirée vers lui et il a posé mes mains sur ses pectoraux. Sa peau était si chaude, si ferme... Lentement, il a fait glisser mes doigts sur son ventre musclé et encore plus bas. Il a stoppé sa descente au niveau de sa braguette et je pouvais sentir son érection déformer le tissu de son jean.
Ma cyprine a inondé l'intérieur de mes cuisses et quelque chose est né au creux de mes reins, quelque chose de délicieux.
Comme je n'arrivais toujours pas à bouger, il a pris les choses en main. Il s'est redressé et il m'a déshabillée. Il n'a pas fait ça lentement, il a été rapide et efficace, je me suis retrouvée nue comme un ver en à peine quelques minutes. Il m'a légèrement poussée pour que je m'allonge sur le lit et à son tour, il a enlevé son pantalon et son boxer. Mon cœur a eu un raté en découvrant à quel point la nature avait été généreuse avec cet homme.
Marco s'est allongé entre mes jambes grandes ouvertes. Son torse musclé s'est écrasé contre ma poitrine. Il a passé sa main dans mes cheveux et il m'a embrassée, fougueusement. Et là, pendant que sa langue explorait ma bouche, il m'a pénétrée. J'étais déjà si excitée et humide que sa verge s'est enfoncée au plus profond de moi.
Il m'a baisée, si vite et si fort... Ses muscles roulaient sur mon corps, son énorme engin tapait le fond de mon vagin en m'arrachant à chaque fois un cri de plaisir. Tous mes muscles étaient tendus, mes doigts s'enfonçaient dans la peau de son dos. C'était tellement intense et puissant.
Il s'est agrippé au rebord du lit pour s'aider dans ses mouvements de vas et viens et il s'est enfoncé encore plus profond. Les murs tremblaient et dans mon corps c'était une véritable tempête de sensations. Chaleur, frissons, plaisir, tout se mélangeait dans un délicieux cocktail dont je n'étais pas encore rassasiée.
Comme s'il lisait dans mes pensées, sa bouche s'est approchée de mon oreille.
- T'aimes te faire prendre en levrette?
Jamais un homme ne m'avait demandé une chose pareille. C'était un peu vulgaire, mais tellement excitant. Je ne lui ai pas répondu. Je me suis contentée de le repousser et je me suis mise à quatre pattes, totalement offerte à lui.
Ses mains se sont refermées sur mes hanches et sa verge s'est renfoncée en moi. Il m'a prise dans un rythmé effréné. Mes fesses claquaient contre lui et mes seins ballotaient dans tout les sens. J'avais l'impression qu'il me dominait complètement, que j'étais asservie à sa virilité et ce sentiment décuplait mon plaisir.
J'étais proche de la jouissance, lorsque tout à coup, il a attrapé mes cheveux et m'a tirée en arrière. Je me suis retrouvée le dos plaqué contre son torse parfait. Nous étions tous les deux trempés de sueur, à bout de souffle, mais il a continué à me pénétrer. Je le sentais encore plus dans cette position et j'ai atteint le plaisir ultime en à peine quelques coups de reins.
Il s'est agrippé à mes seins et il a continué à remuer en moi, encore et encore, jusqu'à jouir à son tour.
Je me suis effondrée sur mon lit, épuisée, détendue.... Et je me suis endormie.
Quand je me suis réveillée, il était parti. Je ne l'ai pas mal pris, je n'en attendais pas plus. Nous avions tous les deux eu ce que nous voulions.
Cette très courte parenthèse de ma vie m'a quand même ouvert les yeux sur tout ce don je me privais pour mon travail.
Alors j'ai pris de bonnes résolutions. Je me suis accordée du temps pour m'occuper de moi, je suis sortie, je me suis fait des amis, j'ai même rencontré quelqu'un. Je ne sais pas si ça va durer, mais je ne me pose plus autant de questions. Je suis bien et c'est tout ce qui compte.