Le e-Comte de Monte-Cristo

Y.Muriel

Le malheur est le père du bonheur de demain.

Il passait pour un homme fort charitable, chimiste et physicien. De plus, il avait découvert comme faire du bien avec « le nouveau télégraphe » du XXIème siècle qui était Internet. Ce gentilhomme était le e-Comte de Monte-Cristo qui voulait punir tous ceux qui avaient brisé sa vie. Le e-Comte était lancé et quand il était lancé, rien ne l'arrêtait.

La Providence avait voulu qu'il avait quelque pouvoir au monde lequel il était heureux d‘employer au profit des gens qui avaient du mal à joindre les deux bouts ou que vivaient aux crochets de ses parents. D'ailleurs, il ne voulait pas que ces pauvres gens étaient accueillis par l'indifférence ou le ricanement du dédain. Voilà pourquoi il avait créé une plateforme collaborative qui tout de coup faisait un grand carton.

« C'est miraculeux ! » Dit le comte au milieu du plus profond silence. Un des utilisateurs de cette plateforme avait posté le commentaire : « Nous voyions paraître un nuage à l'horizon, et ce nuage nous semblait renfermer la tempête dans ses flancs. Mais grâce à l'aide de tous, nous l'avons échappé belle ». Ce commentaire lui fût prendre son air les plus riant, car la joie pour les cœurs qui avaient si souffert était comme la rosée pour les terres desséchées par le soleil, ou encore mieux, comme une brise fraîche qui faisait frissonner toutes les feuilles d'un jardin un jour d'été.

Les charmes du comte en étaient doubles aux yeux des utilisateurs de la plateforme collaborative et ils effaçaient l'éclat du soleil. En effet, il roulait sur l'or et il était généreux. Et d'ailleurs, il se trouvait toujours complètement entouré des gens, on se disputait ses paroles, comme il arrive toujours pour les gens qui parlent peu et qui ne disent jamais un mot sans valeur.

C'était en ce moment qu'il fût son dernier mail du jour au deux gens jeunes qui n'avaient plus un rond :

« Je sais que vous allez quitter tous deux votre baraque sans rien emporter. Ne chercher point à découvrir comme j'ai appris de votre épouvantable situation. Je vous offre de l'argent parce que je ne veux pas que vous êtes obligés de faire la manche dans la rue, je sais que vous avez des projets de vie à venir. J'espère, donc que vous ne refuseriez pas cette honnête proposition car ça me percerait mon cœur».

Une circonstance que nous avons oublié de mentionner, et que cependant de doit pas être omise, c'est que dans le XXIème siècle qui était ceux du comte, le nombre de personnes très fauchés qui donc étaient sur la paille augmentait de plus en plus, du surtout à une grand crise économique. Il n'y avait plus de salons habités par des personnes aisés où la lumière roulait à flots des moulures d'or sur les tentures de la soie, et tout le mauvais goût de son ameublement, qui n'avait pour lui que la richesse, resplendissait en tout son éclat, ni d'une foule qui roulait dans ces salons comme un flux de turquoises, de rubis, d'émeraudes, d'opales et de diamants. C'était la fin de la bourgeoise. Voilà ce qui était arrivé.

Signaler ce texte