Le géranium de Z

sirinove


 
Z, un soir d'orage 1943. Qui va là? Sergent Z au rapport.

Je ne vous parlerais pas des langues coupées, des collègues montés trop jeune sur le front ou de Zadig et sa fille de joie Hongroise. Avant cela laissez moi, ho oui, laissez moi vous parlez de ce petit et inopiné géranium nappé d'une robe rose et zébré quand le printemps s'invitait chez Zélie. De Géraldine aussi, celle aux géraniums de décembre, ceux-ci me faisaient peur, un cadavre dans un pot blanc couvert d'une boue dégueulasse. L'explosion! Cette explosion de couleur sur les joues de Giselle cachée derrière ses fleurs, nue, comme ces foutus verres qui s'invitaient chez Zack, ou plutôt dans Zack les asticots, qui faisaient des soldats de la pâtée pour belles plantes, avec beaucoup de zèle, l'animal!
Laissez-moi-vous parler de mes géraniums qui dansent sur les aires du Zéphire, cambrées sur nos têtes, et moi chanceux emmailloté par leurs mères racines.

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